La transhumance est le mouvement saisonnier des personnes et de leurs animaux entre le pied de la montagne et son sommet. En montagne, la première partie est l'ascension vers des alpages abondants en été, la deuxième partie est la descente vers les vallées pour s'abriter de l'hiver. À Saint-Étienne-de-Tinée, au pied sud du Col de la Bonette, il y a un festival annuel pour célébrer ce processus.

Les cyclistes de la region Provence-Alpes-Côte-d’Azur ne sont pas si différents des bergers et de leurs troupeaux. Dès que les équipes de déneigement ont terminé leur bataille annuelle avec la neige, les cyclistes affluent à la Bonette. C'est une tradition annuelle pour le Café du Cycliste, même si cette année nous sommes un peu en retard à la fête.

Normalement, c'est un trajet précipité jusqu'à la base de Saint-Étienne-de-Tinee pour se rendre au col alors que les bancs de neige sont encore élevés et que la circulation est faible (même si cette montée n'est jamais aussi fréquentée que ses homologues plus célèbres). Après avoir manqué la semaine d'ouverture en raison de notre avanture tout-terrain du Ventoux, pourquoi ne pas ralentir et monter pour le coucher du soleil ?

De la plage jusqu’à la Bonette il y a une bonne boucle à faire. Et des statistiques à égaler – de zéro mètre au-dessus du niveau de la mer à 2 802 m en 120 km. Comme toute course sérieuse, il est préférable de la décomposer en parties qui forment le tout.

INTRO: NOUS SOMMES DES ROCKS

Nice n’a pas des plages de sables blancs. Elle a des galets, ces galets ovales lisses qui se forment dans les vagues et le tumulte des rivières qui coulent des sommets des Alpes-Maritimes. Rouler dans la direction opposée - vers le haut, toujours vers le haut - nous façonne, nous les cyclistes, tout comme les rivières façonnent les galets.

We rode to the Promenade, put some galets in our pockets, clipped in and rode north.

Beach to Bonette

PRÈMIERE PARTIE : UNE RIVIÈRE LA TRAVERSE


D'abord les vastes plaines du Var, depuis l'estuaire de la Méditerranée, jusqu'au confluent avec d'abord la Vesubie, puis la Tinée.

Localement, la vallée est connue pour son vent bidirectionnel. Vent de face le matin avant que la masse terrestre ne s'échauffe, vent de dos l'après-midi. Heureusement, nous avions prévu d'atteindre le sommet au coucher du soleil, donc ce n’était que du vent de dos jusqu'au pont.

Beach to Bonette

DEUXIÈME PARTIE : ENTRE LES ROCHES


Plan-du-Var et comme un hameau, une porte d’entrée entre les plaines ouvertes et les gorges de la vallée.

Presque immédiatement, la route s'accroche à la haute paroi rocheuse tandis que la rivière fait rage en contrebas. Il est facile de manquer la petite route vers la vallée de la Tinée sur la droite, qui comme l'eau est serrée entre les falaises des Gorges de la Mescla.

La route et la rivière s'entrecroisent et nous découvrons un 'Parcours de pêche à la mouche'. De la pêche à la mouche dans le ventre de la montagne, une scène de tranquillité, bercée par le bruit des rapides. Apparemment, il y a une de politique de 'ne pas tuer'. Ce qui est un peu comme le rythme de la course. Avec une montée de 24 km pour arrive au sommet de la vallée, il s'agit de garder la poudreuse au sec.

Beach to Bonette

TROISIÈME PARTIE : ROCHE ROUGE & BUNKERS


Après la jonction qui mène jusqu’au Rimplas avec son Bunker équipé d’un court de tennis, le paysage change drastiquement. De la gorge grise profonde à la gorge plus haute et plus ouverte, il y a une bataille entre les marronniers verts presque lumineux et la roche de schiste rouge.

Nous avions pris part à la recherche de Bunkers auparavant donc nous sommes pleinement conscients non seulement des forts en bord de route, mais aussi de ceux perchésau dessus de nous. Cette route était à l’origine d’une importance nationale pour son fondateur, Napoléon III, et plus tard d’une utilité nationale pour la sécurité lors de la seconde guerre mondiale. Il s’aplatit et serpent vers le nord avec un faux-plat Presque constant.

Beach to Bonette

QUATRIÈME PARTIE : SAINT SAVEUR


Les cyclistes sont, comme nous le savons, sauvés grâce au patisseries. Étant situé exactement au milieu de la vallée, la boulangerie de Saint-Saveur-de-Tinée est considérée comme un point essential pour recharger les batterie (même si vous n’avez pas de voiture). La tropézienne est trop bonne.

Les rivières des vallées latérales alimentaient ici l'ancien moulin, dans un village qui était autrefois plus commerçant que touristique. A la périphérie nord, le Col de la Couillole monte hors de la vallée en direction de Roubion. Il est facile d'oublier dans cette ville endormie que le Tour passait par ici et que la Couillole a contribué à la grande défaillance du Canibal en 1975.

Beach to Bonette

CINQUIÈME PARTIE : À LA BASE


Il y a beaucoup de grandes ascensions en dehors de la vallée de la Tinée. Toujours, sur le chemin de la Bonette, l'arrivée à Isola vous dit que la fin de la vallée est proche. Plus connu pour la station de ski à 2 000 m d’altitude de la vieille ville, Isola est le point de départ du Col de la Lombarde. C'est une belle ascension en soi et une scène de “What About Joe” pendant le Giro de 2016.

Mais notre pèlerinage se dirige vers la 'Route la plus haute d'Europe', c'est-à-dire vers le haut de la dernière 'ascension' de la vallée. Au sommet de la colline avant la ville, la nature met en scène un spectacle de lumière comme pour suggérer que nous sommes arrivés au paradis du cyclisme.

Beach to Bonette

SIXIÈME PARTIE : SUR LES RAMPES


Il n’y a pas le temps de s’arrêter à Saint-Étienne. Le coucher de soleil doit être à 21h00 sur la Promenade, mais le soleil plonge sous la ligne d’horizon de la mere n premier et la lumière doit faire une longue traverse pour atteindre la Cime..

La récompense pour nous vient du haut du hameau de Bouseyias, après la moitié de la montée. Le monde est divisé en deux parties; la lumière à l’Est et l’ombre à l’Ouest. Comme les gorges d’en bas, l’herbe verte qui mène tout en haut au Camp des Fourches est irisé. Nous sommes peut-être derrière les autres coureurs mais nous sommes en avance sur les bergers et leurs moutons et nous sommes entourés par la raison qui nous pousse à revenir.

Nous entrons dans la dernière section de roches grises, parsemées de lumière et des derniers amas de neige. Le col est ouvert, mais la Cime a été fermée, par une barricade de neige. Nous démontons et suivons les derniers rayons. Distrait par la vue, les 15% de pentes sont moins douloureuses que prévu.

Beach to Bonette

OUTRO : EPOUSTOUFLÉ EN ALTITUDE


C'est probablement l'effet de l'altitude. On oublie presque les galets dans nos poches. Enlever les cailloux et les placer sur le bord de la route c’est faire exactement ce qu'il était prévu - immédiatement, debout sur le paysage lunaire avec le soleil qui se couche derrière les sommets, le contraste avec la plage occupée au début de la journée est presque trop dure à comprendre.






COUREURS NOTES


Route Komoot - click here

Footnotes: Photographie : Matt Wragg