Un Autre Tour - Morzine, Juillet '22. Le Tour, c’est la vie. Des pavés du Nord aux Alpes, des Pyrénées aux Champs Élysées. Chaque journée est la scène d’un spectacle bien à part. Les hauts et les bas, les montagnes et les vallées, la course est un rouleur compresseur dévorant les paysages. Crevaisons, éclats, agonie et extase, l’enfer sous le ciel bleu profond. Chaque année fait naître de nouveaux espoirs, le peloton enragé, s’acharnant encore et encore. Alliés ou ennemis, les échappées solitaires, les équipiers en chasse, la chaleur torride. De passage ici aujourd’hui et déjà disparu en un clin d’oeil, le Tour est long et éphémère à la fois. Saisissez-le et savourez en chacun des instants.

Le Tour du Vin Chaque mois de juillet, des millions de personnes suivent le plus grand évènement cycliste au monde. Mais ce n'est pas seulement la course cycliste qui nous enchante: l'architecture, les champs de tournesols, les montagnes et les hélicoptères TV, ce sont eux qui font du Tour de France le plus bel évènement sportif de l'été. Et quoi d'autres que Tour pour rimer avec France? Vin évidemment. Des vignobles d'Alsace aux caves de Bordeaux, du tonneau d'Astérix à la cave de Gérard Depardieu, avec son histoire remontant à l'époque de l'Empire Romain (santé César!), le vin est dans l'ADN de la France. Le vin n'est pas qu'une boisson pour épancher la soif et être joyeux, c'est une histoire de terre et de terroir. Chaque région possède son propre type de sol, son climat et sa variété de raisin. Lorsque ces raisins sont transformés en vin, il devient l'ultime représentant de la terre où il a muri. Les traditionnelles régions viticoles sont Bordeaux, la Bourgogne, le Rhône, l'Alsace, la Champagne, la Loire, le Languedoc et la Provence. La Grande Boucle est la parfaite excuse pour un tour virtuel à la découverte de ces régions. Le tracé de cette édition 2022 en forme de boucle qui tourne dans le sens des aiguilles d'une montre, part de Calais pour rejoindre les Alpes avant de virer vers le sud-ouest à travers les Pyrénées avant de remonter en direction de Paris. Ainsi, plutôt que d'offrir un résumé de chaque étape, voici à la place un classement des grand crus et millésimes champions du monde en provenance des sols fertils français. Étapes 1 - 4 : Commencer par de l'eau et du pain Le Grand Départ de cette édition est donné depuis la capitale du vélo, Copenhague au Danemark. Avec le plus grand respect pour nos amis nordiques, nous ferons l'impasse sur ces trois premières étapes histoire d'en garder sous la pédale ou plutôt de préparer notre palais aux prochainces échéances. Après un jour de repos/transfert, le peloton débarque en France pour une étape de plaine entre Calais et Dunkerque taillée pour les sprinters. Toujours pas de vin à l'horizon, mis à part en vente en duty free. Étapes 5 et 6: Champagne Deux jours de mini classiques printannières dans le nord-est de la France. Au menu: secteurs pavés et détour dans les Ardennes. Il s'agit indéniablement du point à partir duquel la course commencera s'animer. Et puisque nous n'en serons pas à des kilomètres, débutons notre odyssée des vins avec les bulles les plus fines (et les plus chers) de l'histoire de l'humanité: le champagne. Les champagnes de grands crus sont généralement un savant mélange de Pinot noir, Pinot meunier et de Chardonnay. Cependant, les blancs de blancs les plus chics sont 100% Chardonnay. Leur vinification comprend une seconde fermentation (ajout de levure et de sucre afin de produire du dioxyde de carbone) afin de donner vie à ces célèbres bulles. Il y a tant à découvrir au délà des géants comme de Krug, Cristal et Dom Pérignon. Les vins de domaine comme Billecart Salmon sont grandement estimés. Parmi les vins plus abordable, on recense G. Tribaut et Piot Sévillano (domaine familial), qui ne sont qu'à un bouchon d'écart. Ou peut-être, vous vous tournerez vers la cuvée Castelnau Véloce, (apparement) le Champagne officiel des VIP du Tour. Suggestion d'association: huîtres. Étape 7: Alsace Première étape avec arrivée au sommet, cette étape traverse l'Alsace. Plus connue pour ses vins blanc (bien qu'on y produise du Pinot Noir), sa proximité avec l'Allemagne et ses paysages vallonnés ont laissé place aux vins Rieslings et Gewürztraminer au côté du Pinot Gris et du Muscat. Dans les environs, on recense 51 Grand Crus (vignobles renommés) avec une variété de type de sol rendant les vins frais et délicieux. Nous recommandons l'un des rieslings secs et éclatants de la région. Parmi les célèbres vignerons alsaciens figurent Humbrecht, Hugel, Cave de Turckheim et Rolly Gassmann. Attendez-vous à des attaques piquantes et à un final unique. Étape 8: Bourgogne Continuons rapidement, nous nous dirigeons légèrement à l'ouest et plongeons au coeur de la Bourgogne de renommée mondiale. Sans doute la région aux millésimes les plus romantiques et des plus chers. En Côte d'Or, parcelle de vignobles juste au sud de Dijon, vous trouverez les meilleurs pinots noirs et chardonnays monocépages au monde. Le Beaujolais, plus au sud, produit des vins à un meilleur rapport qualité-prix, avec des crus comme la Côte de Brouilly et Fleurie. Issu du cépage Gamay, le Beaujolais se déguste légèrement frais. Suggestion de fromage: Comté 24 mois de mâturité. Étapes 9 - 11: La Vallée du Rhône Descendons maintenant dans les Alpes, il reste encore beaucoup à découvrir. La vallée du Rhône est une région très variée où vous pouvez déguster un blanc sec et corsé du Jura ou un vin rouge épicé de Savoie. Châteauneuf-du-Pape est typiquement connu comme le meilleur des crus du Rhône, le Col du Galibier du vin rouge (bien qu'ils produisent également quelques blancs dans cette appellation). Certains millésimes de Châteauneuf-du-Pape sont si bons que même des extraterrestres auraient été repérés planant au-dessus des vignes. Parmi les vins exceptionnels de Châteauneuf-du-Pape, on compte ceux du Domaine du Vieux Télégraphe, Château Rayas et Guigal. Il existe aussi des rouges plus abordables mais également goûteux provenant des villages du Rhône de Cairanne, Sablet et Lirac. Certains cépages du Rhône remonteraient aux Grecs. Les cuvées à base de Grenache et de Syrah ou les blancs à base de Viognier sont aussi une valeur sûre. Suggestion d'association : Tartiflette. Étape 13: La Provence Le Tour ne passe pas par la Provence cette année, mais nous nous devions de mentionner la région natale de Café du Cycliste. À déguster sous le chant des cigales du sud de la France, le rosé provençal étanchera votre soif, surtout après une arrivée au sprint, ou bien pour accompagner le ragoût de poisson de renommée mondiale, la Bouillabaisse. Le rosé est élaboré à partir de cépages rouges mais macéré avec un minimum de contact avec les peaux. Sa couleur et son caractère dépendent donc des raisins et de la méthode de macération et vinification. L'un des producteurs de rosé les plus reconnus est le domaine Domaine Tempier à Bandol. Leur rosé est élaboré à partir de cépages Mourvèdre, Grenache et Cinsault. Étapes 14 - 18: Languedoc-Rousillon et Sud Ouest On se dirige désormais vers les Pyrénées. Le Languedoc abrite de nombreuses appellations à l'instar des incontournables blancs Picpoul de Pinet. La région viticole du sud-ouest est vaste et constituée de terres viticoles disparates. Et comme la course atteindra sans doute son apogée sur ces terres, vous trouverez des rouges très intenses à déguster. Le Côtes-de-Bergerac est corsé et complexe. Il est produit avec des conditions de récolte extrêmement strictes. Cahors est un vin de Dordogne encore plus corsé, parfait pour une arrivée au sommet. Les vins élaborés avec des cépages originaire du Tannat sont encore un plus fort. On trouve aussi des vins doux en montagne comme le Jurançon-sec. Les blancs à base de Petit Manseng sont remarquables. Suggestion d'association de fromage: Rocamadour. Étape 19 - 20: Bordeaux Vous ne pouvez pas faire un tour des vins français sans mentionner la région viticole la plus connue au monde. C'est ici qu'à commencer la classification des vins en 1855. Les cuvées de Cabernet Sauvignon (rive gauche) et de Merlot (rive droite) créent des millésimes à la fois puissants et onctueux. Les Sauternes moelleux sont aussi produits ici, dans la sous-région des Graves. C'est également ici que le «Claret» (comme on appelait le vin de Bordeaux au Royaume-Uni) était à l'origine exporté vers l'Angleterre. Les vins les plus chers du bordelais sont ceux de la rive gauche, connus par certains sous le nom de «vinaigre de millionnaire», et offrent plus de longueur et de résistance qu'un contre-la-montre en montée. Les vins Premier Cru des Châteaux Lafite Rothschild et Margaux ne seront pas au goût de tous. Tournez vous donc vers des petits producteurs d'appellations telles que Saint-Emilion, Pauillac et Médoc. Suggestion d'association: Steak frites Étape 21: La Vallée de la Loire Qui dit dernière étape, dit verre de Champagne pour le maillot jaune. Mais vous serez peut-être tenté de visiter la région de Loire plus à l'Ouest de Paris. La fabrication du crémant de la Loire reprend les méthodes champenoise à partir de cépages Chenin Blanc. Les coteaux de la région, exposées au sud, donnent également naissance à d'excellents blancs comme le Sauvignon Blanc et le Sancerre. Les vins rouges de la Loire utilisant le Cabernet Franc méritent d'être goutés, par exemple les producteurs de Saumur Champigny et Bourgeil. Ces vins sont meilleurs servis légèrement frais. Comme l'a dit le francophile américain et écrivain gastronomique Richard Olney, il est ""difficile de toucher avec des mots l'âme d'un vin"". Ainsi, nous suggérons de partir à la découverte des vins de France en montant en selle et en allant visiter les vignobles (ou le caviste). N'oubliez pas le tire-bouchon. Rouler Plus Loin Les meilleurs gnocchis au monde viennent bien sûr d'Italie. Les meilleurs gnocchis au monde sont ceux que vous avez imaginés au sommet du Colle Fauniera. VOIR PLUS La meilleure socca du monde ne peut venir que de Nissa la Bella. Spécialitée locale, à déguster de préférence après une sortie sur les Cols d’Eze et de la Madone. C'est plus niçois que Nice elle-même. VOIR PLUS La meilleure crêpe du monde se trouve en France. Évidemment. Une région spécifique de la France, à l'endroit où elle a été inventée. La Bretagne sauvage, côtière et rurale. VOIR PLUS La meilleure pizza du monde Fait 38cm de diamètre, mais est servie dans une assiette de 32cm et elle ne vient pas d'Italie. VOIR PLUS

Le Repair-Café avec Alexia Barrier Quand Alexia Barrier notre athlète Caravan nous a suggéré l’idée d’organiser un Repair-Café nous avons trouvé l’idée plutôt originale, totalement dans l’axe des engagements sociaux et environnementaux pris par l’entreprise. Beaucoup de velos sont immobilisés au fond d’un garage, uniquement parce qu’une roue est crevée ou que les freins ne sont plus opérationnels. Le concept du Repair-café est simple : permettre à des personnes peu familiarisées avec la réparation de leur vélo d’apprendre à faire par elles-mêmes. Si vous pensiez déposer votre vélo pour venir le récupérer deux heures plus tard, totalement réparé, passez votre chemin, cette fois-ci il va falloir retrousser vos manches et mettre les mains dans le cambouis comme l’on dit vulgairement. L’avantage c’est qu’à l’issue d’un atelier comme celui-ci, vous serez en capacité de sévir sur les réparations les plus simples qui soient : démonter une roue et mettre une rustine sur une chambre à air, régler des freins, un dérailleur, voire un peu plus compliquées comme remmailler une chaine cassée. Et puis les plus jeunes, ont pu découvrir qu’un périphérique trop usagé pour un vélo peut connaître une seconde vie en fabricant des objets et des jeux. Le bâton du diable conçu à base de chambres à air de récupération et de vieux piquets de tente a connu un succès remarquable. Un Repair-Café comme celui-ci c’est l’occasion de réunir plusieurs acteurs autour d’un même projet vertueux. L’opération a très brillamment été orchestrée par la Mission éco-responsable d’Université Côte d’Azur. Largement aguerri a ce type d’organisation sur ses campus, les équipes de l’Université sont venues investir les lieux et ont eu un réel pouvoir d’attraction sur le public. Étudiants et jeunes salariés se sont déplacés en nombre pour cette première expérience sur le port. Et puis animer un atelier, c’est une expérience, un matériel pédagogique, souvent de récupération, que Cyclotrope, une association à but non lucratif maitrise parfaitement. Les animateurs ont donné le tempo, ont amené dans la dynamique des personnes présentes plus avancées que les autres pour donner un coup de main à celles et ceux qui galéraient un peu dans leur dessein de redonner vie à leur vieux biclou. Nice à Vélo pour sa part informe et sensibilise le public niçois à l’utilisation du vélo et promeut la « petite reine » dans la ville. L’expérience est à renouveler, quantité de demandes sont parvenues en deux jours au Café du Cycliste, le virus du vélo continue de progresser. Rouler Plus Loin Alexia Barrier Alexia est la dixième femme du monde parmi près de 100 marins à avoir bouclé le tour du monde sans escale et sans assistance. Le cyclisme est son autre espace de liberté. VOIR PLUS LE CYCLE DE VIE Adopter le cyclisme comme mode de vie renforce l'autonomie de chacun et nous permet d'être en contact plus étroit avec la nature, une force essentielle pour changer les comportements. VOIR PLUS #CAFEDUCYCLISTE Rejoignez notre communauté mondiale en partageant vos sorties à vélo, vos aventures et vos découvertes. VOIR PLUS 1% for the Planet Nous avons échangé notre ambassadrice Alexia Barrier et sur son association 4myplanet et sur la façon dont le Café du Cycliste contribuera à ses futurs projets grâce à 1% for the Planet. VOIR PLUS

1% for the planet Nous avons rencontré notre ambassadrice Alexia Barrier, athlète Caravan et navigatrice professionnelle, et nous avons échangé sur son association 4myplanet et sur la façon dont le Café du Cycliste contribuera à ses futurs projets grâce à 1% for the Planet. Peux-tu nous présenter l’Association 4myplanet ? 4myplanet est une association d'intérêt général que j'ai créée il y a 12 ans. Mon objectif était de préserver mon terrain de jeu, l'océan. Nous menons 2 actions principales qui tournent autour de l'éducation et de la science. Nous créons des kits pédagogiques pour les enfants et menons des actions concrètes auprès d’eux. Par ailleurs, mes bateaux de course sont équipés de capteurs pour rapporter des données aux chercheurs en océanographie du monde entier. Avec 4myplanet je veux pouvoir donner du sens à mes navigations et à mes compétitions. La réussite en course ce n'est pas une finalité. J'aime quand on continue à apprendre et à progresser ensemble. Aujourd'hui on a des centaines de milliers d’enfants qui nous suivent en France, en Afrique du Sud au Brésil aux États-Unis à travers les écoles, les associations d'enfants défavorisés, dans l’Éducation Nationale avec l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS). Je pense que d'ici la fin de l'année prochaine on va atteindra le million d'enfants. Et puis on est ambassadeur de l'Unesco pour la recherche et l’observation de l'océan. On peut être fier de tout ça quand même. Tu peux nous présenter un de ces ateliers pédagogiques ? Pour vous donner un exemple de l'atelier pédagogique, en ce moment on travaille sur les ressources de l'océan parce qu'on oublie souvent que finalement les ressources de l'océan font entièrement partie de notre quotidien. Les algues par exemple qui nous servent dans l'alimentation, que l’on utilise pour leur bioluminescence dans les radios, elles ont de belles propriétés gélifiantes pour les pâtisseries par exemple. On fait des ateliers avec les kids en ce moment dans les écoles on leur fait tester toutes les propriétés des algues et ils adorent ça même. En quoi la compétition et la participation aux plus grandes courses participent-elles à la cause de 4myplanet ? La course à la voile c'est quand même quelque chose d'un petit peu égoïste même si on fait beaucoup rêver les gens. En général on y va pour gagner et se faire plaisir. C'est pour ça que j'ai besoin de donner du sens à mes courses. On associe les actions de 4myplanet à toutes navigations. On est vraiment acteurs d'une prise de conscience parce qu'on donne de la visibilité. On donne un écho important à la cause de la préservation de l'environnement et plus particulièrement de l'océan grâce à la notoriété des courses, rien que par le fait de pouvoir parler aux médias. Qu’attends-tu de ton partenariat avec Café du Cycliste ? Le café du cycliste est une marque de vêtements de vélo qui est devenue mécène de l'association format Planet le lien il est évident pour moi. On aime être dans la nature on aime naviguer à terre ou en mer. Il faut composer avec les éléments qu'on soit sur son vélo ou en bateau, il faut que l'on soit respectueux aussi de la nature, des éléments, qu'on soit en vélo ou en bateau pour moi c'est un peu pareil. On a aussi en commun cet esprit de liberté et de dépassement de soi. C'est aussi en quelque sorte un sport mécanique, et que l’on soit sur un bateau ou un vélo, on a un attachement particulier à un objet. Le fait d'avoir le Café du Cycliste comme mécène ça va nous permettre d'accélérer et d'amplifier nos actions en faveur des enfants et de la préservation de l'environnement. Nous partageons des valeurs communes, je suis vraiment ravie et fière de cette collaboration. Quels sont les grands projets de l’Association ? L’actu de 4myplanet, ce sont de nouveaux capteurs sur mes bateaux de course. Je vais changer de monture et naviguer en Trimaran. Ce sont des bateaux qui volent. On prendra des données sur la première couche de l’atmosphère alors qu'avant c'était sur l'eau en surface que l’on récupérait les données. Pour la part éducation on va développer un programme de réalité virtuelle pour les enfants pour leur donner des émotions. Avoir une émotion ça permet de déclencher derrière une prise de décision puis une action. Pour les enfants qui n'ont pas accès à la mer je pense que la réalité virtuelle c'est absolument parfait pour leur donner cette émotion et les rapprocher de la nature. Concrètement on va aussi regrouper les jeunes à un Repair Café que l’on va prochainement organiser sur le port de Nice au Café du Cycliste. Ce sera l’occasion d'apprendre à réparer son vélo pour pouvoir aller à l'école à vélo. Et sur le plan de la voile, quels sont tes projets ? Pour ce qui est de la course je viens de terminer le dernier Vendée Globe. Là je pars sur quelque chose d’encore plus grand parce que ça va aller 3 fois plus vite. C'est le trophée Jules Verne le tour du monde en équipage sans escale et sans assistance. J'ai créé un équipage 100% féminin, ça fait 25 ans qu'il n'y a pas eu de femmes sur ce trophée Jules Verne. Donc on va vraiment faire bouger les lignes et j'espère être un modèle pour créer un sillage auprès des petites filles, des jeunes femmes, des femmes qui ont envie de réaliser des projets et qui n'osent pas. SI on peut être cette force d’impulsion, ça sera encore plus beau que de gagner le record. Je pense que l’on va réussir à entraîner un maximum de monde dans notre aventure. Prochainement je vais m'élancer sur la Route du Rhum, sur un multicoque de 32 mètres. Ce sera là aussi une grande première mondiale parce qu'il n'y a pas de femmes sur ce type de bateau. Voilà, le programme est dense et c'est assez ambitieux, ça va être super intéressant. La cause des femmes te tient à cœur, tu as un engagement personnel auprès des plus fragiles. Oui 4myplanet dédie des actions aux femmes défavorisés, des femmes qui connaissent des difficultés dans leur vie familiale professionnelle. On s’est engagé auprès d’une association qui s'appelle Parcours de Femmes à Cannes. On les emmène naviguer. J’invite mes coachs, mes préparateurs, parce que en tant qu’athlète de haut niveau j'ai beaucoup de chance je suis choyée, j'ai les meilleurs préparateurs pas de la planète mais presque en tout cas (rire) et on organise pour elles des ateliers de bien être, de yoga, apprendre à respirer, à faire de l'apnée avec Julie Gauthier, apprendre à se relâcher. Ce qu’elles vivent peut nous arriver à toutes et à tous un jour. On serait bien content si une association comme 4myplanet soit là pour nous donner un petit coup de boost. Comment 4myplanet utilisera les 30 000€ annuels que Café du Cycliste lui attribuera dans le cadre de sa politique 1% pour la Planète ? 30000€ par an pour l'association c'est vraiment encore une fois un coup de boost qui nous permet de déclencher des actions qui sont dans les tiroirs et qui n'attendent qu’être activés. Il manquait quelques milliers d'euros pour que ça puisse exister. Typiquement le programme de réalité virtuelle on ne pouvait pas le faire parce qu'on n’avait pas le budget. On va pouvoir lancer ça, et en septembre 2022 à la rentrée, des classes scolaires auront accès accès à la mer via la réalité virtuelle grâce à des mécènes comme le Café du Cycliste. FURTHER RIDING NO GAS FULL GAS Parfois, tout est question de rapidité. Le temps qui file, les jambes qui hurlent, le cœur qui bat la chamade, le réservoir qui se vide à toute allure. Contre un peloton qui se bouscule pour se positionner ou parvenir à un record personnel. VOIR PLUS #CAFEDUCYCLISTE Rejoignez notre communauté mondiale en partageant vos sorties à vélo, vos aventures et vos découvertes. Suivez notre compte Instagram @cafeducycliste. VOIR PLUS LE CYCLE DE VIE Adopter le cyclisme comme mode de vie renforce l'autonomie physique et mentale de chacun et nous permet d'être en contact plus étroit avec la nature, une force essentielle pour changer les comportements et réduire les émissions de carbone. VOIR PLUS Shorts Stories : Marinette Le fleuron de notre gamme de cuissards à bretelles a traversé les continents, gravi les plus hauts sommets, et parcouru les routes les plus brûlantes. VOIR PLUS

La Sortie du Mois : Les Marchés de Provence Il y a deux choses qui font avancer un cycliste : l'eau et la nourriture, tout d'abord, la topographie et les paysages venant immédiatement après. Ces deux éléments sont indispensables pour continuer à pousser et souffler sur la distance. La Provence, berceau de Café du cycliste, regorge d'ingrédients de qualité, est renommée dans le monde entier pour sa gastronomie et offre des centaines de sentiers de montagne, de pistes et de routes vallonnées. Le mois de mai est la saison des marchés en Provence, et une multitude d'étals en plein air fleurissent chaque semaine dans la plupart des villes et des villages. Nous aimons nous rassembler pour aller sur ces marchés à vélo, en grognant ferme, comme les petits cochons vêtus de Lycra que nous sommes. Une très bonne excuse pour aller goûter du saucisson, découvrir des joyaux architecturaux et prendre un café… ou trois. C'est, bien entendu, de notre magasin Café du Cycliste du port de Nice que notre escapade provençale a commencé. Avec un cappuccino, un américano noir et un espresso pour notre photographe. Les dieux du soleil nous sourient et nous accordent, une fois de plus, leurs rayons dorés et l'effervescence du printemps. Nous roulons d'abord sans forcer jusqu'à la Basse Corniche, et commençons à transpirer aux abords de Villefranche-sur-Mer et de son point de vue magnifique sur la mer, avec ses dériveurs et ses yachts projetant leurs ombres sur l'eau. C'est dans cette zone qu'ont été découverts les restes d'outils de l'âge de pierre. Imaginer des hommes préhistoriques en train d'arpenter les plages alentours et d'allumer des feux dans leurs huttes primitives est fascinant. Surtout quand on les imagine ensuite essayer de se connecter au Wi-Fi ou zipper leur maillot du Café du Cycliste. Époustouflant. Nos engins légers nous amènent à Beaulieu-sur-Mer et à son Grand Casino Art déco. Qui veut tenter sa chance ? Nous poursuivons notre route. Nous adoptons ensuite les positions de course de rigueur sur le bitume lisse de Monaco, le nez dans le guidon le long du circuit de F1 jusqu'à Menton. Rouler au milieu du clapotis des vagues d'une mer turquoise et l'odeur de crème solaire suspendue dans l'air nous donne l'impression d'être en vacances. En contrebas, certains courageux s'essayent même à un petit plongeon dans l'eau fraîche du mois de mai. Cette ambiance estivale, 35 km après le départ, nous donne envie de nous arrêter pour prendre un autre café, avant d'entamer l'étape la plus difficile du périple. Nous nous arrêtons donc dans un joli petit café avec terrasse en bord de mer. Après avoir commandé notre prochaine tournée de cappuccino et d'américano (le photographe a préféré de l'eau cette fois-ci), nous nous asseyons à une table à l'ombre d'un parasol. Une glace serait peut-être une meilleure idée par une journée pareille. Peu importe, les arômes stimulants sont gratifiants. Siroter notre café tout en admirant la vue a vraiment un goût de dolce vita. Sans perdre de vue la sécurité, ça va de soi. De retour en selle, nous avançons tranquillement jusqu'à ce que nous franchissions les limites de Menton. Un brusque virage à droite dans une route étroite en bas de la montée de Mortola, qui peut nous faire passer en Italie. Mais pas aujourd'hui. Alors que nous commençons à grimper cette route étroite, Menton se découvre en contrebas et nous profitons d'un point de vue unique sur sa vieille ville, avec ses façades colorées de rouges et de jaunes, son église et son port. L'eau bleue scintillante réconforte nos yeux une fois de plus. En continuant sur cette petite route, notre chemin nous amène jusqu'au Castellar avec ses incroyables panoramas sur les montagnes, entre verdure et rochers. Après Castellar, nous rejoignons la route de Castillon et Sospel mais nous prenons à gauche au lieu de monter et redescendons vers Menton. Peu après, nous atteignons le bas du célèbre Col de la Madone que nous n'emprunterons que sur trois kilomètres avant de prendre à nouveau sur la gauche une douce ascension qui mène à Gorbio, un joli village perché typique avec des rues pavées tranquilles et des passages médiévaux. Une route bordée de pins nous fait alors redescendre vers la mer jusqu'à un autre village en corniche idyllique : la vieille ville de Roquebrune-Cap-Martin. C'est là que nous atteignons enfin notre marché, sur la place centrale avec son grand olivier. Nous l'entendons avant de le voir. Aujourd'hui, jour de marché, l'arbre est entouré d'étals, du maraîcher au poissonnier sans oublier le fromager ou le charcutier. Nous y jetons un coup d'œil, dégustons de la tomme à l'ancienne, humons les parfums et admirons le paysage. Nous faisons un rapide petit tour rapide de la vieille ville (pied à terre) à travers les petites rues étroites où l'air frais rebondit sur les pierres. Un chat endormi, l'odeur du déjeuner qui mijote. Nous terminons la journée en montant à La Turbie par La Moyenne Corniche. Une ascension douce au-dessus de Monaco nous amène à notre troisième et dernier arrêt café. Espresso pour tout le monde, une seule dose. De La Turbie, véritable carrefour cycliste de la Côte d'Azur, nous descendons vers Nice avec une vue plongeante sur la baie et Saint-Jean-Cap-Ferrat, toujours appréciable pour les jambes fatiguées. Rouleur Plus Loin Mars Dans le monde du cyclisme, Milan-San Remo est l’une des courses les plus prestigieuse de la saison. Gagner ce trophée signifie marquer l’histoire du cyclisme. Mais seulement pour les hommes. VOIR PLUS Janvier En quittant Nice par le nord de la ville, Cette balade offre un mélange de repères architecturaux et naturels et une part de légende locale. VOIR PLUS Décembre En Provence, Noël dure 40 jours. Le Village perché de Luceram fait perdurer cette tradition d’une manière bien particulière. VOIR PLUS Novembre Une balade qui va plus loin que l’expérience habituelle... Une ascension de l’emblématique Col d’Eze vers Monaco à la rencontre d’une mannequin devenue agricultrice urbaine. VOIR PLUS

No Gas Full Gas : Les FaitsLa civilisation est née il y a 12 000 ans. Pendant environ 10 000 révolutions autour du soleil, le climat de la planète a assuré la stabilité nécessaire au développement de l'humanité. Mais depuis le milieu du XXe siècle, le rythme de notre production d'énergie a fait grimper la température de la Terre à des niveaux dangereux. La consommation de combustibles fossiles est en grande partie responsable de cette crise. Nous devons limiter les dégâts. Et vite. 1. Le dioxyde de carbone (CO2) provenant de l'activité humaine augmente à une vitesse 250 fois plus élevée que celui provenant de sources naturelles depuis la dernière période glaciaire. 2. Les énergies renouvelables nécessitent un maximum d'investissements. L'adoption de sources d'énergie à faible émission de carbone peut aider les économies à se développer sans augmenter les émissions. 3. Les plus gros émetteurs de CO2 sont la Chine, les États-Unis, l'Inde et la Russie. 4. Nous devons agir maintenant. Rééquilibrer les choses en recaptant des milliards de tonnes de carbone. Et arrêter d'émettre du carbone au quotidien. 5. Actuellement, l'énergie éolienne produit environ 5 % de l'électricité mondiale, ce qui représente une augmentation de 2 % depuis 2012. Le Danemark est le meilleur élève avec 36 % de sa production réalisée via des éoliennes. 6. La contribution du vélo à une culture plus verte est indéniable. Sans surprise, c'est aux Pays-Bas qu'on dénombre le taux le plus élevé de personnes utilisant un vélo, avec 99 % de la population faisant du vélo, contre 32 % aux États-Unis. 7. Le moteur à combustion doit être abandonné pour que la vie continue. Mais ce n'est pas si simple. Nous avons besoin d'alternatives qui soient disponibles et abordables. 8. Pour aller de l'avant, nous devons être attentifs à la façon dont nous nous comportons. Des choix que nous faisons au quotidien. 10. La roue est la plus grande percée technologique de l'humanité, et elle doit maintenant être utilisée pour notre bien à tous et pour celui de l'environnement. Une solution rapide ? Optez pour un vélo musculaire. 9. Renoncez à la voiture, prenez le train, le bateau ou, mieux encore, le vélo. 11. Chez Café du Cycliste, nous sommes des pionniers et nous voulons montrer la voie aux générations futures. Further Riding LE CYCLE DE VIE Adopter le cyclisme comme mode de vie renforce l'autonomie physique et mentale de chacun et nous permet d'être en contact plus étroit avec la nature, une force essentielle pour changer les comportements et réduire les émissions de carbone. VOIR PLUS Shorts Stories : Marinette Le fleuron de notre gamme de cuissards à bretelles a traversé les continents, gravi les plus hauts sommets, et parcouru les routes les plus brûlantes. VOIR PLUS No Gas Full Gas Parfois, tout est question de rapidité. Le temps qui file, les jambes qui hurlent, le cœur qui bat la chamade, le réservoir qui se vide à toute allure. Contre un peloton qui se bouscule pour se positionner ou parvenir à un record personnel. VOIR PLUS #CAFEDUCYCLISTE Rejoignez notre communauté mondiale en partageant vos sorties à vélo, vos aventures et vos découvertes. Suivez notre compte Instagram @cafeducycliste. VOIR PLUS

Nissa La Bella : Rendez-vous au carnaval."Organisé officiellement depuis 1873 (bien que des archives suggèrent que le comte de Provence organisait des carnavals à la fin du 13e siècle), le carnaval de la ville de Nice est l'une des parades les plus célèbres au monde. Véritable festival international, ce spectacle de rue dure quinze jours et met à l'honneur l'histoire et la culture de la ville. Cet événement marque aussi le début du carême et tourne la page de l'hiver. Des millions de personnes s'y retrouvent chaque année. Une raison supplémentaire pour nous de rendre hommage à la ville qui abrite notre magasin - Nissa la bella. Véritable spectacle psychédélique (encore plus la nuit tombée), le cortège du carnaval se compose de sculptures et d'effigies en papier mâché, de danseurs et de musiciens costumés, de drapeaux et d'illuminations éblouissantes. Ce carnaval se distingue aussi par ses chars fleuris et les batailles de fleurs qui se déroulent le long de la promenade des Anglais. Pour l'édition 2022, le thème était ""Le roi des animaux"". À cet effet, les artistes ont conçu des représentations gargantuesques de créatures sauvages et merveilleuses." 1. Une solide réputation : le carnaval est organisé depuis 1873, l'un des plus anciens défilés au monde. 2. Le pouvoir des pétales : les fleurs sont mises à l'honneur chaque année. Des "batailles de fleurs" ont lieu le long de la promenade des Anglais. 3. Capturez l'instant : durant les deux semaines du festival, Nice devient le point de ralliement de plus d'un million de personnes. 4. L'art du bruit : des artistes et des musiciens mènent le bal sur des centaines de chars. 5. Le côté sauvage : chaque édition porte sur un sujet spécifique. En 2022, le thème était "Le roi des animaux". 6. La fête à tous les étages : le spectacle est aussi chez les spectateurs qui abordent toutes sortes de costumes les plus loufoques les uns que les autres. 7. La trace écrite : durant des mois, les organisateurs confectionnent des effigies et des décors en papier mâché. 8. En avant toute pour l'amusement : trouver un visage triste au carnaval c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. 10. Tape-la : à l'année prochaine, jeune fille. 9. Y a pas d'âge : le carnaval c'est une histoire de famille, du plus jeune au plus âgé. 11. À marquer dans l'agenda : Nissa La Bella, l'événement à ne pas manquer.

Étienne Hubert: Le Paris by night L’aventure est à chaque coin de rue. Même quand on habite Paris en hiver, il y a toujours moyen de pimenter une sortie de vélo qui d’ordinaire n’aurait rien de particulièrement attirant. J’ai embarqué avec moi deux vieux briscards du kayak pour traverser Paris de nuit. Je leur ai vendu que sur une centaine de kilomètres on pouvait pas mal grimper et que cerise sur le gâteau on pouvait se faire quelques chemins qui sauront nous donner du fil à retordre. Nous voilà partis sur plus de 100 kilomètres d’est en ouest de la capitale et 800 mètres de dénivelé sous un ciel hivernal très incertain. Pas vraiment un problème pour ces gars, on est de la même veine. Les deux ont accroché un titre de champion du monde de kayak à leur palmarès il y a quelques années de ça, ils ont passé des heures, été comme hiver, dans l’eau froide des rivières, bivouaqué dans des conditions parfois dantesques et ont longtemps été adeptes des efforts longs et des lourdes charges d’entraînement. Malgré leur âge avancé je sais qu’ils en ont encore un peu sous le pied et qu’il suffit qu’ils s’assoient sur une selle pour que leur envie d’en découdre revienne intacte. Départ 20h, direction le sud-est de Paris. Au rythme auquel nous sommes partis sur les 15 premiers kilomètres, la boucle sera vite bouclée. On n’échappe pas à ce rituel de début de ride, petite intox pour juger les copains et leur état de forme, chacun y va de son accélération en observant les autres du coin de l’œil. Le dernier fast-food avant d’entrer dans la forêt de Notre Dame Sucy en Brie sonne le glas de nos sprints au milieu du trafic. On est tous sorti du boulot sans manger, on pourrait se jeter sur n’importe quoi quand on a faim et c’est exactement ce que l’on fait : Hamburger, frite, coca, les prochains kilomètres nous permettront sans aucun doute d’éliminer tout ça. D’ordinaire dans cette forêt, les singles sont amusants, les petites bosses une formalité, les descentes joueuses. Mais avec la nuit tombée et après la pluie qui s’est déversée ces derniers jours sur la région parisienne, le scénario s’avère très différent. Rapidement la boue se loge partout, la glaise charge les pédaliers et les haubans pour rapidement immobiliser nos gravels. Il faut pousser, débourrer, tenter de remonter sur les vélos pour quelques mètres plus loin s’arrêter pour débourrer encore. Nos pieds trempent désormais dans des flaques d’eau boueuses, j’entends le duo me maudire gentiment. Rejoindre une route et engager une opération de nettoyage d’envergure s’avère vitale… Pas mécontents de retrouver une route digne de ce nom. Il est 23h et nos compteurs affichent tout juste 25 kilomètres. La nuit va être longue. Retour dans Paris par le Château de Vincennes. Je propose un arrêt rapide chez mon pote Bertrand (médaillé olympique de Judo à Barcelone) à l’Olympe Café pour remplir les bidons. « On ne s’attarde pas on a encore pas mal de route à faire ». Le traquenard pointe son nez quant à ma sortie du bar, des pintes de bière ont remplacés les bidons. Le piège se referme définitivement sur nous quand en récupérant nos bidons le patron nous sert 3 shots de rhum... « Maintenant il va y avoir un moment d’euphorie, et puis une baisse de régime et on va commencer à avoir froid… classique » Bâbak vient de parler. A ce moment-là de la soirée, aux alentours de minuit, des gens normaux iraient volontiers se coucher. On n’est pas des gens normaux ! Il reste plus d’une cinquantaine de kilomètres à faire mais la visite des spots Parisiens ne se négocie pas : Baltard, Château de Vincennes, Pigalle, Montmartre, Madeleine, Champs Élysée, Place de l’Etoile, … fascinant de rouler dans ces lieux mythiques sur des gravels plein de boue. La nuit sur nos vélos, tout prend une dimension nouvelle, fascinant le contraste existant avec le Paris de jour que l’on connait pourtant par cœur. « Vous fermez ? Il ne vous reste pas de quoi nous faire 3 kébabs ? » Je viens de négocier le ravitaillement qui va sauver la fin du périple. On a repris du poil de la bête, la traversée du bois de Boulogne se fait à vive allure, roue dans roue. Routes et rues nous appartiennent à cette heure de la nuit. La côte de St Cloud va nous permettre de vérifier ce qu’il nous reste d’énergie à 30 km de l’arrivée. Ce qui nous attend ensuite c’est un retour effréné vent dans le dos, par les bords de Seine. Plus grand monde n’a envie de trainer, on se laisse griser par la vitesse et le bruit de nos gros pneus sur le macadam. La Tour Eiffel et les voies sur berges au cœur de Paris nous font pourtant spontanément réduire l’allure, on se sent privilégiés de goûter à ces lieux à une heure indue. Nous nous attardons aux alentours de la Pyramide du Louvre. Il est 3 heures du matin quand nous atteignons nos quartiers. L’appel du lit est le plus fort, on s’occupera des vélos demain. Mais on est déjà demain… dans 3 ou 4 petites heures le réveil sonnera pour nous ramener à la réalité, nos jambes sauront alors nous rappeler que cette traversée de Paris n’était pas un rêve. Une aventure de plus entre potes, cette nuit on a fabriqué de beaux souvenirs, et quelques courbatures. Rouler Plus Loin Étienne Hubert Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS Adieu l'hiver On dit souvent que ce qui compte, c'est le chemin, pas la destination. Mais pour Anton Krupicka et Hailey Moore, un récent séjour dans les montagnes du Colorado a prouvé que ce sont les deux. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS

Caravan: Quand Guillaume Néry enthousiasme le Café Il fallait ce moment magique pour comprendre la dimension de l’athlète et le niveau d’exigence de sa discipline. Le Café du Cycliste sur le port de Nice est bondé de monde ce lundi soir de mars. Cliquez ici pour voir l'évènement en entier. Guillaume Néry s’installe dans un fauteuil blanc le regard absent, clippe son pince nez, prend de larges inspirations, emmagasine de l’air encore et encore comme pour en occuper chaque interstice de son corps. Pendant 5 minutes qui semblent durer des années, Guillaume retient son souffle, en apnée. Le temps est suspendu. C’est le préambule de ce voyage avec lui, moins 126 mètres sous le niveau de la mer pour nous expliquer comment son corps et plus précisément son cerveau, encaissent les contraintes. Longtemps les scientifiques ont pensé qu’un humain ne pouvait descendre en dessous de 50 mètres sans oxygène. Des athlètes de la trempe de Guillaume ont déjoué tous les pronostics, ont repoussé les limites au-delà de l’imaginable, mettant à mal toutes les doctrines savantes. Il y a ce moment où le corps chute dans les profondeurs, attiré au plus profond. A moins 126 mètres les organes encaissent 12 fois la pression normale, le corps en littéralement écrasé. Et puis il faut engager la remontée, palmer avec puissance pour affronter la gravité. Et plus l’on remonte et plus l’oxygène vient à manquer. Enfin le retour à l’air libre, les poumons se remplissent d’air, le corps renait. Durant près de deux heures, Guillaume Néry, notre athlète Caravan a fait vibrer le public du Port de Nice. Revivez cette expérience hors du commun. Caravan Guillaume Néry: une Introduction Le cyclisme a fait de moi l'athlète que je suis aujourd'hui, mais c'est bien plus qu'un simple moyen de m'entraîner car il englobe le voyage, l'exploration et la découverte, certaines de mes grandes passions dans la vie. VOIR PLUS Guillaume Néry: Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. L’année dernière, les Alpes ont été le théâtre de notre excursion à vélo, cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS Anton Krupicka : Adieu l'hiver On dit souvent que ce qui compte, c'est le chemin, pas la destination. Mais pour Anton Krupicka et Hailey Moore, un récent séjour dans les montagnes du Colorado a prouvé que ce sont les deux. VOIR PLUS

ANTON KRUPICKA : ADIEU L'HIVER Si l'on en croit l'adage, ce qui compte dans le voyage, c'est le chemin, pas la destination. Mais avec les traces de manteau neigeux recouvrant encore les emblématiques Flatirons de Boulder et les signes d'un hiver qui s'attarde sur les plus hauts sommets, une récente excursion d'une nuit vers une source chaude locale a montré que le chemin compte tout autant que la destination. Pour mon partenaire, Anton Krupicka, et moi-même, cette excursion nous a permis de rouler un peu plus longtemps sur deux jours pour nous mettre en jambes en vue des sorties du printemps et de l'été. Réparti sur le week-end, notre trajet aller-retour de 233 km comptait de nombreuses ascensions (5 000 m de dénivelé) et nous a conduits de Boulder, Colorado, jusqu'à Idaho Springs, la ville à l'origine de la rue vers l'or. La route a débuté par quelques kilomètres bucoliques à la sortie de Boulder, sur des chemins de gravier peu fréquentés qui comptent parmi les plus beaux cadeaux que réserve la région aux cyclistes. Les contreforts qui bordent Boulder à l'Ouest et forment le Front Range sont creusés de canyons de différents niveaux et, bien qu'il constitue la plus longue ascension continue locale, le Lefthand Canyon offre une des pentes les plus modestes, avec un dénivelé moyen de 4 % sur les 29 km nécessaires pour rejoindre la Peak-to-Peak Highway. Conformément aux prévisions météo, nous avons pédalé avec un fort vent d'Ouest, qui s'est ensuite transformé en rafales ponctuelles au fond du canyon. Fort heureusement, les parois rapprochées du canyon n'ont pas fait office d'entonnoir à vent, mais d'abri et notre progression nous a réconfortés tandis que nous parvenions sur les dernières pentes abruptes de la petite communauté de Ward, sans être trop inquiétés par le vent. Notre ascension nous a amenés sur la Peak-to-Peak Highway, une deux-voies sineuse célèbre pour ses virages serrés et ses points de vue impressionnants sur la chaîne des Indian Peaks. Pendant les saisons plus chaudes, il est rare de terminer une partie de cette route classique sans apercevoir d'autres cyclistes, mais aujourd'hui, en cette fin d'hiver, nous avons parcouru les 19 km reliant Nederland sans croiser un seul véhicule. Nederland est situé à 2500 mètres d'altitude, contre les 1600 mètres tempérés de Boulder. Nous étions ravis de nous arrêter au café Salto pour déguster des sandwiches chauds, une bonne soupe et un café. Nous avons fait les 32 km restants pour atteindre Central City presque couchés sur le guidon tant le vent était violent. Nous avons pris les descentes beaucoup plus lentement que d'habitude et j'ai surpris Anton qui déclipsait une chaussure dans les virages, de peur qu'une puissante rafale ne le fasse déraper. Les montagnes environnantes masquaient déjà le soleil quand nous avons atteint Central City pour la dernière ascension de la journée. Une ascension de 550 mètres nous a fait quitter la ville, retourner aux graviers et descendre la si justement nommée Oh My God Road qui, avec ses lacets furtifs et ses points de vue époustouflants sur le Mont Evans, est véritablement divine. Pourtant, une fois le soleil disparu, nous n'étions plus si sensibles aux aspects divins de cette descente, tandis que nous parvenions à notre destination si chèrement gagnée, Idaho Springs. C'est presque en claquant des dents que nous avons poussé la porte de la première station essence, où nous avons avalé un chocolat chaud, les mains au-dessus du grill à hot dog. Très vite, nous sommes arrivés à l'hôtel et nous avons commandé une pizza bien méritée. Nous nous sommes retrouvés la peau toute fripée et parfaitement réchauffée après un passage dans la baignoire, un final luxueux pour cette journée à vélo revigorante. Nous avons entamé notre deuxième journée par un incroyable petit-déjeuner au Main Street, un café-restaurant discret qui sert des plats gigantesques, comme notre omelette à trois œufs, avec sa galette de pommes de terre et ses deux tranches de pain à la banane (que nous avons gardées comme en-cas pour la route). Ayant fait le plein d'énergie, nous avons démarré l'ascension de Little Bear Creek Road, une addition au parcours initial qui ajoutera une ascension de 1 050 mètres et nous fera profiter des panoramas de haute montagne qui s'étendent le long du Continental Divide. À mesure que nous grimpions, la glace a fait place aux couches de neige immaculées et nous discutions de façon informelle tout en appréciant le crissement sourd de nos pneus sur ce serpent de route. À environ 3 400 mètres d'altitude, nous avions atteint le point culminant de notre périple, tant littéralement que d'un point psychoémotionnel, et nous pointions du doigt les profils familiers de ces célèbres pics : Evans, le plus proche, bien sûr, puis, s'estompant dans le lointain, Grays, le Torres avec sa forme pyramidale, James et les Arapahoe Peaks et plus loin encore, Longs Peak, sans doute le sommet le plus emblématique du Front Range et, à 65 km de Boulder, notre montagne « locale ». À Echo Lake, nous sommes retournés vers le nord-est pour la descente de 25 km nous ramenant à Idaho Springs. Si le vent était jusqu'ici pratiquement inexistant et le soleil resplendissant, l'air à une température au-dessous de zéro nous a réservé une descente des plus pénibles. Rendus presque nauséeux par le froid, nous avons opté pour une deuxième tournée de cafés au Frothy Cup. Après tout, si on ne peut pas s'arrêter pour une deuxième pause café en hiver, quand le peut-on ? Heureusement, le reste de la journée a été chaud et nous avions un moral d'acier. La trajet du retour comprenait beaucoup de routes que nous avions déjà empruntées à l'aller. L'ascension raide de la Oh My God Road nous a ramenés à Central City, où nous avons opté pour un raccourci non goudronné vers la Peak-to-Peak Highway. Ce tronçon avait un gros dénivelé, mais il était peu fréquenté et conférait ce sentiment propre aux routes secondaires que nous aimons tous les deux. Des rafales d'un vent latéral d'Ouest ont marqué les 19 km suivants jusqu'à un tournant très attendu vers l'Est qui a transformé notre ennemi en allié sous la forme d'un vent arrière nous poussant au travers des ondulations en pente douce de Magnolia Road. À l'exception de quelques traces inattendues de neige fondue dans les virages ombragés et très pentus de Magnolia Road, le reste du trajet s'est déroulé sans incident. En arrivant en ville en début de soirée, c'était comme si nous avions remporté une victoire contre ce bon vieil hiver en nous faufilant jusqu'à 3 500 mètres d'altitude et en avions été récompensés à l'idée que l'été serait là en un rien de temps. Rouler Plus Loin Caravan: Anton Krupicka J'aime l'aventure qu'offre le cyclisme, et tout particulièrement le bike packing. Le simple fait d'être au grand air, de pouvoir admirer d'époustouflants paysages et de mettre mon corps à l'épreuve me réjouissent. VOIR PLUS Coins Cachés: Boulder, Colorado Nichée au pied à l’est des Rockies du Colorado, la ville de Boulder est une destination autant unique qu’idyllique pour des activités de plein air comme le cyclisme. VOIR PLUS Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. Cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS

LA SORTIE DU MOIS : En route pour La Primavera L’excitement du changement de saison, de l’approche du printemps et de ces beaux jours sont difficiles à exprimer. Attendant patiemment tout l’hiver une météo plus clémente, les premiers signes d’approche de cette nouvelle saison sont une sorte de révolution. Les Italiens lui ont d’ailleurs donné un joli nom – La Primavera. Dans le monde du cyclisme, La Primavera réfère également à Milan-San Remo, la “classique printanière”, l’une des courses les plus prestigieuses de la saison. Connue comme la plus longue (presque 300 kilomètres) et probablement le plus beau des monuments d’un jour, gagner ce trophée signifie marquer l’histoire du cyclisme. Mais seulement pour les hommes. En effet, les coureuses sont encore contraintes à regarder Milan-San Remo à la télévision, ou à encourager leurs homologues masculins du bord de la route. Fût un temps, au début des années 2000, existait une course nommée la Primavera Rosa, une version raccourcie pour les femmes qui prenaient le départ quelques heures avant les hommes. Trixi Worrack fut la dernière à remporter l’épreuve en 2005. Actuellement, le peloton féminin court le Trofeo Alfredo Binda en Lombardie (en l’honneur de Binda, coureur reconnu qui s'est imposé sur Milan-San Remo à deux reprises) qui a lieu le même week-end que Milan-San Remo. Cette épreuve est relativement relevée avec notamment la magistrale Marianne Vos quadruple vainqueurs de l’épreuve. Mais ce n’est en rien la ‘Classicisima’, et ne peut être comparée au spectacle offert par cette course qui s’élance des confins industriels de Milan pour rallier la splendide côte Ligurienne. À l’heure actuelle, avec la présence des plus grandes courses au monde dans le calendrier féminin comme Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres, les coureuses souhaitent voir Milan-San Remo s’ajouter à la liste. Bien sûr, cela ne veut pas dire que le sport féminin ne peut pas ou ne doit pas avoir ses propres événements, mais pour atteindre la parité, les chances doivent être équitablement réparties et les possibilités ouvertes à tous. Tandis que l’instance dirigeant le monde du cyclisme, l’UCI, et les organisateurs de courses se mettent d’accord, les routes sont toujours ouvertes à quiconque souhaite les explorer et nous en avons profité. “La progression et la médiatisation du cyclisme féminin justifie clairement l’ajout de grosses courses au calendrier. Les chances devraient être égales. Avec un grand nombre d’italiennes au sommet de ce sport à l’heure actuelle, Milan-San Remo serait une magnifique addition. Rien n’est trop long ou trop difficile, les femmes sont capables de courir des parcours similaires aux hommes. Preuve en est, avec le premier Paris-Roubaix féminin en octobre dernier. Tout le monde veut revivre des journées de vélo palpitantes comme celle-ci.” - Stefanie C’est ainsi que début mars, trois d’entre nous, sous les couleurs Café du Cycliste, avons décollé en quête des incontournables de la Primavera, traversant trois frontières en partant de Nice, à travers Monaco en direction de l’Italie. Nous ne cherchions pas à rouler les 298 kms de Milan-San Remo. À la place, nous souhaitions rouler le long de la mer en guise de pèlerinage jusqu’aux deux fameuses côtes qui font la renommée de l’épreuve - la Cipressa et le Poggio. Nous avons gaiement roulé et avons échangés quant à un potentiel retour de l’épreuve chez les femmes. Nous nous accordions sur le fait que revoir les coureuses batailler sur ces routes serait une superbe avancée. Alors que nous franchissons la frontière italienne depuis Menton, à défaut de pouvoir se remémorer des exploits féminins sur Milan-San Remo, nous évoquons des moments forts de l’épreuve masculine et les coureurs qui l’ont marquée tel que Julian Alaphilippe ou encore Vicenzo Nibali. Nous empruntons la piste cyclable à partir d’Ospedaletti vers de San Remo. Nous dirigeant toujours vers l’est depuis que nous sommes parties de Nice, nous passons une première fois à San Remo avant de rejoindre notre premier objectif de la journée, la montée de la Cipressa, avant de retourner vers le Poggio. Avec la mer toujours en vue sur le côté, nous grimpons, les jambes en feu mais l’esprit de camaraderie et la promesse du printemps nous donnent l’énergie de pousser jusqu’en haut. Arrivées en haut du Poggio, la fameuse cabine téléphonique indique la fin de notre deuxième côté du jour. Nous en profitons pour immortaliser le moment avant de déferler dans la descente sinueuse qui mène à San Remo. Further Riding LES TOUR DES ALPES MARITIMES Le Tour des Alpes Maritimes est un test de début de saison pour les grimpeurs. Mais nous ne sommes pas venus pour faire la course. VOIR PLUS LE SAUT DES FRANÇAIS En quittant Nice par le nord de la ville, Cette balade offre un mélange de repères architecturaux et naturels et une part de légende locale. VOIR PLUS NOËL EN PROVENCE Le tradition des crèches et des santons est certainement l’une dont les provençaux sont passés spécialistes depuis de nombreuses années. VOIR PLUS DES LÉGUMES SUR LES TOITS DE MONACO Une balade qui va plus loin que l’expérience habituelle... Une ascension de l’emblématique Col d’Eze vers Monaco à la rencontre d’une mannequin devenue agricultrice urbaine. VOIR PLUS LA RÉSILIENCE DE L’ARRIÈRE-PAYS En octobre 2020, la tempête Alex a frappé les vallées de l'arrière-pays niçois, défigurant durablement le paysage. Chris revient sur les lieux un an après VOIR PLUS

La Sortie du Mois: Le Tour des Alpes Maritimes et du Var Le Tour des Alpes Maritimes et du Var, ou plus communément dénommé Tour du Haut Var, se déroule chaque début de saison depuis 1969. Le premier vainqueur de l’épreuve n’est autre que Raymond Poulidor, véritable légende du cyclisme français. “Poupou”, comme il était surnommé, a remporté bien d’autres courses printanières telles que les classiques Milan-San Remo en Italie, la Flèche Wallonne en Belgique ou encore des courses à étapes comme Paris-Nice, qu’il a remporté à deux reprises. Le Tour du Var ayant lieu deux semaines avant la fameuse Course au Soleil, Paris-Nice, sert d’échauffement aux coureurs. L’épreuve, avec ses trois étapes copieuses, est un test pour les puncheurs et grimpeurs du peloton et est un véritable révélateur des aficionados du début de saison. Parmi les récents vainqueurs, on retrouve des grimpeurs bien connu comme le colombien Nairo Quintana et le vosgien Thibaut Pinot. Ralentissons un instant, car nous ne sommes pas là pour faire la course. Nous profitons de rouler sur ces routes pour découvrir précisément ce que la Côte d’Azur a à offrir aux cyclistes. Pour la sortie de ce mois-ci, nous prenons la route de la troisième étape du Tour des Alpes Maritimes entre Villefranche-sur-mer et Blausasc (remportée dimanche dernier par Nairo Quintana). Le tracé est relativement engagé avec 113 kilomètres et 2300 mètres de dénivelé - bien loin d’une balade tranquille sur la Promenade des Anglais. En une belle matinée, fraîche mais ensoleillée, lunettes sur le nez, bras et jambes couverts, nous mettons les voiles depuis la plage des Marinières qui longe la vieille ville de Villefranche. Déroulant tranquillement le long du bord de mer, la fréquence cardiaque de nos riders du jour montera vite dans les tours à l’assaut du mythique Col d’Èze qui sera la première ascension du jour. Si vous atteignez son sommet en moins d’une demi-heure, vous êtes soit en très bonne forme ou bien vos yeux vous dupent. Le haut du Col d’Èze vient récompenser l’effort en offrant une vue à 180 degrés sur la mer et sur la péninsule du Cap Ferrat. La Turbie est le carrefour des cyclistes du coin qui viennent refaire le plein d’eau à sa fontaine iconique, nichée au cœur de la petite ville. Derrière la Turbie sont perchés de nombreux petits villages comme Peille avec en arrière-plan les montagnes des pré-Alpes aux sommets enneigés. Toujours à La Turbie, vous pouvez apercevoir l’idyllique centre d’entraînement de l’AS Monaco, club de Ligue 1, qui ont vu passer des stars du football tel que Thierry Henry ou Kylian Mbappé. La pelouse verte vient parfaitement se fondre dans les collines. La fameuse descente de Peille, serpentant entre les oliviers, vient pimenter la sortie avant de passer une première fois à Blausasc, ville d’arrivée de cette étape. Blausasc abrite également une pittoresque église construite à flanc de coteau. À mesure que nous progressons, le jaune des fleurs de mimosa vient fleurir notre journée. Le col de Nice, fait aussi parti du programme de la sortie avec un moyenne de 2,3% et quelques parties plus pentues à 9%. Nous atteignons ensuite la jolie commune de Berre-les-Alpes, où les oliviers laissent place aux châtaigniers. Descente frileuse jusqu’à Contes, où les gourmands pourront recharger les batteries à la Boulangerie Lefebvre. Mais pas le temps de s’attarder car le plus dur est encore devant nous. Le Col Saint Roch n’est pas le col le plus connu des Alpes Maritimes, mais il n’est cependant pas à sous-estimer, bien au contraire. Il se grimpe en deux parties. Une première partie plutôt roulante, suivie par une seconde partie plus raide et intense qui peut venir vous surprendre. La première section se termine à Coaraze, connu pour être l’un des plus beaux villages perchés de la Côte d'Azur et infame pour être l'endroit où les villageois ont un jour attrapé Satan en collant sa queue aux dalles pavés. Après avoir quitté Coaraze, vous vous sentirez peut-être vous-même collé au tarmac lorsque vous atteindrez la seconde partie du col qui comporte des passages à 12% et ce, avec déjà 80 km dans les jambes. Après avoir rejoint le sommet situé à 1000m au-dessus de la mer, nos riders intrépides sont tentés de tourner à gauche en direction du fameux Col de Turini, pour escalader encore 15km de bosse. Mais l’itinéraire du jour prévoit une redescente vers l’Escarène, empruntant les épingles du Rallye de Monaco avant de filer à toute vitesse dans la vallée et rejoindre Blausasc où une pause-café, pâtisserie sera de mise. LA SORTIE DU MOIS LE SAUT DES FRANÇAIS En quittant Nice par le nord de la ville, Cette balade offre un mélange de repères architecturaux et naturels et une part de légende locale. VOIR PLUS NOËL EN PROVENCE Le tradition des crèches et des santons est certainement l’une dont les provençaux sont passés spécialistes depuis de nombreuses années. VOIR PLUS DES LÉGUMES SUR LES TOITS DE MONACO Une balade qui va plus loin que l’expérience habituelle... Une ascension de l’emblématique Col d’Eze vers Monaco à la rencontre d’une mannequin devenue agricultrice urbaine. VOIR PLUS LA RÉSILIENCE DE L’ARRIÈRE-PAYS En octobre 2020, la tempête Alex a frappé les vallées de l'arrière-pays niçois, défigurant durablement le paysage. Chris revient sur les lieux un an après VOIR PLUS

ANTON KRUPICKA J'ai découvert la course à pied en courant sur piste à l'école. Je suis allé à l'université ici au Colorado, puis j'ai déménagé dans la ville de Boulder, dans les montagnes, et c'est là que l'idée de courir des ultra-marathons m'est venue. En 2006, j'ai participé au Leadville Trail 100 que j'ai eu la chance de remporter - cet évènement a lancé ma carrière d'ultra-runner professionel. Au cours des quinze dernières années j'ai eu le privilège de pouvoir courir aux quatre coins du monde. Le Leadville trail, le Western State 100 ici en Amérique du Nord, puis à l'international, j'ai pu participer à l'Ultra trail du Mont Blanc à deux reprises, puis au Lavaredo en Italie, que j'ai gagné. Mais le souvenir le plus marquant reste la course aux Canaries. Traverser l’île dans son intégralité, courir dans la nuit, sous la pleine lune, … ce fût une expérience magique. Mais cela ne m’empêche pas de rester attacher au Colorado, et j’aime toujours autant courir ici, à la maison. Désormais, je roule davantage que je ne cours. Le cyclisme est un super sport, car il ne provoque pas de blessures et vous pouvez couvrir des distances impossibles à réaliser en course à pied. Ma discipline favorite reste le gravel. Lorsque vous roulez sur des pneus larges, davantage d'options vous sont ouvertes, et vous pouvez explorer une infinité de sentiers. Les portions de route restent très utiles pour se rendre sur certains points du parcours, mais en général, je préfère rester sur les chemins.. Évidemment, le bon côté de la course à pied, c'est qu'il s'agit d'un sport simple, il n'y a pas de mécanique en jeu - une paire de chaussures et un short suffisent. Cependant, j'affectionne l'aventure qu'offre le cyclisme, et tout particulièrement le bike packing et les voyages sur plusieurs jours. Pour moi, le simple fait d'être au grand air, d'admirer d'époustouflants paysages et de mettre son corps à l'épreuve font la beauté du monde de l'outdoor. D’ailleurs, je pense que l'amour pour les grands espaces est quelque chose qui se développe au fur et à mesure des étapes de la vie. Mais dans mon cas, le goût de l'outdoor vient de mon enfance. Ayant grandi dans une ferme dans le Nebraska avec de large étendues à explorer, j'ai pu développer un certain instinct vis-à-vis de la nature. En ce moment, je roule quatre à cinq fois par semaine. Parfois je cours et roule dans la même journée, mais en général je cours trois à quatre fois par semaine et roule cinq fois. L'escalade est une activité que j'affectionne également. Nous sommes actuellement en hiver ici au Colorado, mais en temps normal, je grimpe au moins deux fois par semaine. L'escalade est un autre moyen d'être dehors - cela vous permet de vous engager davantage avec votre environnement. instagram @antonkrupicka strava Anton Krupicka “ Où je roule?Lorsque je courrais à l'international, j'ai eu la chance de rouler autour de Chamonix, un petit peu en Italie également et en Amérique du Sud. Mais j'adore les routes ici au Colorado. Un jour j'aimerais faire un voyage à vélo à travers le monde.” “ Mon type de sortie?Je préfère le gravel. Lorsque vous roulez sur des pneus larges, vous avez davantage d'options, plus de chemins à explorer. Rouler sur la route permet de relier les sentiers et les segments mais en général, je préfère rester loin des axes goudronnés.” “ Pourquoi je roule?J'aime l'aventure qu'offre le cyclisme, et tout particulièrement le bike packing et les voyages sur plusieurs jours. Le vélo ne provoque pas de blessure comme peut le faire la pratique de la course à pied et vous pouvez couvrir des distances qui ne seraient pas envisageable à pied.” Histoires en Rapport Coins Cachés: Boulder, Colorado Nichée au pied à l’est des Rockies du Colorado, Boulder est une destination autant unique qu’idyllique pour des activités de plein air comme le cyclisme. VOIR PLUS Adieu l'hiver On dit souvent que ce qui compte, c'est le chemin, pas la destination. Mais pour Anton Krupicka et Hailey Moore, un récent séjour dans les montagnes du Colorado a prouvé que ce sont les deux. VOIR PLUS Mont Blue Sky Le Mont Blue Sky s'élève à 4348m d'altitude, en faisant la route la plus haute d'Amérique du Nord et le parfait terrain de jeu pour les cyclistes. VOIR PLUS RETOUR À CARAVAN

Le Saut des Français En quittant Nice par le nord de la ville, cette balade offre un mélange de repères architecturaux et naturels et une part de légende locale. L'itinéraire s'élève gagne les montagnes sans ascension particulièrement difficile, avant de terminer par une descente tranquille vers Nice. Parmi les points forts, citons une cascade artificielle qui surplombe la baie et une falaise abrupte qui épouse le flanc de la vallée de la Vésubie. Après avoir remonté Nice Nord, l’itinéraire passer sous l'autoroute pour atteindre le pied des montagnes. La première escale sur la route sinueuse est la Cascade de Gairaut, une chute d'eau artificielle construite au 19ème siècle pour marquer l’arrivée du canal de la Vésubie. La cascade a été conçue pour oxygéner l'eau potable qui descend dans la ville, ou dans votre bidon. Bercé du doux bruit de l'eau en cascade dans les oreilles, c’est le moment de profiter de la vue splendide. L'itinéraire monte ensuite vers la demeure excentrique d'un artiste local. Ben Vautier, connu simplement sous le nom de Ben, est un artiste niçois dont l'empreinte est visible des stations de tramway de la ville jusqu’aux toilettes publiques de Nice. Il est surtout connu pour ses phrases décalées, souvent de brèves méditations sur la vie telles que. Sa résidence principale ne déçoit pas. Se dressant fièrement contre les collines verdoyantes, elle ressemble à un gigantesque papier mâché en foin. Un méli-mélo de centaines de pièces colorées recouvre la façade de sa maison, fatras roues de vélo et de pièces de tous ordres, divers slogans écrits à la main et autres curiosités sculpturales. Laissant derrière vous la beauté chaotique de l'art moderne, la route serpente au pied du Mont Chauve, en passant devant de nombreuses maisons nichées dans le flanc de la montagne, la route déroule jusqu'à Aspremont. Des ruines sont tout ce qui reste du château qui défendait autrefois ce village. Cependant, la vue qu'elles offrent sur le Var en direction d'Antibes est à ne pas manquer. En suivant les méandres de la route de montagne, le village médiéval de Levens apparaît bientôt sur les hauteurs. Le nombre de voitures commencera à diminuer sensiblement rendant plus douce cette légère montée. Le village lui-même comporte un charmant clocher situé au sommet d'un affleurement rocheux, surplombant les vallées du Var et de la Vésubie. Les maisons traditionnelles et les rues pavées qui descendent du sommet de la colline ne demandent qu'à être explorées et constituent la toile de fond idéale pour une pause café ou glace. En reprenant la route et en s’enfonçant davantage dans les montagnes, l’itinéraire atteint Duranus. En quittant le village, la route serpente sur le flanc d'une falaise spectaculaire, qui fait désormais l'objet d'une légende locale. En 1792, Nice n'était pas encore française. Face aux troupes républicaines françaises qui tentaient de fuir la région, les résistants locaux du comté de Nice ont formé une milice appelée les Barbets. A depuis pris le nom sinistre de « Saut des Français ». Il est préférable de s'attaquer à cette section l'après-midi, lorsque l'itinéraire, gravé dans la paroi rocheuse abrupte, est baigné de soleil. Une fois arrivé à Béringuier, c’est sur la gauche que commence la descente en douceur vers le Var. De retour à la civilisation, une piste cyclable permet de filer vers le sud à son rythme, à condition que le vent soit du bon côté. Arrivé à Saint-Laurent du Var, la piste cyclable offre un tour d'honneur sur la Promenade des Anglais pour revenir au centre de Nice. Rouler Plus Loin NOËL EN PROVENCE Le tradition des crèches et des santons est certainement l’une dont les provençaux sont passés spécialistes depuis de nombreuses années. VOIR PLUS DES LÉGUMES SUR LES TOITS DE MONACO Une balade qui va plus loin que l’expérience habituelle... Une ascension de l’emblématique Col d’Eze vers Monaco à la rencontre d’une mannequin devenue agricultrice urbaine. VOIR PLUS LA RÉSILIENCE DE L’ARRIÈRE-PAYS En octobre 2020, la tempête Alex a frappé les vallées de l'arrière-pays niçois, défigurant durablement le paysage. Chris revient sur les lieux un an après VOIR PLUS LES MONTS D'AZUR Une sortie sur les Monts d’Azur. A son point culminant, une réserve animalière sauvage, à son retour, une route vertigineuse jonchée de tunnels taillés dans la roche. VOIR PLUS

Nissa La Bella Au Fil des SaisonsUne ville au bord de la mer mais pas seulement. Un endroit au soleil mais pas que. Nice n'est comme aucune autre, et le vélo est ancré dans son âme. Les collines et les hauteurs, les cols et les côtes. L'arrière-pays qui s'étend dans trois directions et qui monte, monte, monte. Véritable paradis pour cycliste douze mois par an; Nice vaut toujours le détour. Trois cent soixante cinq jours de bonheur. 1. Nice - Quai Lunel - Pointe de Rauba-Capeu; Janvier 2. Sospel; Février 3A. Mont Ventoux; Mars 3B. La Bonette; Mars 4A. Esterel; Avril 4B. Nice - Mont Boron; Avril 5. Nice - Vieux Nice - Cour Jacques Chirac; Mai 6A. NICE - Promenade des Anglais; Juin 6B. Gordolasque; Juillet 7. Nice - Promenade des Anglais; Septembre 9. Roubion - Col de la Couillole; Novembre 8. Galibier; Octobre 10. Galibier; Décembre

Noël en Provence : les crèches du village de Luceram En Provence, Noël dure 40 jours. Le temps de Noël débute le 4 décembre jour de la Sainte Barbe et s’achève à la Chandeleur le 3 février. Cette période est jalonnée de traditions et de coutumes : le blé de Noël, planté dans 3 coupelles à la Sainte Barbe, le « gros souper » de Noël où seront servis les 13 desserts, les marchés de Noël, la messe de minuit... Parmi ces traditions, celle des crèches et des santons, certainement l’une de plus belles dont les provençaux sont passés spécialistes depuis de nombreuses années. Une tradition qui perdure davantage dans les villagesque dans les villes. A quelques kilomètres de Nice, sur l’une des routes menant au col du Turrini, le Village perché de Luceram fait perdurer cette tradition d’une manière bien particulière. C’est la destination de notre « Ride of de Month » de ce mois décembre. En quittant le Café en ce premier jour de l’hiver, Marie et Audrey jettent un œil au ciel peu engageant : la pluie pourrait décider de s’inviter en gagnant les hauteurs et pourquoi pas la neige à considérer les sommets déjà bien blanchis, au loin, du côté du Mercantour. Leur itinéraire empruntera le col Saint Roch en remontant la vallée des Paillon pour atteindre Bendejun et Coaraze dernier village avant le Col. Une ascension d’un peu moins de 1000m au départ du Port de Nice, 991mètres très exactement, avant de redescendre sur le village de Lucéram qui connaît une forte affluence à la période de Noël, et pour cause… La route du soleil transporte les cyclistes au travers de paysage variés. Peu après avoir quitté le littoral, l’ambiance devient beaucoup plus fraîche et humide lorsque les vélos atteignent bords de rivière et sous-bois entre Contes et Bendejun. Les dix derniers kilomètres d’ascension se font dans une atmosphère beaucoup plus méditerranéenne, dans un univers rocailleux, les arbres les plus imposants ont laissé place à une végétation beaucoup plus sèche et clairsemée. Quelques centaines de mètres avant le col, un coup d’œil en arrière sur les lacets serrés par lesquels nos cyclistes sont passées valent le coup d’œil. Cette route est une merveille de plus dans le paradis de cyclistes que représente l’arrière-pays niçois. Il y a comme une clameur qui monte sur les hauteurs à l’approche du village. Des rires et des jeux d’enfants qui résonnent des rues étroites confirment la rumeur : le circuit des crèches de Lucéram est un évènement pour lequel on accoure de loin. Spectacle surprenant et réjouissant : pas moins de 450 crèches de toutes tailles, de tous types, conçus pour la plupart par les habitants, sont à découvrir dans chaque recoin de ruelles décorées. La population toute entière semble s’être consacré aux préparatifs de la fête. La tradition des crèches de Noël semble avoir été instaurée en au 13eme Siècle par Saint François d’Assise qui, en 1223, avant de célébrer la messe de Noël, organise une scène vivante de la Nativité dans un village d’Italie. Il s’agit de reconstituer la naissance de Jésus, jour de l’an zéro de notre ère, qui se serait déroulée dans une étable de Bethléem, une petite ville à une dizaine de kilomètres de Jérusalem. Littéralement, la crèche est une mangeoire, le récit biblique relate que les parents de Jésus ne trouvant pas de lieu approprié, se sont réfugiés dans une étable pour que Marie puisse y accoucher. Le récit, alliant à l’histoire une part de merveilleux, met en scène des bergers et des rois mages venus adorer le nouveau-né. Ainsi, les crèches provençales mettent en scène des personnages inspirés du folklore traditionnel qui, au-delà de Jésus bébé couché dans la paille entouré de ses deux parents, d’un âne, d’un bœuf, des bergers et des rois mages, donnent une dimension toute singulière à la scène pittoresque. La déclinaison des « santons » littéralement les « petits sains » est devenue au fil du temps l’emblème des Noël provençaux. La fabrique des santons est un art artisanal qui se perpétue, des foires et des marchés leur sont entièrement consacrés à l’approche des fêtes de Noël. A Lucéram, les crèches sont partout. Pour mieux s’en apercevoir, Audrey et Marie mettent pied à terre et s’enfoncent dans le village. Rebords de fenêtres, fontaine, porches mais aussi parfois des caves entières, des chapelles ou encore le four communal, chaque recoin accueille des représentations plus ou moins grande de la scène de la nativité. Les plus petites d’entre elles tiennent dans une coque de noisette ou encore une coquille d’huître, les plus grande font plusieurs mètres et remplissent une pièce entière ou encore la place du village. Spectacle féérique d’une fête collective, conviviale, inventive qui mérite d’y consacrer l’effort d’un ride qui sort de l’ordinaire. A sentir l’odeur du vin chaud et des gnocchis à la daube qui flotte dans l’air, il n’est pas imaginable de redescendre immédiatement à Nice. Les rations généreuses de vin et de gnocchis qui sont servies ici augurent d’une descente peu ordinaire. Le froid piquant qui s’est installé gardera Marie et Audrey fringantes jusqu’au port de Nice, leur destination de retour. ROULER PLUS LOIN DES LÉGUMES SUR LES TOITS DE MONACO Une balade qui va plus loin que l’expérience habituelle... Une ascension de l’emblématique Col d’Eze vers Monaco à la rencontre d’une mannequin devenue agricultrice urbaine. VOIR PLUS LA RÉSILIENCE DE L’ARRIÈRE-PAYS En octobre 2020, la tempête Alex a frappé les vallées de l'arrière-pays niçois, défigurant durablement le paysage. Chris revient sur les lieux un an après VOIR PLUS LES MONTS D'AZUR Une sortie sur les Monts d’Azur. A son point culminant, une réserve animalière sauvage, à son retour, une route vertigineuse jonchée de tunnels taillés dans la roche. VOIR PLUS COL DE VENCE Le Col de Vence est bien connu pour ses paysages autant désertiques que lunaires. VOIR PLUS

Alba de Silvestro Je pratiquais le ski de descente mais souhaitant me challenger d'avantage, j'ai alors basculé vers l'alpinisme. L'été, je m'entraînais en course à pied et j’obtenais quelques résultats dans les courses locales. Une de mes amies m'a alors conseillé le ski alpinisme, une discipline parfaite pour moi, combinant le ski et la course. J'ai donc essayé juste pour le plaisir, et progressivement, je suis tombée amoureuse de ce sport - c'est un moyen magnifique d'explorer les montagnes. Désormais, je dispute la Coupe du Monde de ski alpinisme, un circuit international de qui comprend trois types d'épreuves. Il y’a le sprint, la course verticale, un effort de 20 minutes en montée où il faut pousser très fort, et enfin, la course individuelle sur un terrain varié. C'est mon épreuve favorite. Je n'ai jamais remporté la Coupe du Monde car je ne suis pas une sprinteuse et le sprint est une partie très importante. Cependant, j'ai gagné plusieurs courses, avec ma première victoire il y a 3 ans à Andorre. L'avantage du ski-alpinisme, c'est que vous n'avez pas besoin des télésièges et des pistes, vous pouvez y aller quand vous voulez et surtout vous pouvez accéder à des endroits que personne d'autre ne peut atteindre. Pour moi, il ne s'agit pas seulement de course, mais d'un amour de la nature et du plein air. Maintenant, je vis à Albesaggio et je m'entraîne à San Giuseppe. J'ai grandi dans les Dolomites, près de Cortina, mon endroit préféré pour skier. San Giuseppe c’est bien pour le skimo, mais rien n’est comparable à la beauté des Dolomites. Si je devais résumer le skimo en trois mots, ce serait beauté, liberté et montagne. Les similitudes avec le cyclisme sont infinies. Les montées et les descentes, le plaisir, les multiples possibilités d'explorer tant de routes et d'itinéraires différents. Le sentiment de satisfaction lorsque vous atteignez le sommet de la montée et que vous vous préparez pour la descente. Pour moi, il n'y a qu'une différence entre le vélo et le ski, c'est la saison - l'un évoque l’hiver, l'autre l'été. instagram @albadesilvestro strava Alba De Silvestro “ Où je roule?Je roule principalement autour d'Albessagio. Il y a beaucoup de belles montées comme Valmalenco ou Chiareggio, il y a aussi Di Gera e Di Campomoro qui fut le théâtre du Giro d'Italia féminin. J'aime aussi m'entraîner à Corvara, où je peux grimper le Passo Pordoi, Valparola, Passo Gavia. Pour moi, c'est le meilleur endroit du monde pour rouler.” “ Mon type de sortie?J'aime particulièrement le vélo de route. Je roule trois à quatre fois par semaine l'été. J'aime aussi le VTT mais je manque de technique ce qui devient vite dérangeant.” “ Pourquoi je roule?Lorsque je suis à vélo, j'ai la sensation de vraiment pouvoir partir explorer. Je ne m'inflige pas d'exercices d'intensité comme je le fais à ski ou en course à pied, c'est donc bien moins stressant. Parfois, dans certaines bosses, j'appuie fort pour voir jusqu'où je peux aller, mais c'est tout. C'est ma passion.” HISTOIRES EN RAPPORT Vélo Ski À 1600m d'altitude, au fin fond du Parc National du Mercantour, entouré de sommets enneigés, le pick-up est chargé deux par deux. VOIR PLUS La Symphonie des Sommets Comment mieux terminer la saison hivernale sur la Côte d'Azur que par une journée alliant quelques heures de selle et le reste dans la neige sur deux skis. VOIR PLUS Sarah Bacher: À l’assaut du Kühtai La neige vient tout juste de blanchir le sommet de Kühtai qui a une place spéciale dans mon coeur. C’est l’endroit parfait pour une montée à vélo avant le début de la saison de ski. VOIR PLUS RETOUR À CARAVAN

À l’assaut du Kühtai, merveille du Tyrol autrichien, avec Sarah Bacher L’automne pointe tout juste le bout de son nez et la neige commence à blanchir les hauteurs du massif des Alpes de Stubai qui entoure la vallée d’Innsbruck. Innsbruck, c’est ici que j’ai décidé de poser mes valises pour cette saison hivernale. Il me reste encore un gros mois de préparation avant de rentrer dans le vif du sujet, mais j’ai déjà plus que hâte d’en découdre. Voir les premiers flocons tomber me font m’impatienter et je suis toute excitée à l’idée de chausser mon snowboard et dévaler mes premières descentes. Cette ville, révélée à la planète cyclisme lors des championnats du monde 2018, je la connais déjà bien, même très bien. Ma route s’y est arrêtée de nombreux hivers lorsque je venais skier dans les stations alentours. Plusieurs de mes amis y vivent, notamment Louisa qui m’accompagne aujourd’hui sur cette sortie. L’avantage à Innsbruck est que le terrain y est très polyvalent. Il est possible de tourner les jambes sur du plat le long du fleuve Inn tout comme de s’aventurer sur les pentes des montagnes environnantes dont les sommets peuvent culminer jusqu’à plus de 2000m d’altitude. Louisa et moi nous sommes rencontrées au collège/lycée. Il s’agissait d’une école spécialisée pour la pratique du ski. Nous avons toujours gardé contact depuis. À l’époque, mon domaine de prédilection était déjà le snowboard, Louisa quant à elle faisait du ski. Malheureusement après plusieurs blessures au genou, elle s’est retirée du circuit et s’est découvert un amour pour le cyclisme. Je suis donc particulièrement enthousiaste à l’idée de pouvoir partager mes sorties d’entraînement avec mon amie de toujours sur les splendides routes du Tyrol. C’est d’ailleurs Louisa qui nous servira de guide aujourd’hui et ses conseils me seront précieux pour gérer l’ascension de ce géant des Alpes qu’est le Kühtai. J’ai un petit peu mis de côté mon vélo ces derniers temps car le travail spécifique à ma discipline a d’ores et déjà commencé. Chaque jour, j’ai deux heures d’entraînement. Ces deux heures, je les passe à aller courir, à travailler ma stabilité et mon gainage ou encore à la salle pour travailler avec des charges. Le reste de mes journées, je les occupe en révisant mes cours en ligne. Nouveauté pour cette rentrée 2021, je me suis inscrite à l’université pour suivre un programme dans le domaine de la diététique. Ce programme en ligne est un programme adapté pour les athlètes de haut niveau, je vais pouvoir le réaliser en cinq ans au lieu de trois. L’hiver, avec l’entraînement, les déplacements et les compétitions, je ne pourrai pas y consacrer autant de temps qu’en hors-saison. Kühtai a une place particulière dans mon cœur car c’est là-bas que j’ai effectué l’une de mes toutes premières compétitions. J’avais 10 ans lorsque j’ai traversé l’Autriche pour venir affronter tous les jeunes skieurs du pays. En effet, chaque année, une série de compétitions regroupe tous les minis compétiteurs de la glisse, l’occasion de révéler les pépites en devenir. Pour ma première participation, j’ai fini au pied du podium, médaille en chocolat, mais j’en garde un très bon souvenir. C’est de là que tout a commencé et que les choses se sont enchaînées. Je craignais qu’aujourd’hui la météo ne soit pas de notre côté car l’automne à Innsbruck est assez imprévisible et le temps peut changer du tout au tout. Par chance, le soleil brillera toute la journée avec une température clémente d’une bonne dizaine de degrés, excepté au sommet où la neige nous attend et où le thermostat flanche passant en dessous de la barre des zéros. Nous attaquons l’ascension au tempo, 23 kilomètres de bosses sont au menu. Louisa me conseille d’en garder sous la pédale pour affronter la dure rampe longue d’un kilomètre moyennant 15% (avec des passages à 20%) qui nous attend au kilomètre onze. Nous y sommes, ce mur en ligne droite s’élève droit devant nous, assez impressionnant. Une fois passée, les kilomètres défilent plus rapidement, d’autant que les paysages deviennent de plus en plus époustouflants. Les quatres derniers seront la cerise sur le gâteau, la beauté des lieux nous ferait presque oublier les quelque plus de 18 kilomètres de bosse que nous avons déjà dans les jambes, sans compter le vent froid qui vient nous glacer les joues. Nous croisons des chasse-neiges à contre-sens et les voitures qui descendent ont le toit enneigé, signe que nous nous approchons du sommet. Bientôt la neige viendra s’ajouter au cadre et border la route rendant ce ride encore plus épique. Ça y est, nous atteignons le sommet, nous nous arrêtons cinq petites minutes pour immortaliser l’instant devant la pancarte Kühtai 2020m avant de nous emmitoufler pour affronter la descente qui s’annonce glaciale. J’aime la descente, j’aime ressentir la liberté, la sensation de voler. Ça me rappelle le snowboard. Mais aujourd’hui, le froid qui vient paralyser mes doigts et tendre mes muscles rend la descente bien moins agréable que d’ordinaire. Heureusement, les paysages et le soleil viendront nous réchauffer un peu. Cette sortie sera sûrement la dernière de l’année pour moi, le froid et la neige arrivent au galop et j’ai le regard tourné vers la saison qui arrive de façon imminente.Mais cette petite échappée me donne déjà des idées pour mes prochaines aventures à vélo au printemps, et pourquoi pas un Innsbruck - Nice? Rouler Plus Loin Sarah Bacher: une Introduction En tant que snowboardeuse visant à atteindre le circuit mondial Freeride, le cyclisme pour moi est excellent pour l'entraînement d'endurance mais également un autre moyen d'explorer les montagnes. VOIR PLUS Caravan Un collectif de sportifs partageant les mêmes valeurs, liés par un amour commun pour le cyclisme. Leurs raisons de rouler sont variées mais ils ont tous une passion commune pour l'exploration à deux roues. VOIR PLUS Guillaume Néry: Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. L’année dernière, les Alpes ont été le théâtre de notre excursion à vélo, cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS Un Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Après tous ces mois de préparation et les Jeux Olympiques au Japon, j’avais soif de nature et de grand air. Je pensais à ce Tour du Mont Blanc en gravel depuis bien longtemps, ce fût donc le moment idéal. VOIR PLUS

Des légumes sur les toits de Monaco A quelques kilomètres du port de Nice, Monaco fait partie des plus petits pays au monde. Enserré dans le territoire français, sa seule façon d’accroître sa surface habitable est de gagner sur la mer ou de faire pousser ses tours en hauteur. Plus l’espace est rare et plus celui-ci est cher, vivre à Monaco est réservé aux privilégiés : un peu moins de 40.000 habitants, une personne sur trois est millionnaire. La principauté compte justement quelques privilégiés de la planète cycliste : Peter Sagan, Primož Roglič, Cadel Evans, Geraint Thomas y ont élu domicile. Monaco sera notre destination du jour. Rani est cycliste et alpiniste quand son emploi du temps chargé d’Universitaire le lui permet. Elle est chercheuse, spécialiste de la dynamisation des territoires, toujours en quête de solutions innovantes. Elle dirige un Master tourné vers cette thématique. Ce Ride of the Month promet d’être une expérience enrichissante. Direction Monaco via le col d’Eze par les chemins les plus improbables, en gravel bien sûr. L’objectif est d’atteindre Menton en fin de matinée en empruntant les routes les moins fréquentées par les automobilistes. En point de mire, Gorbio un village médiéval perché qui par cette journée ensoleillée d’hiver offre un panorama hors-pair sur la méditerranée. l’heure d’une pause ensoleillée à la fontaine de la Turbie a sonné, le temps d’étancher la soif laissée par l’ascension du col d’Eze, puis remonter en selle et poursuivre le chemin. Dix kilomètres plus loin, comme posé en équilibre sur la falaise, trône le Maybourne Riviera, hôtel de luxe fraîchement rénové dont les murs blancs offrent un contraste saisissant sur fond de mer bleue. A se demander comment le droit à défigurer à ce point le paysage a-t-il pu un jour être donné. Le bâtiment n’est reste pas moins une curiosité. Descente à fond de train pour atteindre Menton puis, une trentaine de minutes plus tard, Monaco. C’est au pied de la Tour Odéon que Jessica a donné rendez-vous à Rani. Ce gratte-ciel de 170m symbolise à lui seul ce qu’est le marché immobilier dans la principauté : un déploiement vertical à des prix exorbitants. Au dernier étage de cette tour achevée en 2015, l’appartement le plus cher du monde domine insolemment la minuscule tâche d’espaces verts que compte la copropriété : 450 m2 d’un jardin pas tout à fait comme les autres. C’est ce petit lopin de terre qui suscite tout l’intérêt de la Chercheuse. C’est l’un des lieux où Jessica cultive fruits, légumes, fleurs comestibles et aromates, élève des poules et produit du miel grâce aux ruches disposées sur le plus haut palier du jardin. Un pari incroyable qu’est celui d’optimiser l’occupation du moindre espace pour développer des jardins potagers dans le plus grand respect des règles de la permaculture. Comprenez agriculture permanente, un cadre innovant pour développer des modes de vie durables. Ici pas de pesticides, pas d’engrais chimique, les règles de la nature, en pleine ville, se suffisent à elles-mêmes. C’est sur les toits d’immeubles et d’hôtels de luxe que les premiers jardins sont nés. Au total 5 espaces sont exploités à ce jour pour un total de 1600m2 cultivés. Toujours le même modèle : ce qui est produit est vendu aux habitants des tours ou aux chefs cuisiniers des grands hôtels auxquels appartiennent les jardins. L’entreprise Terrae que dirige Jessica est entièrement autonome et se suffit à elle-même. En 2021 la jeune entreprise aura produit 4 tonnes de fruits et légumes. Jessica ne se cantonne pas à l’agriculture, ses jardins sont un fabuleux terrain de sensibilisation et d’éveil pour les enfants des écoles de Monaco, près de 3000 enfants passent chaque année sur ces minuscules terres cultivées. Le jardin du toit de l’hôpital de Monaco n’est quant à lui pas des plus fertiles mais il offre une vraie valeur ajoutée pour le service psychiatrique : des enfants, des adolescents et des adultes viennent y travailler. Une nouvelle dimension thérapeutique est totalement intégrée à leur parcours de soins. La jeune chef d’entreprise anime des séminaires, fait du consulting auprès de grands chefs et développe de nouveaux projets, à l’instar de cet immense Outlet Center en Belgique qui vient de confier à Terrae la culture de ses 10.000m2 de toits. « Nous sommes 3 aujourd’hui pour faire tourner l’entreprise. C’est la première fois depuis 5 ans que je prends une semaine de vacances cette année. C’est beaucoup de présence et d’abnégation pour arriver au résultat que vous voyez ». Jessica sera aussi prochainement conférencière à l’Université. Pour Rani, ce modèle économique innovant d’agriculture à échelle humaine est de toute évidence une expérience à transmettre et à intégrer à un cursus universitaire. Retour à Nice, une nouvelle journée d’automne qui s’achève. Le vélo roule à vive allure sur la route de la Basse Corniche où la houle projette ses embruns dans le soleil plongeant de fin du jour. C’était un peu plus qu’une simple sortie vélo aujourd’hui, une invitation au rêve, à repenser notre réalité, notre manière de consommer et d'habiter un lieu, et cela toujours dans un dépassement de soi qui fait resonner de façon particulière cette phrase de Théodore Monod : « l’utopie n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé ». Further Riding LA RÉSILIENCE DE L’ARRIÈRE-PAYS En octobre 2020, la tempête Alex a frappé les vallées de l'arrière-pays niçois, défigurant durablement le paysage. Chris revient sur les lieux un an après VOIR PLUS LES MONTS D'AZUR Une sortie sur les Monts d’Azur. A son point culminant, une réserve animalière sauvage, à son retour, une route vertigineuse jonchée de tunnels taillés dans la roche. VOIR PLUS COL DE VENCE Le Col de Vence est bien connu pour ses paysages autant désertiques que lunaires. VOIR PLUS ROSE DE MAI Direction les hauteurss de Grasse, et sa Rose de Mai. Les fleurs en pleine floraison et les ascensions de début de saison se combinent pour produire une belle sortie printanière. VOIR PLUS PARIS - NICE La dernière étape du Paris-Nice a été modifiée cette année mais les routes qui n'ont pas été empruntées sont ouvertes. Cette course signe le retour du printemps. VOIR PLUS

Un Tour du Mont Blanc en Gravel avec Etienne Hubert Tokyo c’est maintenant derrière moi. Des olympiades ce sont des mois de préparation, des contraintes rigoureuses, des semaines, des mois d’abnégation. Les résultats ne sont pas vraiment ceux que j’escomptais mais il y a matière à apprendre cette fois encore pour tirer de nouveaux enseignements. En 2024 ce sera Paris, mes derniers Jeux sans doute, je vois bien que je suis encore habité par cette envie de tout donner et de gagner, alors je vais tout faire pour y aller. Pour l’heure, c’est de grands espaces dont j’ai envie. Après ces mois d’entrainement et ces semaines passées au Japon, il m’est impossible de reprendre le cours d’une vie normale sans passer par l’étape indispensable d’une expérience en pleine nature, sans me reconnecter avec ce qu’il y a de plus simple et de me frotter le temps de quelques jours à la relative dureté des éléments. Ce tour du Mont blanc en Gravel je l’avais en tête depuis un bon moment. J’ai cherché des tracés et des récits de ce tour. Je suis un dingue de cartes, je les ai épluchées pour trouver le meilleur itinéraire. Le tracé idéal pour moi c’est celui qui emprunte un maximum de chemins, qui me fait quitter les routes aménagées pour être le plus possible en contact avec les sentiers. Gravel veut quand même dire roulant pour que l’épopée ne se transforme pas en calvaire. Je me donne 3 jours pour le faire ce tour, il faut que cela reste du domaine du réalisable d’autant qu’en ce début d’octobre, les journées ont commencé à largement réduire. Je me suis mis en quête de potes partants pour partager ce tour du Mont Blanc avec moi. Les potes dans ce genre d’expérience c’est ce qui transforme un moment de sport et de nature en une véritable fête. Patrick, vit dans le coin du Mont Blanc, il n’a pas fallu discuter trop longtemps pour le convaincre. Il venait de réaliser le même tour sur route, l’envie d’un truc plus original et parfois un peu plus hasardeux le tentait bien. On s’est mis en route. On est parti légers. J’ai fait une entorse majeure à ce que je suis habitué à faire d’ordinaire : rouler en totale autonomie, gérer mes nuits et mes repas en emportant tout, c’est à dire le minimum, avec moi. On a réservé des nuits dans des petits hôtels encore ouverts en fin de saison. J’espère que je ne suis pas en train de m’embourgeoiser… Je ne pense pas à vrai dire, tout le long du périple je me suis imaginé rouler avec un peu plus de matériel, faisant mon nid là où les chemins me conduisent. Le pilotage du vélo aurait dans doute été un peu différent, car avouons-le, le profil de certains passages correspondait davantage à des vélos tous suspendus dotés d’un bon débattement plutôt qu’à nos Gravels semi-rigides, qui ont souvent été plus que malmenés. Côté parcours, nous sommes partis sur un itinéraire de 220 kilomètres pour 7500 mètres de dénivelé à couvrir sur 3 jours. La météo prévoyait une dégradation sur la dernière journée, en réalité nous avons eu des conditions tout à fait rêvées pour ce parcours. Cette dernière journée de pluie attendue faisait débat, nous en parlions avec les randonneurs et autres Vététistes motorisés que nous . Les coutumiers du verre à moitié vide nous promettaient un enfer tant sur le plan météorologique que sur les reliefs qui nous attendaient, les adeptes du verre à moitié plein nous prédisaient le meilleur. Il faut toujours écouter les plus optimistes, ces gars-là nous font avancer dans la vie, on a eu le meilleur et les pires reliefs nous ont fait sourire. Nous avons tenu notre cadence de 2500 mètres de dénivelé par jour, parfois un peu plus. Dans tous les cas nous prenions l’option des chemins, même très cabossés. On a poussé, on a porté, on est tombé aussi mais on s’est toujours relevé, rien de bien méchant. Le deuxième jour, nous n’avions parcouru que 14 km à 13h, il nous a fallu en avaler 70 l’après-midi pour finir à la nuit en dévalant de façon assez hasardeuse la route qui nous menait du Cormet de Roseland à Beaufort. On a pris le temps de lever le nez de nos guidons, d’apprécier, d’observer, de faire des rencontres. C’est ce que j’aime dans ce type d’aventure et c’est pour cela que je ne rechigne jamais à partir seul si personne ne veut me suivre : les rencontres sont toujours fabuleuses et ne déçoivent jamais. S’embarquer dans une virée de ce type c’est se rendre disponible et ouvert à la rencontre. Ça marche toujours. J’ai plein de projets en tête. Des projets d’exploration à vélo, en ski de rando ou en kayak. Je pense même à combiner dans une même expérience plusieurs de ces moyens de transports. Le combo vélo/ski de rando m’attire beaucoup pour cet hiver, je vais me mettre en quête d’un terrain de jeu, une nouvelle histoire Caravan à venir ! Rouler Plus Loin Étienne Hubert: Une Introduction Pour être un champion en canoé sprint, le cyclisme a toujours été une clé de mon entraînement, une belle opportunité pour socialiser et expliorer des routes cachées. VOIR PLUS Caravan Un collectif de sportifs partageant les mêmes valeurs, liés par un amour commun pour le cyclisme. Leurs raisons de rouler sont variées mais ils ont tous une passion commune pour l'exploration à deux roues. VOIR PLUS Guillaume Néry: Une Traversée des Pyrénées Chaque été, j’ai pour habitude de me lancer dans une aventure avec mes amis qui sont partant pour se challenger. L’année dernière, les Alpes ont été le théâtre de notre excursion à vélo, cette année, nous nous sommes attaqués aux Pyrénées. VOIR PLUS The Morvan La Grande Traversée du Morvan (GTM) a été tracée sur un parcours de plus de 400 km de double et simple piste à travers d'immenses forêts de sapins. Elle est tellement réussie qu'elle a été certifiée par la Fédération Française de Cyclisme. VOIR PLUS