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Une finale en apothéose, Annabel Fisher Reine du Gravel

Nous y sommes. La finale des Gravel Earth series marque la fin de la saison pour la Team Gravel Café du Cycliste. Certaines des filles iront encore courir les championnats du monde dans quelques semaines mais pour l’heure cette finale là c’est l’aboutissement de la saison pour l’équipe. Cette finale, c’est le point d’orgue d’une série de courses d’exception que l’équipe a été courir en divers lieu de la planète, Traka (Espagne), Migration Race (Kenya), The Rift (Islande), Octopus (Switzerland), autant de batailles menées sur les chemins, toutes plus difficiles les unes que les autres.

Certaines de ces courses ont été des succès sur le plan sportif, d’autres ont fait naitre de grands moments de doute individuel mais toutes ont faire grandir l’équipe en des moments de communion dont seul l’effort a le secret. Traka, en avril dernier, a marqué le départ de ces Gravel Earth Series. Depuis cette première course, l’américaine Amity Rockwell s’est installée en leader. Il faudrait un exploit et une conjonction d’éléments lors de cette finale à Cardona pour chambouler ce classement général.

Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme

Ce n’est dans les têtes de personne, mais Annabel Fisher la leader de l’équipe Café du Cycliste veut briller ici, cette finale elle la prépare depuis un moment. Sa victoire sur Octopuss, ses résultats dans le haut de classement la placent dans le top 4, il y aura bataille et finalement un exploit.

Cardona, Catalogne. La petite ville respire l'histoire, la culture et le charme méditerranéen. La ville est célèbre pour ses mines de sel, autrefois parmi les plus importantes au monde. Il en reste une vaste étendue terreuse marquée de longues traces blanchâtres, le sel est toujours présent, son exploitation ne semble plus intéresser grand monde à en voir les installations délaissées. Son impressionnant château médiéval perché sur une colline, domine des reliefs et une multitude de pistes et autres chemins, terrain de jeu et terre de prédilection pour le Gravel sans aucun doute. Un impressionnant orage a secoué le ciel la veille de la course, détrempant le sol terreux.

Le terrain sera gras par endroits ponctuant ce parcours exigeant de 189 km pour 3100m de dénivelé d’une nouvelle difficulté. Une première bosse de 1500m de dénivelé attend les coureurs, puis, après une longue portion plate de près de 100 kilomètres, 40 nouveaux kilomètres de pentes sont au programme, plus de 1600 mètres de dénivelé en apogée d’une course prometteuse. Les hommes prendront un premier départ, 5 minutes plus tard les femmes se lanceront à leur poursuite. Le plateau est relevé, les meilleures des series sont là, plusieurs comptent au moins une victoire sur le circuit, pour une poignée d’entre elles le podium général reste un objectif, il faudra tout donner aujourd’hui.

Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme

Après la première longue difficulté, un schéma de course se dessine déjà, devant, un groupe de trois filles ont engagé une longue bataille, Annabel Fisher est dans ce groupe. Derrière, Lydia encore marquée par les 760 kilomètres de Badland se bat avec des jambes encore trop fébriles, Isabelle prend un rythme régulier qu’elle ne lâchera pas pour venir à bout de cette journée d’enfer. Achever cette course à la vitesse à laquelle elle le feront reste un exploit réservé à peu de gens. Maria elle fait demi-tour peu de temps après le départ, inquiétante alerte, son coeur bat fort et ne descend pas en rythme, il est temps de mettre durablement son corps au repos.

Quand après plus de 100km, le groupe de tête arrive au point de ravitaillement où toutes les équipes peuvent apporter assistance à leurs coureurs, Annabel en fait partie et elle fait état d’une certaine fraicheur. Remplir les bidons, regraisser une chaine à l’agonie pour repartir à l’assaut d’une section décisive, les leaders ne s’attardent pas.

Sur la portion finale c’est une Annabel des grands jours qui va s’envoler pour ne jamais être rejointe par ses concurrentes, creusant l’écart au fur à mesure que le dénivelé déroule. Quand elle franchit la ligne d’arrivée elle compte une confortable avance sur ses concurrentes. Ce n’est pas rien de gagner cette finale, elle le fait avec l’art et la manière.

Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme
Ends of the (Gravel) Earth, Annabel Fisher reigns supreme

Exultation, chaudes larmes, aujourd’hui ça sourit, il a fallu tellement d’efforts et de privation pour vivre de tels moments. La leader du classement général semble pour sa part coincer sur cette course. Elle franchira la ligne en huitième position, le speaker hurle dans les haut-parleurs le sacre d’Annabel Fisher sur le classement général des Gravel Earth Series. L’équipe n’en attendait pas tant, la fête est totale et se partage collectivement.

Le gravel est palpitant. Il y a la difficulté du format de ce sport mais il y a aussi l’ambiance bon enfant qui transforme la scène sportive en une grande famille, l’après course en sera l’illustration.

Car finalement peu importe de gagner ou pas, toutes et tous luttent avec le même enragement, la même abnégation, pour arriver à bout de ces courses terriblement exigeantes. Le gravel est indéniablement, indiscutablement, une course contre soi-même.

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