LE PILGRIMAGE | DE SAINT ROCH | UNE AVENTURE GRAVEL DANS LES ALPES Septembre 2023, l’été se termine alors que la première édition du Pilgrimage prend place à Puy-Saint-Vincent, petit village du massif des Ecrins, en Haute-Alpes. Pour cette première, Café du Cycliste s’associe à l’aventure et étant partenaire officiel de cette folle aventure. Le Pilgrimage retrace les pas légendaires de saint Roch, saint protecteur des pèlerins. Il aurait, selon les textes, bravé les plus inatteignables montagnes et traversé les plus luxuriantes vallées. On raconte également que c’est la camaraderie et la fraternité qui l’ont aidé à braver les épreuves. Le Pilgrimage lui fait honneur en mettant en avant la convivialité, en plus d’un parcours incroyable. Au total ce sont 22 pèlerins qui se sont lancés dans un périple au travers des plus beaux sentiers et sommets que les Hautes-Alpes puissent offrir, repoussant leurs limites physiques et mentales. Une épopée spirituelle au nom des dieux du Gravel européen et une quête sur deux-roues vers l’allégresse. S’il est impossible d’affirmer que nos pèlerins aient croisé le chemin de divinités, ils ont certainement dû prier pour de bonnes cuisses… Ce périple gravel de quatre jours comprenait trois étapes aller-retour depuis le campement initial au chalet AlpeLune. Parmi les 22 pèlerins se trouvait notre outsider, Lucie Denis du siège Café du Cycliste à Nice. Notre agent de terrain nous raconte. Le parcours du Pilgrimage J’ai décidé un peu comme ça de participer au Pilgrimage, sans regarder vraiment de près la carte ni les chiffres des kilomètres ou du dénivelé. J’avais cette sensation que de toute façon, je me sentirai chez moi, au cœur des montagnes, dans l’intimité d’un petit groupe de personnes. Chaque instant à vélo fut un pur bonheur, plus j’étais en selle plus je me sentais heureuse. Kilomètre après kilomètre, malgré la pluie, la boue et des jambes fatiguées je pensais toujours à cet accueil chaleureux aux étapes, ce retour convivial aux chalets. Ces moments ensemble à discuter, rêver et lever nos verres à nos belles assiettes. Et même si certains était déjà des mordus d’ultra et d’autres non, nous étions tous réunis et nous nous sommes tous déjà donné rendez-vous l’année prochaine. Jour 1 Étape 1 – 119km / 3510m Checkpoint au Fort Janus (fortification de la ligne Maginots avec ses anciennes routes militaires) Comme prévisible, le premier jour nous sommes tous partis à fond comme des enfants, impatients et surexcités par ce cadre majestueux, l’air de la montagne et toutes les nouvelles têtes. Sur notre trajet, à Briançon nous avons fait un petit stop imposé dans une excellente boulangerie pour déguster pizza, pain au chocolat et bien sûr un bon café avant de repartir et de se disperser, chacun à son rythme. Arriver à préserver son propre rythme est crucial pour un tel périple. La première montée était rude, en forêt, sur une vieille route se transformant petit à petit un chemin. Nous grimpons encore plus haut et à distance se dessine un petit point avec un drapeau : le checkpoint. C’est là qu’il faut aller. Je jette un œil sur ma cassette 10-50, il n’y a plus qu’un pignon restant… Jour 2 Étape 2 – 131km / 3010m Col du Galibier + Vallée de la Clarée Nous atteignions notre checkpoint, le refuge des Drayères, avec un bon café chaud, une tarte, une omelette, des gâteaux et encore du café. Il y avait aussi un coin près du feu, et visiblement les Crocs étaient de mise. Mon corps avait du mal à se mettre au rythme d’un premier jour fortement vallonné, et l’ascension du Col du Galibier dans le brouillard et sous la pluie n’avait pas vraiment l’air d’une partie de plaisir. Je reste concentrée sur mes coups de pédale, coup après coup. À cet instant j’ai ressenti une certaine solitude au milieu du brouillard. Je n’arrivais à distinguer qu’une vagues silhouette devant moi, mon compagnon de route Matthieu. Une fois au sommet, au travers des gouttes nous apercevons un restaurant, puis des vélos à l’entrée. Nos visages s’illuminent, tout sourire en pensant à ce doux réconfort après une ascension compliquée. Nous buvons une ou deux tasses de café avec des Snickers, c’est tout ce qui nous reste. Certains d’entre nous décident d’acheter des gants imperméables un peu hors de prix. Un achat pourtant raisonnable car il faut maintenant descendre à contre vent. Nous empruntons un chemin conduisant vers un lac et un incroyable paysage sauvage. Le vent souffle mais peu importe. Maintenant il faut marcher ou courir vélo sur le dos – « hike a bike » comme on dit- sur un chemin étroit et long menant vers notre checkpoint. Jour 3 & 4 Étape 3 – 250km / 3700m Serre Ponçon, Ubaye & Tunnel du Parpaillon Notre prochain checkpoint se trouve au Tunnel du Parpaillon, un véritable endroit mystique, logé entre deux vallées et creusé par des ingénieurs militaires à plus de 2600 mètres d’altitude. Il s’agit du quatrième point le plus haut des Alpes françaises. Une étape de deux jours avec une sacoche sur le cadre en plus pour se préparer à toutes les conditions. Nous avions réservé un refuge près de Barcelonette avec d’autres pèlerins histoire de se rassembler, partager un bol de soupe, une bouteille de vin et une bonne nuit au rythme des ronflements. Le premier jour fut un beau roller-coaster comprenant une montée en pleine forêt suivie d’une chute dans la première descente, mais rien de grave. Nous étions insouciants et joueurs, de vrais enfants. Nous avons croisé plusieurs fontaines mais pas de café ce jour-là, c’était un dimanche. Quasi au milieu de rien, nous croisons un groupe d’amis en train de piqueniquer. Ils nous offrent du jus de pomme maison, de l’eau fraîche et du gâteau. Ils rient, nous questionnent et nous souhaitent bonne chance pour notre périple. En fin de journée, nous rencontrons nos amis de refuge et prenons la route vers notre abri pour la nuit. Nous nous sommes presque faits dévorés par huit patous féroces mais Matthieu, l’homme qui murmure à l’oreille des chiens, réussi à maîtriser la situation. Le soir autour d’une planche de charcuterie et de fromages locaux, ivres de fatigue, nous levons nos verres à notre dernière et plus attendue étape : le Tunnel du Parpaillon. Le lendemain au réveil, engourdis, nous tartinons nos toasts alors qu’il fait encore noir dehors. Certains pèlerins sont partis avant l’aube, vers 4 heure pour échapper aux orages annoncés, les courageux… Je me dis que ça va être une longue escalade jusqu’au tunnel et il n’y a qu’une seule option, monter. Au village de Barcelonnette nous nous arrêtons dans une boulangerie. La seule que nous croiserons aujourd’hui, autant en profiter. D’autres pèlerins ont dormi en ville, nous allons nous croiser avant de se séparer naturellement. Il est 8 heures et nous n’atteindrons pas le sommet avant 13 heure au minimum… Une fois en haut cependant la montée, la pluie, la boue : tout est oublié grâce à une vue imprenable et un moment inoubliable. Nous voilà tous autour du feu allumé par Simon l’organisateur bienveillant, notre propre saint Roch. Les sourires, les victoires et la beauté nous entourent. Et aussi deux chiots Patous, bien plus amicaux que leurs grands cousins, qui nous suivent pour des câlins dans cet endroit sauvage et isolé. Un pur bonheur. L’orage arrive cependant. Le tonnerre gronde, la pluie s’intensifie et nous devons partir. Nous superposons tous les vêtements que nous avons pour ne pas sentir le froid des montagnes et laisser la pluie pénétrer, mais la redescente ne va pas nous épargner. Nous étions trempés jusqu’aux os. Courage, encore 80 kilomètres pour rejoindre le camp de base du chalet AlpeLune, accueillis par d’autres pèlerins, une énorme cloche de berger qui résonne, des embrassades et une assiette de pâtes. À l’année prochaine ! Crédit photo : Yorit Kluitman VOIR PLUS SOPHIE GATEAU | Aventure dans les Ardennes. Les forêts alternent avec des vallées encaissées, les tourbières avec les pâturages des bo-cages, les multiples rivières avec les anciens vil-lages. Les 7 Majeurs. - 3 cyclistes, 7 ascensions, 24 heures. Oui, c’est l’aventure de l’été, voire même de l’année. L’esprit Forever Outsiders, une expérience inoubliable, accompagnée de quelques rires (et peut-être de beaucoup de larmes). Run-packing sur la route de Nice Côte d'Azur by UTMB. En août, nous parcouru une partie du célèbre Nice Côte d’Azur by UTMB, une aventure d’environ 160km au travers des montagnes du Mercantour. Ride Of The Month | Championnat du Monde d’Ironman 2023. Le Championnat du Monde Ironman qui d’ordinaire se tient à Hawaï, avait migré sur la Côte d’Azur pour cette édition 2023.

Une finale en apothéose, Annabel Fisher Reine du Gravel Nous y sommes. La finale des Gravel Earth series marque la fin de la saison pour la Team Gravel Café du Cycliste. Certaines des filles iront encore courir les championnats du monde dans quelques semaines mais pour l’heure cette finale là c’est l’aboutissement de la saison pour l’équipe. Cette finale, c’est le point d’orgue d’une série de courses d’exception que l’équipe a été courir en divers lieu de la planète, Traka (Espagne), Migration Race (Kenya), The Rift (Islande), Octopus (Switzerland), autant de batailles menées sur les chemins, toutes plus difficiles les unes que les autres. Certaines de ces courses ont été des succès sur le plan sportif, d’autres ont fait naitre de grands moments de doute individuel mais toutes ont faire grandir l’équipe en des moments de communion dont seul l’effort a le secret. Traka, en avril dernier, a marqué le départ de ces Gravel Earth Series. Depuis cette première course, l’américaine Amity Rockwell s’est installée en leader. Il faudrait un exploit et une conjonction d’éléments lors de cette finale à Cardona pour chambouler ce classement général. Ce n’est dans les têtes de personne, mais Annabel Fisher la leader de l’équipe Café du Cycliste veut briller ici, cette finale elle la prépare depuis un moment. Sa victoire sur Octopuss, ses résultats dans le haut de classement la placent dans le top 4, il y aura bataille et finalement un exploit. Cardona, Catalogne. La petite ville respire l'histoire, la culture et le charme méditerranéen. La ville est célèbre pour ses mines de sel, autrefois parmi les plus importantes au monde. Il en reste une vaste étendue terreuse marquée de longues traces blanchâtres, le sel est toujours présent, son exploitation ne semble plus intéresser grand monde à en voir les installations délaissées. Son impressionnant château médiéval perché sur une colline, domine des reliefs et une multitude de pistes et autres chemins, terrain de jeu et terre de prédilection pour le Gravel sans aucun doute. Un impressionnant orage a secoué le ciel la veille de la course, détrempant le sol terreux. Le terrain sera gras par endroits ponctuant ce parcours exigeant de 189 km pour 3100m de dénivelé d’une nouvelle difficulté. Une première bosse de 1500m de dénivelé attend les coureurs, puis, après une longue portion plate de près de 100 kilomètres, 40 nouveaux kilomètres de pentes sont au programme, plus de 1600 mètres de dénivelé en apogée d’une course prometteuse. Les hommes prendront un premier départ, 5 minutes plus tard les femmes se lanceront à leur poursuite. Le plateau est relevé, les meilleures des series sont là, plusieurs comptent au moins une victoire sur le circuit, pour une poignée d’entre elles le podium général reste un objectif, il faudra tout donner aujourd’hui. Après la première longue difficulté, un schéma de course se dessine déjà, devant, un groupe de trois filles ont engagé une longue bataille, Annabel Fisher est dans ce groupe. Derrière, Lydia encore marquée par les 760 kilomètres de Badland se bat avec des jambes encore trop fébriles, Isabelle prend un rythme régulier qu’elle ne lâchera pas pour venir à bout de cette journée d’enfer. Achever cette course à la vitesse à laquelle elle le feront reste un exploit réservé à peu de gens. Maria elle fait demi-tour peu de temps après le départ, inquiétante alerte, son coeur bat fort et ne descend pas en rythme, il est temps de mettre durablement son corps au repos. Quand après plus de 100km, le groupe de tête arrive au point de ravitaillement où toutes les équipes peuvent apporter assistance à leurs coureurs, Annabel en fait partie et elle fait état d’une certaine fraicheur. Remplir les bidons, regraisser une chaine à l’agonie pour repartir à l’assaut d’une section décisive, les leaders ne s’attardent pas. Sur la portion finale c’est une Annabel des grands jours qui va s’envoler pour ne jamais être rejointe par ses concurrentes, creusant l’écart au fur à mesure que le dénivelé déroule. Quand elle franchit la ligne d’arrivée elle compte une confortable avance sur ses concurrentes. Ce n’est pas rien de gagner cette finale, elle le fait avec l’art et la manière. Exultation, chaudes larmes, aujourd’hui ça sourit, il a fallu tellement d’efforts et de privation pour vivre de tels moments. La leader du classement général semble pour sa part coincer sur cette course. Elle franchira la ligne en huitième position, le speaker hurle dans les haut-parleurs le sacre d’Annabel Fisher sur le classement général des Gravel Earth Series. L’équipe n’en attendait pas tant, la fête est totale et se partage collectivement. Le gravel est palpitant. Il y a la difficulté du format de ce sport mais il y a aussi l’ambiance bon enfant qui transforme la scène sportive en une grande famille, l’après course en sera l’illustration. Car finalement peu importe de gagner ou pas, toutes et tous luttent avec le même enragement, la même abnégation, pour arriver à bout de ces courses terriblement exigeantes. Le gravel est indéniablement, indiscutablement, une course contre soi-même. VOIR PLUS Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT. Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. VOIR PLUS The Lauf Life. Conçue pour les sentiers et balayés par le vent d'Islande, Lauf est le sponsor vélo de l'équipe Gravel Café du Cycliste. Après avoir commencé son parcours en tant que fabricant de fourches à suspension, Lauf produit désormais des vélos en fibre de carbone pour les courses de gravel sur des terrains mixtes. VOIR PLUS L'équipe Gravel | La saison 2023 jusqu’à maintenant. Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. VOIR PLUS The Traka: The reference for European gravel. Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias). VOIR PLUS

The Rift : le gravel à l’épreuve du feu Ces voyages pour prendre le départ d’une course sont toujours une épopée. 6 heures plus tôt, les filles regardaient inquiètes en direction du tarmac leurs vélos se faire avaler par l’Airbus A320 dans lequel nous embarquions. Après une nuit scabreuse entre aéroports et sièges peu confortables, notre avion entame désormais sa descente sur Reykjavik, le chef de cabine vient de l’annoncer, il amorce son dernier virage. Et là, sous l’aile gauche, une vive lumière, un énorme feu attire notre attention. Il nous faut un moment pour réaliser, pour comprendre… Fagradalsfjall comme on l’appelle ici, ce volcan qui vient d’entrer en éruption il y a moins de deux semaines à quelques kilomètres du principal aéroport d’Islande, est en dessous de nous, crachant vers le ciel sa lave incandescente. Spectacle rare auquel se sont pourtant habitués les autochtones qui en moins de 15 ans ont connu l’éruption de 4 de leurs volcans. Pour nous c’est à peine si l’on arrive à y croire, féérique et effrayant, même vu du ciel. Nous nous rappellerons longtemps notre arrivée sur la ville. L’Islande, “pays de glace et de feu”, abrite une variété improbable de formations géologiques : volcans, geysers, sources d’eau chaudes, glaciers champs de lave. Les paysages islandais sont lunaires voire extraterrestres, leur aspect unique. The Rift est une course singulière, pas seulement pour les propriétés géologiques du pays mais également pour l’effort qu’elle exige de produire. 200km pour près de 2200 m de cumulé positif, The Rift se court sur les flancs d’Hekla, connu pour l'étendue de ses champs de lave noire à perte de vue, l’un des 130 volcans de l’île. Sur la distance, les vélos traversent une grande variété de paysages et se heurtent à des difficultés notables, à des pentes dont le pourcentage oblige même les hommes de tête à mettre pied à terre pour pousser leurs machines. La pluie a été plus rare que d’ordinaire cette année et les larges pistes de sable gris se gratinent de bosses et d’ondulations régulières qui rendent le roulage exténuant. Ces bosses à répétitions marqueront les organismes et les postérieurs des cyclistes, rester assis sur la selle est un supplice, sans doute la difficulté la plus marquante de l’épreuve s’il en est. Les organismes de l’ensemble des filles de l’équipe sont encore marqués par la Migration Race, longue course à étapes à laquelle elles participaient il y a trois semaines de cela au Kenya. Des coureuses sont venues ici certainement plus fraiches et plus combatives, à l’instar de Carolin Schiff qui sera la première à boucler cette édition 2023. Annabel Fisher tenante du titre n’a pas pu lutter cette année. Rémi, le fondateur de Café du Cycliste, était venu assister à la course l’an dernier, il tendait les bidons à l’équipe, nettoyait les vélos et encourageait les coureuses de la Team. Il s’était mis en tête d’être sur un vélo cette année, il a tenu promesse. Façon de savoir de quoi on parle quand on évoque le confort d’un cuissard ou la respirabilité d’un maillot, passionné d’efforts longs et éprouvants surtout, il boucle la course “rincé” mais les yeux pleins d’étoiles. Le spectacle dépasse les promesses des meilleurs brochures touristiques. L’effort à produire vous fait certes regretter de ne pas avoir pu passer davantage de temps sur la selle les semaines, les mois précédents, mais la course est bouclée et c’est bien le principal. The Rift est plus que jamais l’une des plus belles épreuves du Gravel Earth Series. Lauf Cycling, la désormais célèbre marque Islandaise est aux manettes de l’organisation. En venant courir ici, on comprend mieux pourquoi leurs vélos résistent à toutes épreuves mais surtout comment est née la très particulière suspension de la marque qui fait aujourd’hui sa renommée. Les terres sur lesquelles le matériel est mis au point et testé est d’une exigence incroyable. Solide partenaire de la Team Gravel Café du Cycliste, Lauf permet à nos guerrières depuis deux saisons, de briller sur les terrains les plus exigeants, nous étions fiers de rendre hommage à la marque sur ses terres. Rendez-vous pris pour la finale des Gravel Earth Series en septembre. D’ici là du repos sera nécessaire. The Rift a une fois de plus marqué les corps et les esprits. Rouler Plus Loin La saison 2023 jusqu’à maintenant Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. VOIR PLUS Migration Race: Gravel en territoire Maasaï The Migration Race is a 600km Gravel race over four stages/days taking place in the territory of Masai Mara in the south-west of Kenya. VOIR PLUS La Traka: The reference for European gravel Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition VOIR PLUS Aachen, Allemagne : Manche qualificative UCI Gravel World Series Les championnats du monde qui se dérouleront une nouvelle fois du coté de Vénétie (Italie) début octobre prochain. VOIR PLUS

L'équipe Gravel | La saison 2023 jusqu’à maintenant "Une nouvelle saison pour l’équipe Gravel Café du Cycliste" Jusqu'à présent, que du Gravel. L'équipe Gravel Café du Cycliste est bel et bien lancée dans sa deuxième saison de course. Et il est évident qu'elles sont déjà bien rodées. Non pas qu'elles soient trop âgées mais juste très bien préparées, comme vous allez pouvoir le constater. Nos quatre femmes intrépides ont déjà roulé sur deux continents, cumulant collectivement plus de 5000 kms (sans oublier les milliers de mètres de dénivelé), en effectuant de nombreux virages serrés et traîtres avec grâce. De l'Espagne au Kenya, les cyclistes ont évité les nids-de-poule, grimpé sur les podiums, aperçu des girafes et se sont perdus. Tout cela contribue à une expérience riche et essentielle qui est finalement ce que représente le Gravel. Le voyage, peu importe le résultat ou le choix de la direction, restera toujours dans les mémoires. CAMP D'ENTRAÎNEMENT | PARIS–ROUBAIX En dévoilant l'équipe lors d'une réunion officielle et d'un camp d'entraînement, le groupe s'est rendu dans le nord de la France pour découvrir une autre forme de "vélo sur route hors route" sur les pavés de L'Enfer du Nord. Parlez de conditionnement mental et physique. Ce fut un moment froid, humide et venteux, mais rendre hommage aux centaines de cyclistes (et aux milliers de soldats) qui ont souffert dans ce territoire sacré a été le réveil nécessaire avant une saison difficile sur les terrains accidentés. LA TRAKA | ESPAGNE Ce fut une course musclée pour démarrer et la première de la série Gravel Earth, qui constitue la majeure partie de l'itinéraire de cette saison. L'emplacement de La Traka à Gérone est un paradis du cyclisme, et la course est ce que Wimbledon est au tennis pour les courses gravel (moins les dignitaires royaux) : une véritable ambiance de fête et un terrain très spécial. Lydia Iglesias, favorite locale et gagnante de la catégorie 200 km l'année dernière, espérait faire une impression dans la catégorie 360 km. Notre as catalane s'est vraiment investie, chevauchant pendant près de 18 heures et terminant à une très honorable huitième place. "La course la plus difficile que j'ai jamais faite." Le reste de l'équipe - Maria (qui était également sur le podium avec Lydia en 2022), Isabelle et Annabel (gagnante de la catégorie 100 km la saison dernière) - ont toutes concouru dans le parcours de 200 km. Maria est arrivée en 14e position, suivie de près par Isabelle à la 15e place. Il convient de noter que Maria a terminé deuxième de sa catégorie d'âge, mais connaissant son tempérament, cela n'a aucune importance... Annabel a pris la quatrième place et, connaissant sa personnalité, était quelque peu déçue. Cependant, elle allait bientôt se rattraper. AACHEN | ALLEMAGNE Deux semaines plus tard, l'équipe se rendait en Allemagne pour une épreuve de qualification UCI (pour se qualifier pour les Championnats du Monde en Italie en fin de saison), à Aix-la-Chapelle, à la frontière avec la Belgique, en côtoyant les meilleurs mondiaux du cyclocross. Ce circuit était une épreuve impitoyable et boueuse adaptée aux coureurs puissants. 130 kilomètres de terrain vallonné et de plus en plus boueux grâce à une pluie torrentielle la veille. Une course très difficile selon les dires de tous, plus courte que d'habitude mais d'une intensité brutale, où chaque coureur était pour lui-même. Annabel a terminé quatrième au classement général et s'est qualifiée. Ce n'était pas votre rencontre typique "Gravel", mais c'était bon pour les jambes et un excellent test pour l'équipement. Les vélos Lauf Seigla et les pneus Hutchinson ont performé sans effort, et les vestes Petra Shibori et les shorts cargo Elsa ont résisté aux conditions avec style. LA COURSE DE LA MIGRATION | KENYA La prochaine étape de la série Gravel Earth était quelque chose de spécial - une course par étapes dans le territoire de Masai Mara, au sud-ouest du Kenya. Le Masai Mara constitue l'une des plus grandes réserves naturelles d'Afrique, une vaste étendue de plaines herbeuses, de savane et de collines, et abrite une incroyable diversité de faune. Pendant quatre jours, l'équipe Gravel du Café du Cycliste a parcouru 650 km avec 8000 m de dénivelé. Un voyage vraiment inoubliable. Des fortunes diverses ici, mais rien de valable n'est facile. Le premier jour de course a vu Annabel remporter les 140 kilomètres, avec Lydia à la troisième place. Notre guerrière islandaise Maria et l'aventurière belge Isabelle se sont classées dans le top dix - un excellent départ. Le deuxième jour est montagneux, long de 170 kilomètres avec 2800 m de dénivelé. Au bout de 10 km, Lydia chute et enterre tout espoir de terminer la journée en bonne position. Annabel connaît également des malheurs, tombant malade. Mais Maria reste concentrée sur la course et puise dans sa vaste expérience de la compétition et son esprit tenace pour prendre la troisième place au classement général. Un beau résultat qui ne peut être égalé que par l'observation d'un troupeau de girafes se promenant à l'horizon lors de la soirée avant-dernière au campement. Quelle expérience pour tous les participants. Des routes pavées des fermes de France aux collines poussiéreuses d'Espagne ; des tours difficiles dans la boue aux vastes plaines africaines. L'équipe Gravel du Café du Cycliste a déjà parcouru une grande variété de terrains, de distances épiques et de conditions diverses. Et elles ne sont qu'à mi-chemin. Prochaine étape : la redoutable topographie de The Rift en Islande, le terrain d'origine de Maria, le 22 juillet. Restez à l'écoute et restez engagés. VOIR PLUS Migration Race: Gravel en territoire Maasaï. La Migration Race est une course Gravel de 600km en quatre étapes qui se déroule sur le territoire de Masai Mara. Aachen, Allemagne : Manche qualificative UCI Gravel World Series. Les championnats du monde qui se dérouleront une nouvelle fois du coté de Vénétie (Italie) début octobre prochain. The Traka: The reference for European gravel. Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias). Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT. Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes.

Migration Race : Gravel en territoire Maasaï Il y a certaines courses qui vous marquent plus que d’autres. La Migration Race, c’est davantage que du vélo, davantage qu’une course, c’est une expérience humaine, de partage avec les participants, les organisateurs mais aussi et surtout avec la population Kényane. Rares moments de vie. La Migration Race est une course Gravel de 600km en quatre étapes qui se déroule sur le territoire de Masai Mara. Le lieu situé au sud-ouest du Kénya, constitue l'une des réserves animalières les plus emblématiques d’Afrique, vaste étendue de plaines herbeuses, de savane et de collines, foyer d'une incroyable diversité de faune sauvage. Au delà de sa faune extraordinaire, le Masai Mara abrite la culture riche et vibrante des Maasaï. Traditionnellement semi-nomades, le peuple Maasaï malgré la modernité pressante et oppressante, réussit au 21eme siècle à préserver ses traditions ancestrales et à jouir d’un mode de vie en harmonie avec ses troupeaux et la nature. Nous partagerons cette semaine de course avec eux, les hommes, omni-présents dans l’organisation, pilotent les motos, accompagnent les photographes et les journalistes, montent le camp, veillent sur l’ensemble du groupe établi dans des espaces sauvages qu’ils connaissent comme leur poche, égayent les soirées de leurs chants, de leurs danses, de leurs sourires. Curieux contraste quand des cyclistes venus du monde entier débarquent avec toute leur attirail technique, technologique. Eux, stoïques, drapés dans leurs shukas, machette à la ceinture, observent nos préoccupations d’hommes “modernes” à mille lieux de leur quotidien. Le “progrès”, ils y sont confrontés en permanence, la zone attire des touristes qui leur apportent, reconnaissons-le, une nécessaire manne financière capables de les soulager des affres auquel leur mode de vie les exposent. Rien ne semble cependant capable d’ébranler la vie pastorale qu’ils ont reçue en héritage. Le premier jour de course pour la Team Gravel Café du Cycliste est tonitruant. Annabel remporte l’étape longue de 140 kilomètres, Lydia se classe troisième, Maria et Isabelle régulières se classent en première partie du classement féminin, superbe entame. Chez les hommes, la course est rapide, bon nombre de riders connus sur le continent européen comme des as du Gravel ont fait le déplacement, les coureurs africains sont époustouflants à l’instar de l’incontournable Team Amani, les prochains jours promettent d’être passionnants. Entre temps, le camp a été établi au milieu de nulle part. Des tentes individuelles ont été montées, des douches et des toilettes implantées, un réfectoire monté, les cuisinières et cuisiniers sont entrés en action pour nourrir 200 bouches affamées. Chaque jour l’organisation réussi l’exploit de laver les vélos des coureurs, d’offrir des douches chaudes, un service mécanique… La qualité de la logistique surprend tant l’acheminement du nécessaire est difficile sur des pistes escarpées, caillouteuses, souvent boueuses. Jour 2, étape de montagne, l’équivalent d’une étape du Tour de France mais sur piste. 170 kilomètres, 2800 mètres de dénivelé, ça promet. 10 kilomètres après le départ, Lydia chute. Avec le recul, en voyant la profondeur du trou, l’état de la jante défoncée, la violence du choc, l’accident aurait pu être terrible. Fourbue, elle ne pourra pas remonter sur le vélo ce jour-là. Elle était prête pour la MGR, elle le sait en quittant sa troisième place au classement de la course, c’est certainement pour cette raison qu’elle n’arrive pas à contenir ses larmes. Elle pourra remonter sur le vélo le lendemain et c’est tout ce qui importe, elle ne s’est pas faite trop mal. Annabel lutte avec une intoxication alimentaire, elle maintiendra sa première place au classement pour deux minutes. Ce désordre intestinal ne la lâchera pas, elle dira adieu aux premières places du classement le lendemain, elle ne le sait pas encore. Isabelle se perd, victime, comme plusieurs durant ces 4 jours de course, d’un GPS capricieux. Perdue dans la brousse sans GPS, elle nous avouera à son arrivée au camp son angoisse. Maria reste focalisée sur la course, les prochains jours lui souriront elle non plus ne le sait pas encore. Jour 3, Lydia est de retour dans la course, son sourire ne trompe pas elle est heureuse de pousser les pédales même si ses ecchymoses la font encore pas mal souffrir. Elle finira l’étape dans le trio de tête. Annabel comprend que ses problèmes intestinaux auront raison d’elle, Maria et Isabelle roulent régulièrement, Maria pour le classement, Isabelle pour le plaisir. Arrivée au camp. Ce soir-là, un spectacle d’une rare grâce, comme une hallucination s’offre à nos yeux. Là-bas au loin, sur une crête, des girafes défilent, l’élégance de leur déambulation est un spectacle somptueux. Les athlètes fatigués après trois jours de courses ont le regard rivé sur l’horizon. Nos hôtes Masaï sont plus nombreux que d’ordinaire. Les femmes ont improvisé un marché artisanal, les hommes ont allumé un feu et font griller de la viande pour le groupe. Ambiance. La quatrième journée offre un dénouement sans trop de surprise dans une ambiance incroyable. Les animaux sauvages, nombreux, traversent les pistes sous le nez des concurrents leur faisant courir au passage quelques risques. Maria voit son abnégation et sa totale gestion d’un effort long récompensées. Elle prend la troisième place du classement général. Annabel vivra une journée harassante. Un choc à un peu moins de 20km après le départ la privera de son dérailleur pour la totalité des 150 kilomètres restants. L’épreuve compte quelques 1800 mètres de dénivelé qu’elle devra faire sur les quelques dents de son troisième pignon. Elle tient à finir, elle arrive à la tombée de la nuit. Bravo à Maria pour cette troisième place acquise au mérite d’une grande expérience, l’équipe est fière d’elle. Ces souvenirs de course occuperont longtemps nos mémoires, semaine indélébile. Quels paysages, quelles rencontres, quelles émotions… Migration Race est la course à vivre une fois dans une vie de cycliste, c’est définitivement beaucoup plus qu’une épreuve de Gravel. READ MORE Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. The Lauf Life Conçue pour les sentiers et balayés par le vent d'Islande, Lauf est le sponsor vélo de l'équipe Gravel Café du Cycliste. Après avoir commencé son parcours en tant que fabricant de fourches à suspension, Lauf produit désormais des vélos en fibre de carbone pour les courses de gravel sur des terrains mixtes. The Café du Cycliste Gravel Team Nouvelle année et nouvelle saison à l’horizon pour la Gravel Team. Une nouvelle fois, les filles de l'équipe vont tester leur endurance, leur état d'esprit et leur engagement sur la scène internationale. The Traka: The reference for European gravel Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias).

NOUVELLE COLLECTION BIKEPACKING 2023 Entre un feu de camp qui crépite et une balade le long des rives boisées d'une rivière, le bike-packing offre une expérience de liberté ultime. Ici, les factures à payer et les contraintes de temps sont inexistantes, vous êtes plongé dans une autre réalité. Vos compagnons les plus proches sont votre vélo, votre cuissard et votre abri de bivouac. Bien sûr, vous aurez également besoin d'autres outils et équipements. Ce que vous emportez et comment vous organisez, vos bagages sont donc essentiels pour garantir le succès de votre aventure en pleine nature. Afin de faciliter vos escapades cyclistes, Café du Cycliste a étendu sa collection de bagages pour l'année 2023. Conçus pour résister à toutes les conditions que vous pourriez rencontrer lors de votre voyage, ces nouveaux produits regroupent tout ce dont vous avez besoin pour vous égarer en toute confiance : un sac de selle de 10 litres, un sac de cadre de 4 litres, un sac pour tube supérieur, une petite pochette à outils et un tout nouveau sac de guidon. Chacun de ces articles est fabriqué avec des tissus résistants aux intempéries et des composants durables, garantissant leur fonctionnalité de jour comme de nuit. De plus, chaque pièce arbore notre nouvelle marque, le motif emblématique du poisson volant, symbole de l'esprit d'aventure qui caractérise le design de Café du Cycliste. READ MORE Bikepacking & Aventure : Le Guide Comment faire, quoi faire, où aller. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS Bike-Packing Conférence - Riding Above and Beyond L'explorateur cycliste français Axel Carion était en ville jeudi soir dernier pour parler de ses exploits en matière d'ultra-distance à travers le monde. VOIR PLUS Giro di Cappuccino: Bike-packing dans le nord de l'Italie Deux amies, Clara et Melli s'embarquent pour un bikepacking estival dans le nord de l'Italie. Carburant au capuccino et armées d'un réchaud et de sacs de couchages, leur aventure fut une visite éclaire du Sud Tirol et de la Lombardie avant de prendre fin dans la splendide ville de Vérone. VOIR PLUS

The Traka : l’Europe tient son épreuve Gravel de référence Girone, 29 avril 2023, le jour se lève a peine sur la petite ville, il est 6 heure et une clameur s’élève de la plaine du complexe sportif, le départ de la première course vient d’être donné, des centaines de riders vont envahir les pistes sur les kilomètres alentours, certain(e)s embarqués sur le 360 kilomètres, y rouleront une partie de la nuit. Pour la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka n’est plus un rendez-vous en terre inconnue, l’équipe compte d’ailleurs dans ses rangs les deux vainqueurs féminines de la dernière édition sur le 100km (Annabel Fisher) et sur le 200km (Lydia Iglesias). The Traka est l’une des plus belles courses Gravel du calendrier européen, un événement où l’on se sent bien. Gerard Freixes, celui qui dirige son organisation n’y est certainement pas étranger. L’homme est porté par des qualités humaines remarquables, soucieux que chacun se sente bien sur l’épreuve, allant inlassablement vers les uns et les autres, à grand renfort de chaleureuses poignées de mains et d’accolades animées de rires, sa capacité à donner à cette course l’âme qu’on lui connait est indéniable. A l’heure où le Gravel, désormais épreuve officielle de l’UCI, entre dans le champ de la pure compétition, il semble demeurer un certain nombre d’hommes et de femmes désireux de lui voir conserver ses qualités initiales de convivialité. Traka réussit fabuleusement bien ce pari et est certainement en train de devenir le plus important rendez-vous Gravel européen, plus de 2500 coureurs étaient au départ des courses au programme. Oubliés les vélos de route et les pneus en 32 sur les chemins trop propres et trop lisses des derniers championnats du monde, ici le gravel reprend ses droits et propulse les riders sur un parcours alternant des exigences d’ascension, de single tracks et de longues pistes poussiéreuses. Entrée en scène de la Gravel Team Café du Cycliste, The Traka marque la première course de la saison. L’accumulation des kilomètres sur la selle n’y est pas encore pour certaines d’entre elles qui viennent à peine de raccrocher les skis ou qui guettent encore le soleil et des températures clémentes dans les coins d’Europe qu’elles habitent. Alors forcément 200 km c’est long, mais c’est long pour tout le monde. Alors quand le départ est donné ce samedi à 7h00 pour Maria, Annabel et Isabelle, elle savent déjà que cette journée d’explication sous le soleil de la Costa Brava va être difficile. A cette heure précise, Lydia roule déjà depuis 1 heure, elle s’est pour sa part lancée sur le parcours de 360 kilomètres comme 500 autres personnes pour lesquelles longueur d’effort est synonyme de plaisir décuplé Il lui faudra rester plus de 15 heures en selle, bravant non seulement le soleil et le vent mais aussi la pluie qui fera son apparition à la tombée de la nuit. Quand elle passe la ligne d’arrivée aux alentours de minuit d’autres devront encore passer de longues heures dans l’obscurité pour boucler le parcours. Lydia Iglesias termine à la huitième place. La course la plus difficile quelle ait faite nous confiera-t-elle. Pas dégoutée pour autant, on me murmure dans l’oreillette qu’elle sera au départ de la prochaine édition de Badlands... Pour nos trois autres guerrières, les 200 kilomètres sont une aventure toute aussi exigeante, le rythme auquel il faut les avaler est soutenu, pour une vitesse moyenne de 25 km/h à 28 km/h sur un parcours cumulant 2000 mètres de dénivelé et un vent omniprésent. Elles boucleront la course sous la barre des 8 heures les plaçant toutes dans un premier tiers de course. Annabel Fisher se place à la quatrième place en 7H13 manquant de peu le podium. Il reste de Traka 2023 des images de paysages grandioses, des visages poussiéreux, fatigués mais tous heureux et la sensation d’une course à laquelle est promis un avenir étincelant si elle sait garder les codes d’un gravel qui ne se prend pas au sérieux, capable de ravir les meilleurs tout autant que les amateurs. Les Gravel Earth Series empruntent cette voie et le choix de ces épreuves pour la Team Gravel Café du Cycliste ne tient pas du hasard. Le prochain rendez-vous dans une quinzaine de jours sera pourtant une course qualificative UCI en Allemagne pour nos 4 guerrières, sur un format très different. La saison ne fait que commencer... More from the Gravel Team The Café du Cycliste Gravel Team Nouvelle année et nouvelle saison à l’horizon pour la Gravel Team. Une nouvelle fois, les filles de l'équipe vont tester leur endurance, leur état d'esprit et leur engagement sur la scène internationale. VIEW MORE La Traka 2022 La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. Avec sa campagne environnante parsemée de chemins à perte de vue, c’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. VIEW MORE Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. VIEW MORE La Traka - Sound et Force Le trio de course gravel de Café du Cycliste, a disputé sa première épreuve à Gérone le samedi premier mai 2022. Annabel Fisher a gravi le haut du podium sur la distance de 100 km pour sa toute première course de gravel. VIEW MORE

Ólafur Thorarensen de Lauf Conçue pour les sentiers et balayés par le vent d'Islande, Lauf est le sponsor vélo de l'équipe Gravel Café du Cycliste. Après avoir commencé son parcours en tant que fabricant de fourches à suspension, Lauf produit désormais des vélos en fibre de carbone pour les courses de gravel sur des terrains mixtes. Nous nous sommes entretenus avec Ólafur Thorarensen de Lauf pour en savoir plus. Pouvez-vous nous présenter un bref historique de la marque Lauf ? Lauf a été fondée en Islande en 2011 par Benedikt Skúlason, passionné de vélo, ingénieur et coureur de VTT XC le week-end. Il a imaginé une fourche à suspension en carbone simplifiée, plus réactive et sans entretien, et ne s'est pas arrêté avant d'avoir transformé cette idée en réalité. Que s'est-il passé ensuite ? Benedikt a fait équipe avec un ami de longue date, Guðberg Björnsson, et ensemble ils ont passé d'innombrables jours et nuits à concevoir et à construire une série de prototypes. Pour un observateur extérieur, tout cela semble probablement un peu fou et tiré par les cheveux. Mais quelques années plus tard, cette idée folle est devenue une fourche suspendue de premier plan pour les vélos de gravel. Quelle est l'ambition de Lauf ? Comme à ses débuts, Lauf est toujours animé par le désir d'inventer. Le désir de changer le jeu pour le meilleur et de laisser une marque durable sur l'industrie. Avec tant de marques qui fabriquent des vélos gravel, quelle est la stratégie de Lauf ? Nous voulons créer une technologie de vélo pure et harmonieuse. Nous sommes très attachés à la performance, mais fondamentalement, Lauf veut que l'on roule plus. Et rouler plus signifie s'amuser plus, et quand on s'amuse plus, on va plus vite. Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans la technologie du vélo gravel ? Nous avons parfois l'impression que le gravel nous a choisis. Nous avons d'abord inventé notre technologie de suspension, puis nous avons réfléchi où elle serait la mieux adaptée. Et c'était sur des vélos de gravel, ce qui est heureusement proche de chez nous, puisque l'entreprise est initialement née de notre amour du VTT XC à l'ancienne, qui ressemble beaucoup au gravel riding que l'on voit aujourd'hui. Comment est né le partenariat avec Café du Cycliste ? Nous avons naturellement entendu parler de Café du Cycliste lorsque nous cherchions des vêtements pour le vélo. Et lorsque nous avons eu besoin de vêtements pour une séance photo, nous les avons contactés. Ils nous ont généreusement fourni des kits et, environ un an plus tard, nous avons été contactés au sujet de vélos pour leur séance photo en Islande, où ils ont collaboré avec 66º North. Nous avons alors accepté avec plaisir et notre partenariat n'a fait que se renforcer et s'étendre au fil des ans. Qu'est-ce qui vous a séduit dans le projet "Gravel Team" ? Le fait qu'il soit basé en Europe, qu'il s'agisse d'une équipe féminine et qu'il ait été créé par Café du Cycliste. Lauf cherchait des personnes à sponsoriser en Europe et lorsque Café du Cycliste nous a contactés au sujet de l'équipe, nous n'avons pas pu résister. La deuxième saison du partenariat doit vous satisfaire. Absolument. Nous sommes impatients de voir les filles courir cette saison, de l'Islande au Kenya, et de voir comment notre vélo Seigla se comporte sur les différents terrains. Parlez-nous du Seigla, le vélo sur lequel les filles vont courir. Il était évident pour nous qu'elles devaient prendre le Seigla [say-glaa]. C'est notre dernière réflexion sur que devrait être un vélo de gravel rapide. Il reprend le concept de notre ancien vélo de gravel True Grit et le pousse encore plus loin. Fiable, confortable et rapide ! Selon vous, qu'est-ce qui distingue le Seigla ? La philosophie sous-jacente est qu'une conduite plus souple permet d'aller plus vite sur les chemins, tant que l'on n'ajoute pas un excès de poids et de friction à la formule, et que la position du cycliste reste rapide et efficace. Le Seigla s'efforce de maximiser la compliance du cadre et d'être capable de monter des pneus de gravel extrêmes sans avoir recours à une géométrie compromise, à des pivots ou à d'autres mécanismes lourds (et nécessitant de l'entretien). Y a-t-il un aspect du vélo dont vous êtes particulièrement satisfait ? La suspension est bien sûr notre point fort, et nous sommes donc toujours ravis d'en montrer le potentiel. Fait amusant : la technologie de suspension arrière ICE'd de notre Seigla fournit approximativement le même niveau de conformité qu'un autre vélo avec le même mécanisme de pivot. Mais avec beaucoup moins de poids et de complexité. Rouler Plus Loin The Café du Cycliste Gravel Team Nouvelle année et nouvelle saison à l’horizon pour la Gravel Team. Une nouvelle fois, les filles de l'équipe vont tester leur endurance, leur état d'esprit et leur engagement sur la scène internationale. VOIR PLUS The Traka - Sound and Force Le trio de course gravel de Café du Cycliste, a disputé sa première épreuve à Gérone le samedi premier mai 2022. Annabel Fisher a gravi le haut du podium sur la distance de 100 km pour sa toute première course de gravel. VOIR PLUS Conseil pour le gravel : les femmes de la CDC GT Nous nous sommes entretenus avec la CDC GT, notre trio féminin de course gravel, pour discuter de la compétition et de la communauté cyclo au féminin et de ce qu'elles ressentent en tant qu'athlètes et femmes dans un sport traditionnellement centré sur les hommes. VOIR PLUS

Paris Roubaix: La Gravel Team Café du Cycliste sur les pavés de l’Enfer du Nord Ce dimanche 9 avril 2023 les coureurs s’élanceront sur la 120eme édition de l’autre monument cycliste français : le Paris-Roubaix et ses plus de 250 km de routes des plus rudes. Les femmes auront bouclé la veille un parcours de 125 kilomètres. Paris Roubaix c’est la course la plus épique du calendrier cycliste professionnel. Créée en 1896 par Théodore Vienne, journaliste sportif cherchant alors à organiser une course qui mettrait en valeur les coureurs les plus robustes et les plus endurants. L’épreuve a fini par endosser le qualificatif d’”Enfer du Nord” qui la caractérise bien. Ici pas vraiment de relief ni de col décisif, l’idée originale était d’emprunter les routes les plus difficiles possibles entre Paris et Roubaix, en passant par des chemins pavés et des sections de routes non goudronnées pour créer une course qui serait non seulement un test de vitesse et d'endurance, mais aussi un défi pour les compétences techniques des coureurs. Le 19 avril 1896, 37 coureurs en prennent le départ sur une distance totale de 280 kilomètres, dont plus de 70 kilomètres sur les pavés. Le vainqueur de cette première édition, le Français Joseph Fischer, a parcouru la distance en un peu plus de 9 heures. La course a évolué, s’est modifiée, mais a toujours gardé son caractère unique et difficile. La distance s’est réduite à 260 kilomètres pour 50 kilomètres de route pavées. Des pavés souvent mal entretenus et toujours plus accidentés, caractéristique redoutée de la course pour les crevaisons, les chutes et les blessures qu’ils provoquent. Quel meilleur terrain pour débuter une saison de gravel, pour tester l’état de forme des 4 athlètes qui courent cette saison pour la Team Café du Cycliste ? Quelles meilleures conditions pour mettre à l’épreuve les mécaniques et tester, s’il en est encore besoin, l’efficacité de la caractéristique fourche suspendue qui équipe les Lauf Seigla de l’équipe. Les filles se sont arrêtées de parler, l’allure vient de se durcir. Les pavés tiennent leur promesse quand les vélos lancés à vive allure sur la trouée d’Arenberg ne commencent à devenir confortable qu’après avoir atteint une certaine vitesse. Les routes défoncées, l’émulation de l’équipe, c’est le moment de voir où chacune en est après la trêve hivernale. Un moment choisi pour accueillir Isabelle dans l’équipe pour cette saison 2023. La coureuse belge venue rejoindre l’équipe semble à son aise sur ce parcours par une météo qui fait partie d’un paysage qu’elle connaît bien, c’est un peu la locale de l’étape. Maria l’islandaise, la plus nordique de l’équipe s’est exilée une partie de l’hiver en Espagne pour fuir le froid, Lydia et Annabelle de leur côté ont brillé sur des courses de ski de fond, un effort long, finalement proche de ce qu’elles vont devoir produire cette année sur la selle de leur vélo, cette journée sur les routes de Paris-Roubaix est une formidable remise en jambes. Les vélos crottés tournent sur le vélodrome historique de Roubaix sur lequel les filles viennent d’entrer. Les 4 coureuses pourraient tourner encore et encore dans le sillage de coureurs qui durant des années, des décennies, ont donné vie à la légende du Paris Roubaix. Eddy Merckx, Bernard Hinault, Tom Boonen, Peter Sagan… quelques-uns de ces hommes qui ont inscrit leur nom au palmarès d’une course d’exception. Entrer dans les douches du vélodrome c’est comme pénétrer dans le sanctuaire du cyclisme, les noms de ces héros de la bicyclette sont gravés sur chacun de ces compartiments cimentés. Les filles chuchotent en faisant le tour de l’espace, ces lieux ont une âme, ils ont vu passer les plus grands. Avril c’est le temps du Paris-Roubaix, c’est aussi le temps du retour à la compétition pour la Team Gravel Café du Cycliste. Première course à venir The Traka en Espagne pour revenir sur le terrain d’un exploit qui avait permis à Annabel et Lydia de s’imposer respectivement sur le 100 km et le 200 km. Paris-Roubaix aura été couru et nous saurons celle et celui qui auront inscrit l’édition 2023 de l’enfer du Nord à leur palmarès. Rouler Plus Loin The Café du Cycliste Gravel Team Nouvelle année et nouvelle saison à l’horizon pour la Gravel Team. Une nouvelle fois, les filles de l'équipe vont tester leur endurance, leur état d'esprit et leur engagement sur la scène internationale. VOIR PLUS La Traka - Sound et Force Le trio de course gravel de Café du Cycliste, a disputé sa première épreuve à Gérone le samedi premier mai 2022. Annabel Fisher a gravi le haut du podium sur la distance de 100 km pour sa toute première course de gravel. VOIR PLUS The Rift Sa topologie d'Islande est unique, constituée de volcans toujours en activité. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est The Rift. VOIR PLUS Esprit d’équipe à Monsterrato De toutes les disciplines cyclistes, le gravel, dans son esprit originel, est celle la plus apte à mettre sur un même pied d’égalité femmes et hommes. Ici les femmes affrontent les hommes sur une même distance, prennent le même départ et se frottent aux mêmes éléments, au même moment. VOIR PLUS

Gravel Team Café du Cycliste The Traka: The reference for European gravel. Aachen, Allemagne : Manche qualificative UCI Gravel World Series. The Migration Race, Kenya The Rift, Islande Gravel Team Café du Cycliste: la saison 2023 est lancée Gravel Team Café du Cycliste 2023 Nouvelle année et nouvelle saison pour la Team Gravel Café du Cycliste. En 2023, les 4 athlètes de l’équipe seront engagées sur les plus grandes courses mondiales de gravel. En montant une équipe 100% féminine en 2022, L’objectif initial de Café du Cycliste était de mettre en valeur des athlètes dans un sport nécessitant de fortes qualités d’engagement et d’endurance. Chez Café du Cycliste, nous sommes convaincus que la pratique du cyclisme n'est pas réservée aux hommes, nous croyons à la force physique et mentale des femmes. La dimension internationale de notre équipe composée de femmes issues de différentes nations et courant dans de nombreuses disciplines (VTT, Route, Gravel, Cyclo-Cross) constitue le coeur de ce projet. Durant la saison 2022, nos athlètes ont atteint le haut des classements, s’adjugeant des victoires individuelles sur des épreuves de renom comme The Traka (Espagne) ou The Rift (Islande) qui se couraient sur des distances de 150 à 200km. L’équipe version 2023, plus que jamais internationale, se composera de : Isabelle Beckers (Belgique), Annabel Fisher (Suisse), María Guðmundsdóttir (Islande), Lydia Iglesias (Espagne). Programme des courses 2023 Au programme des courses 2023, outre une manche qualificative des championnats du monde UCI de gravel à Aachen en Allemagne, l’équipe sera engagée sur plusieurs épreuves des Earth Gravel Series. La Gravel Team Café du Cycliste prendra notamment le départ de The Traka (ES), The Migration Race (KEN), The Rift (IS) et participera à la finale de ces séries internationales dont le lieu n’a pas encore été révélé. Si l’ambition d’apparaître au top des classements reste intacte, la volonté de rallonger les distances et d’accroître les difficultés anime encore et toujours notre équipe. The Migration Race, course à étapes de 4 jours au Kenya, marquera sans aucun doute le point d’orgue de la saison. Équipe Partenaires Côté sponsors, l'équipe Gravel Café du Cycliste poursuit sa collaboration avec les vélos LAUF, dont le modèle Seigla s’est montré à la hauteur de tous les défis. Les vélos seront montés avec des pneus HUTCHINSON made in France. L’équipe renouvelle sa confiance à POC pour les casques, l’alimentation à l’entrainement et en course est confiée à Punch Power. L’équipe, devenue célèbre sur les courses grâce à ses cuissards à damiers, étrennera en 2023 les nouveaux cuissards de la gamme gravel et une déclinaison de maillots et vestes de la nouvelle collection performance Shibori Café du Cycliste. Inspirée des motifs japonais, elle mélange les couleurs beige et ocre pour illustrer l’appel des sentiers battus. Les coureuses seront équipées des toutes nouvelles chaussures gravel de la marque, au design original inspiré des sports de montagne, dotées de semelles carbone haut de gamme, conçues pour les courses et la longue distance, sans compromis sur la performance. ANNABEL FISHER LYDIA IGLESIAS MARIA GUDMUNDSDOTTIR ISABELLE BECKERS Calendrier De Courses 2023 29 Apr The Traka, Gérone, Espagne La course la plus convoitée d'Europe qui abrite d'incroyables pistes de gravel. + 13 May 3Rides Race, Aachen, Allemagne Manche qualificative pour les Championnats du Monde UCI de Gravel, entre pistes et pavés. + 20 Jun The Migration Race, Kenya Une course à étapes de 4 jours dans le Kenya, à travers la région sauvage du Maasai Mara. + 22 Jul The Rift, Islande Entre glaciers et volcans, une course époustouflante contre les éléments. + 16 Sep Gravel Earth Series, Cardona, Espagne Les séries finales pour désigner les meilleurs coureurs mondiaux de gravel. (Les championnats du monde non-officiels.) #WHATISGRAVELSUIVEZ L’ÉQUIPEInscrivez-vous à notre newsletter et suivez-nous sur les médias sociaux pour tout savoir de l’actualité de l’équipe. Enregistrer

Gravel en Beaujolais : l’hiver au pays du vin nouveau Le Beaujolais c’est cette région vinicole située dans le sud de la Bourgogne, à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, en France. Connu pour ses vins rouges à base de cépage Gamay, ce terroir est surtout célèbre pour son vin nouveau, commercialisé chaque année le troisième jeudi de novembre, plus connu sous le nom de "Beaujolais Nouveau". La découverte de cette région remonte à des temps anciens, où les romains y ont cultivé des vignes. Plus tard, les moines au Moyen-âge et les seigneurs féodaux contribuent à la production de vin dans la région. Mais c’est bien dans les années 1950, 1960 que le Beaujolais a connu un regain de popularité grâce à la promotion du vin de nouveau. Ce coup de génie marketing a connu et connaît toujours un grand succès auprès des consommateurs français et étrangers. Hormis le vin nouveau, fruité et léger, les vins produits dans la région sont des vins plus complexes, élégants, produits à partir de raisins issus de coteaux de qualité. Le vin nouveau a déjà été célébré quand un couple de cyclistes locaux se risque à suivre Jérôme Cousin dans les environs des vignoles. Le parcours affiche 35km pour 1200m de dénivelé positif, rien de bien difficile sur le papier. Le thermomètre affiche -6°C, cette entame du mois de décembre est absolument glaciale. La vague de froid, un flux d’est venu de Russie, a pétrifié le centre de la France en un rien de temps. La météo annonce pourtant une journée ensoleillée. Les chemins sont gelés, les vignes sont blanches de givre. Sur la place du petit village de Clochemerle, le soleil peine à réchauffer nos cyclistes et quand les gravels dévalent la première pente, nos riders sont définitivement congelés. Tous ont hâte d’attaquer la première difficulté à flanc de coteau qui sera synonyme d’effort et de montée des corps en température. Difficile de trouver l’adhérence dans ces portions à plus 15% d’inclinaison, la roue arrière glisse, le jambes s’emballent, les vélos vascillent. Ces 35 km qui, sur le papier, ressemblaient à une promenade de santé, vont rapidement se révéler plus sélectifs que prévu. Les chemins à fort dénivelé empruntent des sous-bois jonchés de feuilles mortes entravant la motricité, mettant à mal des organismes déjà bien occupés à lutter contre le froid. L’arrêt sur le fronton de la chapelle du Mont Brouilly à quelque 484 m d’altitude offre un répit mérité. La Brume envahit l’espace. Assis sur le mur de l’enceinte de l’Eglise, un couple improbable trinque à sa santé, faisant tinter les verres dans cette ambiance pour le moins irréelle. Il est 12h30 et pas grand monde dehors, rares sont les candidats pour un apéritif à l’extérieur par un temps pareil. En hors d'œuvre de la deuxième partie de parcours, la cime de Pierre Blanche. Les chemins nous hissent à près de 750 mètres d’altitude. La couche de neige est fine mais omniprésente, rendant compliquée la progression des gravels sur des chemins parsemés de cailloux traîtres car invisibles. Transpirer est le pire des pièges, les vêtements humides se transformeront bientôt en de véritables glacières. Jérôme se marre, le froid n’a pas l’air de le faire souffrir, il en a connu d’autres sur les routes du Tour de France quand en plein juillet, en haut des cols alpins, les températures tombaient radicalement sous l’isotherme zéro, jetant littéralement des coureurs en tenue d’été en pâture au froid. La descente dans l’obscurité des longs sapins longilignes fait oublier le froid, le spectacle est grandiose. La côte de Clochemerle sonne la fin de la virée hivernale. La région tient la promesse d’un terroir hors du commun. Les vignobles côtoient des monts et forêts d’exception, les villages typiques complètent avantageusement la carte postale. Le lieu mérite une escapade estivale de plus longue durée et une visite “appliquée” de ses domaines viticoles. PLUS LOIN Giro di Cappuccino Deux amies, Clara et Melli s'embarquent pour un bikepacking estival dans le nord de l'Italie. Carburant au capuccino et armées d'un réchaud et de sacs de couchages, leur aventure fut une visite éclaire du Sud Tirol et de la Lombardie avant de prendre fin dans la splendide ville de Vérone. Voir plus Liam Yates Nous nous retrouvons déjà bien avancés sur 2022. Rouler en vélo partout en Europe est redevenu normal... Mais en connaissant ce monde, il ne faut pas s'attarder. Grâce aux dieux du cyclisme, je cherche déjà la prochaine aventure. Voir plus Gravel en Gruyère La Gruyère c’est cette région suisse du canton de Fribourg devenue célèbre pour ses vaches, ses alpages et le fromage du même nom qui y est produit. La petite enclave suisse d’un peu moins de 500km2 est un lieu de prédilection pour les cyclistes amoureux de nature et de dénivelé. Voir plus Pédaler à l’heure de la Fête des Lumières Chaque année, le premier week-end de décembre, des milliers de visiteurs se pressent dans le cœur de la ville pour voir des spectacles de lumières qui animeront les rues durant 4 nuits. Les illuminations de bâtiments historiques sont l'un des points forts de la Fête des Lumières. Voir plus

Lyon : pédaler à l’heure de la Fête des Lumières Nous sommes en 1852, la terrible épidémie de Choléra qui vient de durement frapper la ville de Lyon a pris fin, les habitants décident de dédier une manifestation collective à la Vierge Marie, la fête des Lumières vient de naître. Depuis, elle est devenue un événement culturel majeur. Chaque année, le premier week-end de décembre, des milliers de visiteurs se pressent dans le cœur de la ville pour voir des spectacles de lumières qui animeront les rues durant 4 nuits. Les illuminations de bâtiments historiques sont l'un des points forts de la Fête des Lumières. De la basilique Notre-Dame de Fourvière au Musée des Beaux-Arts en passant par la Place Bellecour, les animations lumineuses côtoient concerts, spectacles de feu, et autres performances de danse. Il est 9:00, la ville se réveille. Les rues portent encore les stigmates de la longue nuit qui a agité la ville. La foule a fini par déserter les lieux publics et par ce froid glacial, le silence qui règne alentour est presque assourdissant. Devant Grimpeurs Cyclist House, au cœur de la vieille ville, un petit groupe s’agite pourtant, une douzaine de cyclistes que rien d’une fête ou d’un hiver glacial ne peut arrêter, prêts à en découdre sur deux roues. Rendez-vous donné pour un tour de 70 kilomètres sur les monts du lyonnais, Jérôme Cousinen leader du petit peloton qui se formera bientôt. Grimpeurs Cyclist House, un lieu renommé pour les amateurs de cyclisme de la région. Situé dans le centre-ville de Lyon, ce grand espace moderne offre tous les services et les commodités dont un cycliste peut rêver, l’endroit offre un accès facile aux pistes cyclables et aux routes de montagne environnantes. Beaucoup de cyclistes s’y donnent rendez-vous, c’est le point de départ de nombreuses sorties. Après avoir trempé une tranche de cake dans une tasse de café noir accoudé au comptoir, il faut se résigner à s’arracher de la chaleur ambiante pour rejoindre la horde à l’extérieur. C’est sans doute l’occasion de rouler avec un pro qui a poussé ces gaillards dehors par un tel froid de canard. C’est certainement pour la même raison que le petit peloton quitte la ville sur un rythme soutenu , cadence qu’il maintiendra toute la matinée. L’itinéraire initial sera en revanche modifié. Par -5°C, la petite route que le groupe doit emprunter sur les Monts du Lyonnais est totalement gelée. S’y hasarder reviendrait à courir le risque majeur de se retrouver collectivement au tapis. Le groupe est unanime, personne n’a envie de passer Noël une jambe dans le plâtre, la sortie se poursuivra en plaine autour de Lyon. Le groupe atteint les bord de Saône. Le vieux bâtiment du 12eme siècle devant lequel passent à présent les vélos est un haut lieu de la gastronomie française. L’abbaye de Collonges-au-Mont-d'Or appartient à la famille Bocuse depuis plus 100 ans. C'est le célèbre chef Paul Bocuse qui a rendu célèbre dans le monde entier cet établissement qu’il a dirigé pendant plus de 50 ans. Un credo d’excellence : mettre en avant la cuisine traditionnelle française en recourant à des ingrédients locaux de qualité supérieure. L'intérieur du restaurant, décoré de peintures originales, de boiseries, d’objets d'art, crée une atmosphère luxueuse à la hauteur de la cuisine proposée élevée elle aussi au rang d'œuvre d’art. Les cyclistes y reviendront peut-être manger une autre fois, l’heure est déjà bien avancée, les crevaisons successives d’un des leurs a fait prodigieusement fait chuter la moyenne et refroidi les organismes. A l’intérieur du Grimpeurs Cyclist House, les cookies et cappuccinos offerts par le Barista remettent un sourire sur des visages encore crispés par le froid. Dehors les rues se remplissent déjà de nombreux touristes. Dans quelques heures, la nuit tombera sur la ville, les façades s’illumineront, la musique retentira de toutes parts, la Fête des Lumières battra son plein. PLUS LOIN Giro di Cappuccino Deux amies, Clara et Melli s'embarquent pour un bikepacking estival dans le nord de l'Italie. Carburant au capuccino et armées d'un réchaud et de sacs de couchages, leur aventure fut une visite éclaire du Sud Tirol et de la Lombardie avant de prendre fin dans la splendide ville de Vérone. Voir plus Liam Yates Nous nous retrouvons déjà bien avancés sur 2022. Rouler en vélo partout en Europe est redevenu normal... Mais en connaissant ce monde, il ne faut pas s'attarder. Grâce aux dieux du cyclisme, je cherche déjà la prochaine aventure. Voir plus Gravel en Gruyère La Gruyère c’est cette région suisse du canton de Fribourg devenue célèbre pour ses vaches, ses alpages et le fromage du même nom qui y est produit. La petite enclave suisse d’un peu moins de 500km2 est un lieu de prédilection pour les cyclistes amoureux de nature et de dénivelé. Voir plus Entre Deux Eaux À L'embouchure de la Loire, les eaux marines se mélangent avec les eaux douces et le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Voir plus

Gravel en Gruyère Un week-end… Le temps de mettre des organismes et du matériel à l’épreuve en réunissant des athlètes venus d’horizons différents. Annabel Fisher, la cycliste pro, multi-vainqueur de courses Gravel cette année est de la partie pour cette échappée dans la Gruyère. Etienne Hubert, le kayakiste Caravan, est de passage en Suisse pour un tournage en altitude, il passe du carbone de son kayak à celui de son Gravel. Adrien Liechti, coursier cycliste genevois devenu l’un des meilleurs spécialistes des courses en solitaire au long court, partagera lui aussi l’équipée au milieu d’un groupe d’affamés de reliefs et d’aventure. La Gruyère c’est cette région suisse du canton de Fribourg devenue célèbre pour ses vaches, ses alpages et le fromage du même nom qui y est produit. La petite enclave suisse d’un peu moins de 500km2 est un lieu de prédilection pour les cyclistes amoureux de nature et de dénivelé. C’est sous une pluie quasi incessante que la Gruyère nous livrera son charme. Une expérience quelque peu humide et boueuse qui rendra la progression difficile en bien des passages. Pour l’heure, alors que nous entamons ce parcours d’une centaine de kilomètres pour 3000 mètres de dénivelé, une curieuse clameur monte de la forêt. Des cris, des cloches, des bruits de sabots. Le dernier Samedi de Septembre en Gruyère est le temps de la « Désalpe », jour de la descente des troupeaux en plaine après plus de quatre mois passés dans les alpages. L’occasion de parer les vaches de leurs plus belles cloches et de les coiffer de fleurs pour admirer l’élégance de leur démarche désabusée. L’endroit est le juste cliché de la montagne Suisse. Les chalets ont tous des allures de maison modèle, les vertes prairies semblent être tondues toutes les semaines, les ruisseaux sont enchanteurs, les forêts de conifères donnent cet aspect apaisant au paysage et les vaches semblent toutes droites sorties d’un casting de mannequins pour le salon de l’agriculture. On imagine à quoi doit ressembler cette montagne sous le soleil. Cette première petite route goudronnée qui monte vers Teysachaux donne le ton. Ici toutes les pentes sont raides. Les montées à fort pourcentage s’enchaîneront durant tout le parcours, c’est le point notable de cette épopée, des côtes qui attaquent inexorablement le moral sous la pluie. La recherche d’adhérence sur les pierres mouillées est constante, l’eau qui ruisselle sur le visage, sur nos vestes Alizée, le long des jambes pour finalement pénétrer les chaussures jouent avec les nerfs des moins vaillants. Annabel gravit les sentes avec une facilité déconcertante, notre kayakiste semble ne même pas sentir l’eau. Deux gabarits que rien ne réunit, Etienne fait quasiment le double du poids de notre cycliste, les styles sont à l'opposé mais leur efficacité respective est convaincante et fait d’ailleurs quelques dégâts dans la troupe. Ils nous attendront en haut. Pause au village de Gruyère, le cœur de vie. L’imposant bâtiment moderne en bord de route c’est la fromagerie. Appellation d’Origine Protégée (AOP) ne veut pas pour autant dire désuétude des process de fabrication. Dans l’imposante cave dans laquelle reposent des centaines d’imposantes meules de fromage, un petit chariot élévateur se livre à un curieux ballet pour faire faire à chaque fromage une rotation horizontale de 180°. Nous sommes affamés, engloutir une meule entière ne nous ferait pas peur. Plus haut, la petite cité médiévale vaut le détour, pour ses ruelles calmes réservées à la flânerie des piétons, pour son attractivité gastronomique et pour l’étonnante offre culturelle en un espace si réduit qu’elle propose. Pas moins de 4 musées sont installés ici dont le plus improbable d’entre eux, le musée-bar de l‘artiste HR Giger le créateur d’Alien. Adrien est un passionné du personnage, il a posé son vélo et nous attire à l’intérieur d’un bar absolument délirant. Tellement passionné qu’il s’est tatoué l’une des œuvres de l’artiste sur le corps, nous vous laissons lui demander où, un sujet original que vous pourrez aborder avec lui sur un bivouac de courses ou durant un long ride à ses côtés à l’autre bout de la planète. Durant notre soirée de bivouac improvisée dans le sous-bassement d’un départ de téléphérique, nous avons préféré le questionner sur ses expériences de courses longues distances. Après avoir passé la majeure partie de la journée trempés, ils font du bien ces habits chauds et secs. On ne sait pas bien ce qui fait pétiller les yeux des cyclistes réunis dans la pénombre de cette cave, les récits palpitants d’Adrien sans doute ou peut-être aussi cette petite fiole métallique de génépi qui passe d’une main à l’autre. Les vêtements et les chaussures ne sont pas vraiment secs au petit matin. Est-ce vraiment un problème ? Le tout c’est de réussir à les enfiler mouillés car, malgré des prévisions météorologiques encourageantes, la pluie continuera de tomber tout le reste de la journée. Col de Jaman, dernière difficulté du jour, non la moindre, une fois encore les pourcentages font frémir. La pluie rend la descente sur Les Paccots quelque peu dangereuse. Et comme une ultime provocation météorologique, le soleil fait son apparition au moment où nous pénétrons dans le village. Fin de périple. Infatigables, Adrien et Annabel n’ont pas assez roulé, eux repartent à l’assaut d’un col, plus à l’aise sur un vélo que les pieds sur terre. PLUS LOIN Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. Voir plus Au coeur de la CDC GT Annabel Fisher La CDC-GT, équipe officielle de gravel Café du Cycliste, est composée d’un trio inspirant de coureuses. Dans ce filme, découvrez la première de nos trois athlètes, Annabel Fisher. Voir plus Adrien Liechti Plus les courses sont longues, plus le terrain est exigeant et plus Adrien Liechti semble être dans son élément. Nous avons partagé deux jours de ride et de bivouac avec lui en Suisse, non loin de Genève, où il vit entre deux courses à travers le monde. Rencontre avec un phénomène de la planète longue distance. Voir plus Caravan: Étienne Hubert Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. Voir plus

Liam Yates - D'Ouest en Est Nous nous retrouvons déjà bien avancés dans 2022. Rouler en vélo partout en Europe est redevenu normal... Mais en connaissant ce monde, il ne faut pas s'attarder. Grâce aux dieux du cyclisme, je cherche toujours la prochaine aventure. Première idée, traverser l'Allemagne du nord au sud. Avis général des amis : peut-être un itinéraie plus court ? Réflexion faite, je me suis dit pourquoi pas retourner la carte de 90º, de l'ouest à l'est ? Quelques mois plus tard, nous retrouvons un groupe de six en train de graisser des chaînes et remplir des bidons dans un Airbnb à Aachen, sur la frontière ouest de l'Allemagne. Plus ou moins prêts, nous étions là pour nous attaquer à l'aventure tout-terrain : 660km de route en 5 jours. Nous avions tous hâte de traverser ce pays en passant les nuits à la belle étoile ou sous un toit. 1e Jour : Sans perdre de temps, nous sommes partimes en entendant les cloches de l'église. Une introduction calme à la Rhénanie, le voyage a commencé vers l'est en roulant sur des routes bétonnées et des pistes cyclables. Après avoir démarré la journée avec une belle ascension, nous avons profitâmes de la descente, le Rhin nous accompagnant lors des 50km derniers kilomètres de plat jusqu'à la ville de Coblence, dont le nom est un dérivé du mot latin pour une « confluence ». 2e Jour : La salle d'exposition et le café de Canyon Bicycles nous accueillirent pour le petit-déjeuner..Évidemment, nous sommes ravis d'être en partenariat avec la marque, car sans eux, nous ne serions probablement pas là. A l'exception de quelques petites sections hors-piste pour nous obliger à rester sur le qui-vive, la route était plutôt régalâmes avec un dîner de supermarché auréolé d’une étoile Michelin… 3e Jour : Le camping sauvage, le lever du soleil et surtout des oiseaux nous encouragérent de bon matin. Une fois les affaires rangées, nous partimes pour suivre la route jusqu'à la prochaine ville. Nous tombâmes par hasard sur une boulangerie où nous avons pris des forces et discuté de l’étape à venir. Peu importe ce à quoi nous pouvions nous attendre, le troisième jour s'avéra être assez épique.. Vers midi, le ciel s’assombrit et de menaçants nuages de pluie nous encerclèrent.. En enfilant nos vestes de pluie Alizée, nous continuâmes notre route tant bien que mal, alors que la pluie continuait à s’abattre sur nous. Le groupe se divisa temporairement, mais après un bref moment d’échange sous une pluie battante, nous décidâmes de continuer jusqu’à la ville d’Eisenach. Trois heures plus tard, toujours sous une pluie diluvienne, nous arrivâmes à destination (merci encore à un de nos autres sponsors). À ce moment-là, le camping ne s’avérait pas être qu’une simple idée saugrenue ; c’était un hôtel et un lit pour la nuit ! Nous reposâmes nos têtes et nos corps, paisiblement, après avoir atteint le centre de l’Allemagne. Schlaf gut ! 4e Jour : Le quatrième jour est souvent le plus dur. Les jambes peuvent rire ou pleurer, parfois les deux en même temps. Nous étions maintenant bien embarqués dans notre aventure, et nous sommes partimes d'Eisenach pour rejoindre le sentier de crête de Rennsteig. Cet itinéraire bien établi traverse la forêt de Thuringe de Hörschel à Blankenstein. Cette section de route représente une grande partie des kilomètres hors-pistes et des ascensions de notre périple. Cette route est particulière :tous les 5-10km, on y trouve des cabanes (« Bothies » en Écosse, « Schutzhütte » en Allemand).. Ces abris permettent aux cyclistes de s’y abriter en cas de mauvais temps, ou même d’y passer la nuit.. C'est exactement ce que nous fîmes, après avoir passé une journée sublime sur les sentiers et savouré un autre dîner gastronomique de supermarché. Les cabanes sont une aubaine pour les cyclistes, nous avons bien dormi. 5e Jour : Le dernier jour de notre expédition. Nous avons quitté notre cher Schützhütte pour continuer sur le chemin. Les nombreuses descentes contribuèrent largement à notre progression. Tout le monde était en forme. En quittant le fôret, nous avons trouvâmes une ancienne voie de service utilisée pour les chars d'assaut. Probablement l'une des plus belles portions de route sur laquelle je n’ai jamais roulé. Je pensais alors à l’histoire de ce pays et à ce qui nous attendait vers l’est. Le chemin se termina à Blankenstein, D’ici, nous suivîmes une route bétonnée pour arriver à la frontière. La fin de notre itinéraire était la ville de Cheb, un lieu accueillant avec un large choix de logements et de restaurants pour des cyclistes affamés. Quelle réussite de voir une idée spontanée se concrétisée en quelques mois. Prost ! PLUS LOIN Il Giro dell'Ichnusa. La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. Voir plus Dans La Trace du Torino-Nice. S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. Voir plus L’aventure Atlantique. S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km permet de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. Voir plus Entre Deux Eaux. À L'embouchure de la Loire, les eaux marines se mélangent avec les eaux douces et le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Voir plus

Giro di Cappucino: Bike-packing dans le nord de l'Italie Le plan initial pour nos vacances d'été à vélo était de prendre la route depuis notre maison ici à Innsbruck pour rejoindre la Croatie en traversant l'Autriche et la Slovénie. Et comme notre temps était limité, les étapes étaiennt quelque peu ambitieuse. Quelques jours avant le début de notre aventure, Melli a testé positive au Covid, retardant ainsi notre départ de deux jours. Ainsi, nous avons dû raccourcir notre parcours. Mais qui dit plus court ne dit pas moins excitant. Le plan resta intacte quand au fait que nous allions dormir dehors dans nos sacs de couchages, nous laissans ainsi un maximum de flexibilité quant à l'endroit où nous dormirions chaque nuit. Jour 1: Brenner - Bolzano Le but de la journée était d'atteindre Bolzano dans le magnifique Tyrol du sud via une piste cyclable. Après un court trajet en train pour rejoindre notre point de départ, nous nous élançons sous le soleil depuis Brenner (ou Brennero) en direction de notre premier cappucino 100% italien à siroter sous les palmiers. Après 45km, nous sommes arrivés à Brixen, l'endroit parfait pour une petite pause. Puis s'en sont suivis 40km le long d'une rivière. Sur la route, nous avons croisé de nombreux bikepackers dont la plupart avait comme destination le Lac de Garde. Arrivées à Bolzano, nous avons mangé un petit snack avant de nous lancer dans la recherche d'un endroit pour dormir. Après de nombreux va et vient au sein de la ville, Clara a réussi à mettre à profit ses qualités de négociatrice pour nous dénicher un lit dans un petit hôtel malgré que nous soyons en haute saison. Jour 2: Bolzano - Molveno Bien reposées, nous commençons la journée par un double espresso histoire de faire le plein de cafféine avant d'enfourcher nos vélos pour l'étape, probablement, la plus éprouvante de notre périple. Depuis Bolzano, notre prochaine destination n'était autre que le Lac de Molveno. Avec un sentiment partagé, nous avons avalé les 40 premiers kilomètres le long de la rivière Adige jusqu'au petit village de Mezzolombardo. Tandis que Meli pédalait péniblement seulement une semaine après son infection, notre pause capuccino à Mezzolombardo est venu remotiver les troupes. Deux heures plus tard, nous avions déjà atteint le sommet de la journée et en y repensant ce n'était pas si méchant qu'il n'y paraissait. Et par dessus tout, le jeu en valait la chandelle." &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp En haut nous attendait un lac d'un bleu turquoise, entouré par les montagnes, idéal pour une baignade. Après une collation typique italienne composée de pâtes et son Aperol spritz, nous avons cherché un endroit pour dormir au bord du lac. Tout aurait été trop parfait si nous n'avions pas été surpris par un orange mêlant foudre, tonnerre et pluie. Même s'il faisait relativement chaud, nos vestes de pluie Café du Cycliste nous ont sauvées. Heureusement, un peu plus loin, à quelques centaines de mètres, se trouvaient des toilettes publiques, qui nous ont sauvé la mise et servi d'abris. Certes, un plancher de toilette est tout sauf un endroit romantique pour dormir, cependant nous étions là pour vivre une aventure. Jour 3 : Molveno - Riva del Garda Après avoir survécu à cette nuit quelque peu mouvementée, nous étions très heureuses de voir le soleil pointer le bout de son nez le lendemain matin. Les prévisions méteo pour plus tard n'étaient pas idéales, mais remplies d'optimisme, nous sommes parties en direction du lac de Garde. Un peu de dénivelé en guise d'entrée, avant d'être récompensées par une belle descente vers le lac de Tenno. Après une pause déjeuner à Riva del Garda, nous avons décidé de profiter du beau temps et de continuer le long de la rive ouest jusqu'à Limone Sul Garda. Cette portion ne fut pas des plus reposante avec une circulation relativement dense dûe à l'afflux de touristes. Le ciel s'assombrissant déjà, nous nous sommes dépêchées de reprendre le chemin vers Riva. Nous sommes arrivés à destination accompagnées par l'orage et comme nous n'avions pas envie de passer une autre nuit dans un abris impromptu, nous avons trouvé refuge dans l'appartement de vacances d'un ami. Jour 4 : Riva – Desenzano del Garda Après une bonne salade et un verre de vin pour le dîner, nous avons commencé la journée suivante avec du yaourt et des fruits au bord du lac, sans oublié notre café du matin. Comme un rituel matinal, notre dose de caféine nous donne la force et le courage d'affronter l'étape du jour. Le café de Melli devait être particulièrement corsé car elle appuyait fort sur les pédales aujourd'hui, tandis qu'au contraire, je voulais rouloter et profiter de la vue, tant attendue, le long du lac de Garde. J'ai donc laissé Melli prendre de l'avance avant de nous retrouvées pour une pause café à Garda. Je n'étais pas si lent après tout. Après cette courte parenthèse, nous sommes reparties en direction de Desenzano, notre destination pour ce quatrième jour. Après nous être récompensées par une excellente pizza, nous avons de nouveau dû régler la question d'où dormir. Cette fois, nous n'avions pas ni de toilettes publiques ni d'amis pour nous aider." &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp Nous avons donc choisi de nous écarter de la ville et cherché une prairie ou un toit où nous pourrions installer nos matelas et nos sacs de couchage. Après environ 10 minutes, nous avons trouvé l'endroit parfait : une grande et belle prairie verte avec une vue incroyable sur Lac de Garde. Perfetto ! Je dois dire que j'ai très bien dormi jusqu'à ce que nous nous retrouvions mouillées, non pas parce qu'il pleuvait, mais parce que ce champ était équipé d'un système d'irrigation automatique. Pas aussi parfait qu'il n'en paraissait. Nous nous sommes éloignés de quelques mètres pour nous rabattre sur un endroit sec avant de nous rendormir. Mais ce système d'arrosage automatique nous a bel et bien encore une fois dupé, et nous nous sommes retrouvées encore plus trempées. Jour 5: Desenzano - Vérone Nous avons émergé tôt ce matin là après avoir réussi à sécher nos affaires et préparer notre petit déjeuner. En route pour Vérone. Melli est partie vite avec la motivation d'une cadette pour notre dernière étape quand soudain nous avons entendu un gros BANG. Le pneu de Melli a éclaté. Heureusement, c'était le dernier jour et nous n'étions pas au milieu de nul part. Les dieux du cyclisme devaient être avec nous ce jour-là car nous nous trouvions à 100m d'un magasin de vélos. " Quelques minutes plus tard, le vélo de Melli était prêt à rouler de nouveau. Nous avons pris la route en direction de Vérone traversant vignobles et petits villages italiens sur des routes magnifiques. Quelques heures plus tard, nous nous étions sur la spectaculaire Piazza delle Erbe admirant la Madone de Vérone. Malgré la fatigue, nous rayonnions d'un réel sentiment d'accomplissement, fiers de nous, d'avoir parcouru tous ces kilomètres et soulagées que tout se soit si bien passé. Nous avons dégusté notre dernier cappuccino et nous nous sommes dirigés vers la gare pour prendre notre train pour Innsbruck. Quel voyage. Nous avons beaucoup transpiré, beaucoup ri, parcouru de nombreux kilomètres et grimpé des mètres de dénivelé, mais nous l'avons fait! Merci à Café du Cycliste grâce à qui nous avons pu confortablement rouler pendant des heures et profiter de chaques kilomètres. Merci à tous ceux qui nous ont aidé à réalisé ce rêve et nous ont soutenus, en espérant revivre de nouvelles aventures très prochainement. Clara & Melli PLUS LOIN Entre Deux Eaux. À L'embouchure de la Loire, les eaux marines se mélangent avec les eaux douces et le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Voir plus L’aventure Atlantique. S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km permet de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. Voir plus Il Giro dell'Ichnusa La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. Voir plus Dans La Trace du Torino-Nice. S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. View more

Qu’est ce que le Gravel : La Team Café du Cycliste au Championnat du Monde UCI What is gravel ? Après ces premiers championnats du monde, beaucoup auront partiellement répondu à cette question. Les victoires de Pauline Ferrand Prévot chez les femmes, de Gianni Vermeersch chez les hommes, offrent au Gravel les lettres de noblesse qui lui étaient nécessaires pour s’imposer comme une discipline à part entière sur la planète cycliste, comme l’option d’un maillot arc en ciel supplémentaire à conquérir pour les cyclistes professionnels. Après ce premier Championnat du Monde, le Gravel aura livré un visage grand public, loin du vélo qu’affectionnent les cyclistes en quête d’aventure qui ont chaussé les gros pneus depuis pas mal d’années déjà. Dans sa forme UCI, le Gravel apparaît roulant, sans grande difficulté technique majeure. La longueur en moins, ce parcours des championnats du monde relevait d’avantage d’un itinéraire de balade champêtre en famille du dimanche, sur des vélos tous chemins, loin du format des grandes courses aventure qui ont forgé la réputation du gravel, loin même des manches qualificatives de ces mêmes Championnats du Monde. Certainement pour attirer des coureurs pros, ceux-là même qui pour la plupart ce dimanche, roulaient sur des vélos de route montés de pneus à peine plus gros qu’à l’accoutumé. Certainement aussi le prix à payer pour qu’une retransmission TV soit possible, les motos pouvant rouler aisément sur le parcours. Du côté de la Team Gravel Café du Cycliste ce championnat du monde marquait l’aboutissement d’une première saison de dépassement. Nos guerrières se sont toutes qualifiées avec l’art et la manière. Elles sont descendues dans l’arène lors des manches de sélection, ont combattu avec tout l’engagement qu’on leur connaît pour l’obtention du sésame de la finale vénitienne. Roulant durant une bonne partie du parcours aux côtés de la française qui sera sacrée première championne du monde de la discipline, Annabel Fischer abdique sur crevaison au 101eme kilomètre. Danielle Larson, Lydia Iglesias Bares, Maria Ögn Guðmundsdóttir donneront le meilleur d’elles mêmes dans leurs catégories respectives, le podium passe de peu sous le nez de Lydia, la coureuse espagnole de la Team Café du Cycliste, à l’issue d’une course relevée dans sa catégorie. Au même moment, en d’autres lieux, loin des projecteurs et des télévisions, se couraient d’autres courses de Gravel. Dans le monde entier, des bandes de copines et de copains s’éloignaient des routes pour gagner des chemins cabossés. Aux 4 coins du globe des cyclistes en quête d’aventure chargeaient leurs vélos pour franchir cols et frontières des jours durant. Plus que jamais, le Gravel prend la dimension que chacun souhaite lui donner, ce ne sont pas ces premiers Championnats du Monde qui y changeront quelque chose. La question reste donc entière : « What is gravel ? » ROULER PLUS LOIN Esprit d’équipe à Monsterrato De toutes les disciplines cyclistes, le gravel, dans son esprit originel, est celle la plus apte à mettre sur un même pied d’égalité femmes et hommes. Ici les femmes affrontent les hommes sur une même distance, prennent le même départ et se frottent aux mêmes éléments, au même moment. Voir plus The Rift Sa topologie d'Islande est unique, constituée de volcans toujours en activité. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est The Rift. Voir plus La Traka La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. Avec sa campagne environnante parsemée de chemins à perte de vue, c’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. Voir plus Unbound En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. Voir plus

Entre deux eaux L’embouchure d’un fleuve, sa rencontre avec l’océan, est toujours un endroit fascinant. Celui de la Loire ne déroge pas à la règle. Les eaux marines se mélangent avec les eaux douces, le phénomène des marées se ressent sur plus de 100 kilomètres le long du fleuve. Les paysages de l’estuaire et ses zones humides encore sauvages rencontrent les chantiers maritimes, hyper industrialisés et ultra-graphiques. Leur confrontation est d’autant plus détonante qu’inattendue. Rouler dans ces contrées situées au sud de la Bretagne est une expérience captivante, on se croirait dans un film de Jacques Tati avec Monsieur Hulot, la modernité versus la nature, les jolies maisons de bords de mer versus les ponts de plusieurs kilomètres enjambant le fleuve, les délicats oiseaux des marais versus les immenses éoliennes maritimes qui attendent d’être transportées à leur emplacement définitifs, les paludiers travaillant le sel manuellement versus les gigantesques basculeurs de conteneur portuaires. Nous nous élançons de Nantes, métropole de l’Ouest dynamique et créative. C’est aussi une étape marquante sur la longue véloroute qu’est “La Loire à vélo”. Nous croisons quelques cyclotouristes avant de nous éloigner du fleuve pour aller nous perdre dans les marais infinis et d’une platitude absolue. Les nombreux hérons et aigrettes seront nos uniques compagnons de la journée. De-ci de-là, l’on aperçoit toutefois des cheminées annonçant une usine monumentale ou un complexe industriel tentaculaire. Plus l’on se rapproche de l’océan, plus leur nombre augmente. Les larges étendues de roseaux et de lentilles d’eau cèdent progressivement la place à des zones gigantesques de bâtiments apocalyptiques se dressant agressivement vers le ciel. Saint-Nazaire est le premier port français de la façade atlantique, il marque la fin du fleuve et le début de l'océan. Ses grues géantes et colorées ponctuent la ligne d’horizon, nous faisant sentir minuscules comparés à ces machines de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Un énorme blockhaus, ancienne base sous-marine allemande lors de la seconde guerre mondiale, offre une vue imprenable sur le fleuve et le port, et constitue un terrain de jeu plutôt original pour nos deux roues. Il est temps de quitter le fleuve et de longer la côte, les belles villas du milieu du XIème siècle rappellent le tourisme balnéaire du siècle dernier, on imagine sans mal les citadins en goguette venant se rafraîchir au bord de l’océan et se promener sous les pins. Un peu plus au nord, les marais salants de Guérande se déploient dans une vaste plaine rythmée par le découpage rectiligne des installations salicoles. Les paludiers sont au travail, ratissant le sel tant apprécié. Notre trace longe la Vilaine, l’une des premières rivières canalisées de France, par une superbe piste gravel qui nous ferait presque croire que nous sommes aux Etats-Unis. La petite ville médiévale de Redon située à l’intersection de la rivière et du canal de Nantes à Brest indique le chemin du retour. La boucle est bouclée. Rouler Plus Loin Il Giro dell'Ichnusa La Sardaigne est la seconde plus grande île de la mer Méditerranée, et possède des paysages d’une beauté à couper le souffle. C’est aussi l’ancien nom de la Sardaigne, la légende voulant que l'île ait été façonnée sous le pied d’un dieu grec. VOIR PLUS Un tour des volcans d'Auvergne Sophie Gateau explore l'Auvergne, une région aux vastes étendues. La tente sur le vélo, l'appareil photo à portée de main, découverte de paysages insolites et grandioses. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS Badlands: La Course Gravel Ultra Distance Sophie Gateau s’attaque à Badlands, course off-road sans assistance, à travers l’Andalousie, avec au menu 725km et 15000m de dénivelé. VOIR PLUS

Esprit d’équipe à Montserrato De toutes les disciplines cyclistes, le gravel, dans son esprit originel, est celle la plus apte à mettre sur un même pied d’égalité femmes et hommes. Ici les femmes affrontent les hommes sur une même distance, prennent le même départ et se frottent aux mêmes éléments, au même moment. La création de la Gravel Team Café du Cycliste s’est imposée comme une évidence longuement mûrie : créer un groupe de filles résistantes à toutes épreuves, des « dures à cuire » capables de défier les mecs, d’en battre un bon paquet même, sur des courses longues et périlleuses. Ici la condition physique est bien sûre capitale mais c’est bien souvent au mental qu’une course se gagne et s’achève. Quand les muscles en ont leur dose d’effort il faut que le cerveau prenne la relève pour aller jusqu’au bout et franchir la ligne d’arrivée. C’est un combat personnel, contre soi-même, mais au sein d’une même équipe. Maria, Danielle, Annabel, Lydia, les 4 « True Grit » du Team ont appris à se connaitre au fil des courses. Les filles ont été électionnées « sur le papier », pour les résultats qu’elles avaient ici et là obtenu certes, mais surtout pour leur nature de battantes « décallées », originales voire exubérantes. Café du Cycliste visait une expérience fun sur des courses mythiques de la planète Gravel comme The Traka (Espagne), Unbound (USA), The Rift (Islande). Et puis la création des « World Series » initiée par l’UCI est venue pimenter le projet lui donnant un caractère de compétition et de sélection qui n’était pas inscrit au programme initial. La course à la qualification est un objectif qui tend sans doute à dénaturer l’esprit d’un vélo aventure où l’on repousse des limites de la longueur d’une épreuve, de ses difficultés de relief pour se battre avec un classement qui décidera de la prochaine épreuve. Pour la majorité des filles de la CDC-GT, la qualification était une formalité, l’équipe sera en finale le 8 octobre 2022 certaines s’adjugeant des podiums et les lauriers de la victoire lors de cette course de qualification à Monsterrato (IT). L’équipe s’est forgé un esprit au fil des courses courues ensemble. 4 athlètes issues de pays différents, parlant des langues différentes. Et puis des vies, celles d’athlètes non professionnelles qui ont un métier qui les occupe, une famille qui les regarde partir pour courir. Ces courses internationales suspendent le quotidien de chacune pour les propulser, le temps de quelques jours, dans une expérience commune de partage et d’intimité. A un rythme d’environ une course par mois, la Team devient peu à peu une famille. Entre deux courses les existences de chacune évoluent, les vies des unes et des autres se modifient accessoirement ou plus radicalement. Les courses sont des moments de retrouvailles, où l’on se réjouit des succès personnels, où l’on se console des aléas de la vie. Dans l’intervalle de temps qui sépare deux épreuves, chacune s’entraine individuellement. Les tours de roues partagées ensemble avant les épreuves sont toujours le moment où l’on jauge la forme des copines. Toutes dans la même tenue, une force nouvelle naît, le sentiment que les efforts fournis individuellement à l’entrainement prennent du sens avec le groupe, que ce dernier est mué par une force collective. Pourtant la configuration d’une compétition de gravel ne permet pas vraiment d’envisager des courses d’équipe. Les filles se mêlent aux groupes de garçons, prennent leur rythme et sautent de groupe en groupe pour remonter dans le classement. C’est la particularité de ces courses, les garçons restent surpris de voir des filles leur tenir tête dans les hauts de classement, s’accrocher à leur roue, les amener dans les leurs aussi. Le 8 octobre prochain se déroulera la finale internationale UCI. La Team Gravel aborde l’évènement avec sérénité. A ce stade de la compétition le pari est déjà gagné. L’objectif de l’année était de figurer sur ces courses qui font rêver les riders shootés au gravel. A ce jeu elles ont fait plus que figurer, elles ont brillé. Rouler Plus Loin Présentation de CDC GT La première équipe officielle de course de Café du Cycliste. Rassemblant quatre cyclistes passionnées, avides de grandes aventures sur terrain mixte, le projet les emmènera au travers du globe pour se frotter aux meilleures compétitions gravel du monde. VOIR PLUS Le Rift Sa topologie d'Islande est unique, constituée de volcans toujours en activité. S’il est une course de Gravel à ne manquer sous aucun prétexte pour la beauté et la puissance des paysages qu’elle offre c’est The Rift. VOIR PLUS La Traka La localisation géographique de Gérone et son atmosphère détente la rende irrésistible aux yeux des amoureux du Gravel. Avec sa campagne environnante parsemée de chemins à perte de vue, c’est sans surprise que Traka a investi les lieux pour devenir La course gravel européenne de référence. VOIR PLUS Unbound En matière de Gravel il semble y avoir Unbound d’une part et puis le reste du monde. Unbound c’est un peu plus qu’une course, c’est un pèlerinage, une expérience initiatique que tout adepte rêve un jour de vivre. VOIR PLUS

La Vélodyssée : L’aventure Atlantique S’il est un parcours idéal pour se lancer dans l’aventure à vélo et prendre goût au minimalisme du bikepacking, la Vélodyssée se place en excellente position. L’itinéraire de 1200 km qui longe la majorité du temps l’Océan Atlantique, relie la Bretagne au Pays Basque et permet, au rythme choisi par chacun, de goûter à la diversité des paysages et des terroirs français. La Vélodyssée est en réalité la partie française de l’Euro Vélo, un itinéraire de 11.000 km longeant l’Atlantique à travers l’Europe, de la Scandinavie à l’ouest du Portugal. La Vélodyssée est une expérience sportive, touristique, culturelle mais aussi et surtout personnelle. La formule du slow voyage, sans contrainte de temps, sur une portion choisie, reste l’option favorite par le plus grand nombre. Ici, pas besoin de disposer du vélo dernier cri ni d’un équipement high tech pour vivre l’aventure. De nombreuses familles, des groupes de copines et de copains l’abordent très simplement, dédiant ces plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres à un nouveau mode de tourisme et d’exploration. Pour notre part, nous avons choisi d’en faire une expérience sportive père-fils, nous donnant 10 jours pour relier le Nord au Sud en complète autonomie. Il y a une part de défi à faire pédaler Tim, 13 ans, en moyenne 130 kilomètres par jour. Le gamin n’est pas vraiment un habitué du vélo, mais plutôt des bassins de natation, et le risque de voir l’expérience tourner court quand la fatigue se fera sentir est une possibilité. Il n’en sera rien, il bouclera la totalité du tracé dans le temps imparti. La canicule est partout en cet été 2022, partout ou presque, car la Bretagne semble épargnée par les fortes chaleurs au moment du départ à Roscoff. Une première nuit de camping sauvage, sur une plage de sable fin et bercés par le rythme des vagues, donnera le top départ au périple. Pâtes lyophilisées, un bout de sandwich restant du voyage en train pour tout diner, le ton est donné. La traversée des presque 400 kilomètres de la pointe bretonne emprunte principalement une ancienne voie ferrée aménagée en piste cyclable de graviers, puis les berges du canal de Nantes à Brest. Il est vrai que le paysage du canal peut devenir lassant pour les équipages qui choisiront de rouler une cinquantaine de kilomètres par jour, sur un rythme plus soutenu il n’en est rien. La ville de Nantes ponctue cette première partie de voyage, la Loire et son estuaire sont un trait d’union qui marque la bascule vers l’Océan Atlantique. En gagnant l’Océan, l’ambiance change tout comme la température qui ne cesse de grimper en même temps que l’on gagne le sud. La saison touristique bat son plein, une large population venue du haut de l’Europe a migré le temps de quelques semaines, sur le littoral. Les stations balnéaires renommées sont bondées et parfois longues à traverser sur le vélo. Les incursions au cœur de ce folklore restent cependant assez rares, l’itinéraire empruntant des pistes de l’arrière-pays, dans des paysages déserts de lagunes ou encore d’immenses forêts de pins loin de l’agitation des plages. En arrivant dans les Landes, quelques kilomètres en dessous Bordeaux, les pistes sont des merveilles. Un petit ruban d’asphalte fend des forêts denses de conifères qui offrent une fraicheur bien appréciable. Cette aventure est un véritable voyage dans le terroir français. Les 3 premiers jours nous ont familiarisés avec les crêpes de blé noire et le cidre breton. A l’approche d’Oléron et plus loin du bassin d’Arcachon, nous pénétrons le fief incontestable des huitres, des crustacés et autres fruits de mers. Les maisons colorées des pêcheurs sont des lieux qui vous invitent à la dégustation. Si vous souhaitez marier comme il se doit ces spécialités de la mer au vin blanc qui les accompagne si bien, réservez cette pause pour une fin de journée, lorsque le soleil décline et que la douceur s’installe. Voilà qui clos merveilleusement bien une journée sur le vélo et offre une transition tout en douceur vers la journée qui suivra. La Vélodyssée, c’est aussi et surtout une immersion dans le patrimoine du pays. De la Bretagne aux Landes puis au Pays Basque, les maisons traditionnelles locales se mêlent aux belles demeures bourgeoises construites dans les lieux les plus prestigieux. En début de périples, les plus de 300 écluses qui jalonnent le canal de Nantes à Brest vous invitent à des pauses répétées. Un peu plus bas, les Châteaux des ducs de Bretagne fascinent par leur imposante structure; plus loin, à Rochefort, une traversée avec les vélos sur le dernier pont transbordeur encore en service en France est une expérience hors pair. Les curiosités jusqu’à la magnifique ville de Biarritz ne manquent pas sur le parcours, le vélo est un moyen de s’approcher de tout au plus près, de sillonner les lieux où les véhicules ne peuvent pas se rendre, de s’arrêter au cœur des sites les plus fascinants. Le gravel est définitivement le vélo le plus approprié pour cette expérience dès lors que l’on veut lui donner un caractère engagé sur le plan sportif. Dans tous les cas, un vélo avec une section de pneus de 40mm minimum est recommandé notamment pour l’itinéraire du haut de la France. La partie s’étendant du bassin d’Arcachon à Hendaye peut tout à fait être réalisée sur un vélo de route classique (en privilégiant des pneus en 28mm). Le profil est majoritairement plat, en tout cas sans dénivelé qui pourrait décourager un novice. Côté logistique, il est aisé de se ravitailler tout au long du parcours, inutile d’emporter des kilos de vivres. Les petits restaurants, snacks et autres pizzerias trouvés dans les campings sont de véritables bonnes solutions pour manger chaud et pas trop cher. Hors saison, un nombre considérable d’hébergements, pour certains très originaux, sont proposés sur le parcours, une façon de rouler plus léger que beaucoup apprécieront. Quelle que soit la formule choisie, la Vélodyssée est une excursion qui laisse un souvenir indélébile, le meilleur moyen de faire du vélo un compagnon incontournable de voyage et d’aventure. Vous partez quand ? Informations détaillées et itinéraires (Fichiers GPX) ici. Rouler Plus Loin La Camargue - Entre Ciel et Mer Il existe dans le monde des sanctuaires pour la nature, où la vie sauvage reste imperturbée par la vie moderne. La Camargue fait partie de ces endroits spéciaux. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS À Travers Chemins et Sentiers dans l'Ariège Cinq amis partent à l’aventure à deux roues sur les routes d’Ariège où cohabitent une diversité incroyable d’êtres à quatre pattes et volants. VOIR PLUS Dans La Trace du Torino-Nice S’il n’existe encore aucun panthéon des traces off-road , il est certain que le Torino-Nice Rally pourrait revendiquer le terme. VOIR PLUS

CDC GT : The Rift - María Ögn Guðmundsdóttir Le dernier volet de la série retraçant les exploits de l’équipe gravel de Café du Cycliste nous amène en Islande pour le Rift. L’héroïne du film est María Ögn Guðmundsdóttir, une légende de la course cycliste en Islande.Elle a travaillé sans relâche pour encourager les femmes à se lancer dans les aventures sur deux roues, tout en remportant 20 championnats nationaux dans plusieurs disciplines.